Le Gabon multiplie les efforts pour accroître l’inclusion financière

Banque
vendredi, 01 juillet 2016 16:39
Le Gabon multiplie les efforts pour accroître l’inclusion financière

(Le Nouveau Gabon) - Les autorités gabonaises multiplient les efforts en vue d’atteindre une plus grande transparence et de réduire le risque de crédit. Une initiative qui s’inscrit dans le droit fil d’une stratégie plus vaste qui cherche à accroître la participation au secteur financier formel.

Depuis 2014, les retraites et les salaires des fonctionnaires ont été versés par virement bancaire, exception faite des bénéficiaires résidant dans des zones reculées ne disposant pas d’un accès à une agence bancaire. « La bancarisation par l’Etat, des agents publics et des étudiants boursiers a donné une impulsion au secteur bancaire; désormais la plupart des fonctionnaires, des étudiants, des retraités et des travailleurs non permanents sont payés sur des comptes en banques, » a déclaré Claude Ayo-Iguendha, administrateur-directeur général de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon.

A la fin du mois de janvier, le nombre de Gabonais titulaires d’un compte en banque s’élevait à 407 000. « Sur une population de 1,8 million d’habitants, c’est considérable.», a-t-il souligné.

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Un objectif de stabilité financière

La hausse du taux de bancarisation et l’amélioration de l’environnement de crédit sont de bonnes nouvelles pour les banques gabonaises qui ont dû faire face ces derniers mois à une situation macroéconomique plus difficile.

Le système bancaire gabonais a toujours été extrêmement liquide et stable mais l’évolution à la baisse des prix de l’énergie ont fragilisé les banques commerciales du pays, le FMI parlant de « lien de cause à effet » entre les cours du pétrole et la stabilité financière.

Si les niveaux agrégés des fonds propres et de la liquidité bancaire semblent adéquats, un test de résistance réalisé l’an dernier a révélé que le Gabon était le deuxième pays le plus vulnérable de la CEMAC aux chocs de crédit et de liquidité. Le ratio des prêts non productifs a notamment atteint 8,4% en novembre 2014, contre 2,8% mi-2012, selon les derniers chiffres disponibles.

La détérioration s’est montrée plus prononcée dans le secteur du micro-crédit. Les prêts non productifs sont passés de 14,6% en 2011 à 24,1% des prêts bruts en 2015, selon le FMI.

Le déploiement de la CIP, associé à toute une série d’autres réformes récentes, telles que le relèvement du plafond de refinancement à 100 milliards de francs CFA (152 millions d’euros) en mars 2015, la baisse des coefficients des réserves obligatoires de 50% en avril 2016 et la baisse du taux directeur à 2,45%, s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie plus vaste qui vise à remédier aux externalités négatives générées par la volatilité des prix des matières premières.

Synclair Owona

 
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