L’entreprise iranienne Kayson Inc à la peine sur la route Sangmelima-Bikoula, qui relie le Cameroun au Congo

BTP
vendredi, 18 août 2017 08:05
L’entreprise iranienne Kayson Inc à la peine sur la route Sangmelima-Bikoula, qui relie le Cameroun au Congo

(Le Nouveau Gabon) - Le ministre camerounais des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi (photo), a récemment reçu à Yaoundé le président directeur général de la société iranienne Kayson Inc, Mohammadreza Ansari. Les deux personnalités ont évoqué les travaux relatifs au projet de construction du tronçon Sangmelima-Bikoula (65 Km). Cette section de la route transfrontalière Sangmelima-Ouesso (Cameroun-Congo) n'est toujours pas achevée depuis cinq ans.

« En ce mois d’août, le taux d’exécution physique du chantier est estimé à 56.31% pour une consommation des délais de 92.47% et un taux d’exécution financière de 54.05%. Sur les 65 kilomètres que constitue le linéaire du projet, les travaux sont effectués sur 54,07 km et s’exécutent de manière discontinue », a noté le ministre des Travaux publics. Il a ajouté que le rendement de l’entreprise reste faible et les travaux connaissent un retard considérable pour un chantier d’une telle envergure.

Le ministère des Travaux publics (Mintp) note en outre que, sur le terrain, l’entreprise éprouve d’énormes difficultés dans l’exécution des travaux à cause de l’insuffisance et de la vétusté du matériel qui fait l’objet des pannes récurrentes, davantage accentuées par des ruptures de stock des pièces de rechanges. Sans oublier l’instabilité du personnel d’encadrement de l’entreprise. « Toutes ces difficultés ont un impact négatif sur l’organisation et le suivi du chantier et entraînent, entre autres, l’inadéquation des approvisionnements en bitume, en ciment et en aciers par rapport aux besoins du chantier ; les reprises des travaux pour malfaçons sources de pertes de temps et d’argent ; la faible production des différents agrégats suite aux nombreuses pannes des concasseurs et au manque de pièces de rechange », déplore le Mintp.

Les autres difficultés sont relatives au non-paiement à temps des décomptes et la libération des emprises du projet. Concernant la question des expropriations, sur un linéaire total de 65 km, 10.93 km de l’emprise sont toujours occupés de manière dispersée par les constructions, les sépultures et d’autres biens mis en valeur. Les opérations de bornage, exécutées par le géomètre, sont toujours en cours.

Emmanuel Nganou Djoumessi a sollicité de son hôte, le respect des engagements fermes prescrits dans le cahier des charges pour achever les travaux, du moins sur les sections de route libérée avant le 12 décembre 2017, conformément à l’ordre de service de prolongation de délais du 02 mai 2017.

Pour mémoire, long de 651 km, dont 316 km à construire côté camerounais et 335 km côté congolais, la route Sangmélima-Ouesso coûte 119,8 milliards de FCFA. Les financements ont été mobilisés par divers bailleurs de fonds tels que la Badea, la BID, la BAD, le Fonds saoudien de développement, le Fonds koweitien et les deux Etats concernés par le projet.

 
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