Les banques gabonaises restent dans l’ensemble liquides, solvables et suffisamment capitalisées, selon le FMI

Banque
mercredi, 05 octobre 2016 16:05
Les banques gabonaises restent dans l’ensemble liquides, solvables et suffisamment capitalisées, selon le FMI

(Le Nouveau Gabon) - Avec dix banques à capitaux mixtes, dont une de développement, le système bancaire gabonais demeure fiable, malgré la morosité de la conjoncture, indiquent les ‘’Perspectives économiques en Afrique 2016’’, publiées par la Banque africaine de développement (BAD).

Selon ce rapport, trois banques concentrent l’essentiel de l’activité financière. Seulement, dans ce microcosme financier, les pouvoirs publics ont été contraints de placer les trois banques publiques, sous administration judiciaire, compte tenu des profondes difficultés qu’elles affrontent. Malgré cette situation, les banques gabonaises demeurent liquides, solvables et suffisamment capitalisées avec des retours sur actifs en amélioration, reconnait le FMI.

Les signes de santé du microcosme bancaire gabonais sont illustrés par le niveaux des crédits octroyés. Ils ont été multipliés par 2,5 en 6 ans. Passant d’un peu plus de 700 milliards FCFA, en 2009, à 1760 milliards FCFA en fin d’année 2015. Cette hausse spectaculaire des crédits octroyés par les banques est incontestablement liée à l’augmentation des dépôts, même si d’autres paramètres entrent en compte.

En décembre 2015, environ 2108 milliards de FCFA ont été déposés auprès des banques, contre un peu plus de 1000 milliards, 6 ans auparavant. Un peu plus du tiers de ces dépôts ont été effectués par les ménages gabonais, dont les dépôts sont ainsi en hausse de 25% en six ans également. Le reste a été réalisé par les entreprises et par l’Etat.

D’autres raisons expliquent le développement du secteur bancaire gabonais. Il y a entre autres, l’intégration de nouveaux établissements, faisant en sorte que le Gabon compte désormais une dizaine de banques agréées par la Commission Bancaire d’Afrique centrale (COBAC) et les efforts consentis par les structures bancaires pour répondre à l’attente des clients. C’est d’ailleurs cet autre élément qui justifie la hausse constante des crédits alloués.

Ces différents facteurs ont également favorisé la hausse du taux de bancarisation. Il est en effet passé de 9% en 2009 à 20% en 2015. Des mesures d’incitation se poursuivent dans ce sens. Ce détail témoigne de l’intérêt manifesté par les établissements financiers à s’implanter au Gabon.

Toutefois, l’accès au crédit demeure difficile et le secteur privé faiblement financé pour des raisons tenant le plus souvent à la qualité des projets soumis aux banques. L’indicateur « accès au crédit » du rapport Doing Business de la Banque mondiale sur le climat des affaires illustre d’ailleurs un important écart vis-à-vis des nations les plus performantes. La microfinance quant à elle a encore du chemin à parcourir. Ses neuf unités recensées ont encore du mal à devenir de vrais outils d’inclusion financière.

L’ouverture de la téléphonie mobile aux opérations financières reste à saluer. Grâce à elle, les transactions financières dans les zones rurales, le plus souvent, hors du secteur bancaire classique, au bénéfice des plus pauvres, sont désormais possibles. Ainsi les zones rurales bénéficient aujourd’hui des services de transferts d’argents, de paiement de factures, d’achat, de recharge et de consultation bancaire. Grâce à l’intégration des services d’épargne et de crédit à la téléphonie mobile, l’inclusion financière des populations vulnérables et des jeunes a connu une véritable accélération.

Synclair Owona

 
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