Les populations du bassin du Congo consomment 4,6 millions de tonnes de viande sauvage chaque année

Agro
lundi, 06 novembre 2017 11:46
Les populations du bassin du Congo consomment 4,6 millions de tonnes de viande sauvage chaque année

(Le Nouveau Gabon) - D’après un rapport issu du programme conjoint FAO/CIRAD, mené dans le cadre de la lutte contre la chasse illégale, l’exploitation irrationnelle des ressources fauniques, la conservation du patrimoine naturel visant à renforcer la sécurité alimentaire des populations rurales, les pays du bassin du Congo constituent les plus grands consommateurs de viande sur le continent.

En fait, rapporte l’étude, 4,6 millions de tonnes de viande sauvage sont consommées chaque année, soit l’équivalent d’environ la moitié de la viande bovine produite dans l’Union européenne.

Aussi, préviennent les experts de ces deux organisations, «si la chasse de la faune n’est pas réduite à des niveaux durables, non seulement la biodiversité sera perdue, mais aussi un nombre incalculable de familles, dont les moyens de subsistance dépendent des ressources naturelles, souffriront d’une insécurité alimentaire et d’une malnutrition infantile débilitante».

Afin d’endiguer ce phénomène dont les proportions grandissent chaque année, la FAO et le Centre de recherche agricole pour le développement international ont mis au point un projet intitulé «Gestion durable de la faune».

Doté d’une enveloppe financière de 45 millions d’euros soit environ 29 milliards de FCfa, il couvre 12 pays d’ACP, dans le but d’aider les gouvernements de ces différents pays  à développer des politiques proactives et à renforcer les cadres de travail juridiques, question de parvenir à une réduction de la consommation de viande de brousse. Cela permettra d’atteindre des niveaux durables de consommation sans compromettre la sécurité alimentaire et économique des populations qui dépendent de la chasse de la faune pour leurs moyens d’existence et leurs besoins nutritionnels.

Au-delà, indique la FAO, le projet garantit également la création d’emplois dans le secteur agricole, renforce l’autonomisation des femmes et la protection des droits des populations autochtones et traditionnelles, en vue de leur garantir un accès aux ressources naturelles dont elles dépendent pour leurs moyens d’existence et sur lesquels est basée leur culture.

«La faune sauvage représente l’une des principales sources de protéines et de moyens de subsistance pour les populations rurales du Gabon. Les mesures de gestion à développer doivent prendre en compte cette dimension pour une meilleure appropriation, tout en cherchant à susciter les changements de comportements nécessaires à pérenniser la ressource.», explique Hélder Muteia, représentant de la FAO au Gabon.

SeM

 

 
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