Des ONG gabonaises appellent l’Etat à combattre l’enrichissement illicite

Economie
mercredi, 18 janvier 2017 15:22
Des ONG gabonaises appellent l’Etat à combattre l’enrichissement illicite

(Le Nouveau Gabon) - En inscrivant la gouvernance au cœur des actions prioritaires à développer sur la période 2018-2022, les Nations unies envisagent de donner plus de visibilité, de traçabilité et de relief à la dépense publique et à l’amélioration des conditions de vie des populations.

C’est dans cette optique que les ONG gabonaises, dans un souci de transparence et d’équité, ont appelé l’Etat à accentuer l’éradication du phénomène d’enrichissement illicite qui fausse les objectifs de développement, trahit la lutte contre la pauvreté, non sans gangréner la société gabonaise. «Il faut remettre rapidement la loi sur la question de l’enrichissement illicite ; nous avons vu qu’il y a des faiblesses au niveau de la commission nationale de l’enrichissement illicite», confie Nicaise Moulombi (photo), président de l’ONG gabonaise Croissance saine environnement.

D’après lui, tout le système financier et comptable de l’administration doit être remis en cause ; car, pour ce qui concerne, par exemple, le financement des projets par les institutions internationales et les partenaires financiers, tout doit être mis en œuvre pour plus d’impact au niveau des populations. «La société civile veut s’assurer que si le Gabon a un nouveau programme avec nos partenaires que sont les Nations unies, nous avons effectivement mener la politique de nos moyens, de telle sorte que nous puissions mettre en œuvre tout ce qui va être décidé», rappelle-t-il.

Si les premières arrestations opérées depuis quelques jours arrivent un peu tard, celles-ci, indique Nicaise Moulombi, sont le fait de dénonciations du public, alors que le Parlement aurait dû se saisir de ces affaires et mettre la pression sur le gouvernement, afin d’interpeller les concernés et les soumettre au devoir de reddition.

«Les premières arrestations qui sont faites concernent les proches collaborateurs du président de la République alors qu’il y a le Parlement qui est payé à ne rien faire. Pareil pour la commission d’enrichissement illicite. Avec ces arrestations, nous avons tout le système financier et comptable qui est remis en cause», tranche-t-il.

Auxence Mengue

 
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