La recapitalisation des trois banques publiques en difficulté pourrait coûter jusqu'à 150 milliards de FCFA

Economie
jeudi, 27 juillet 2017 12:10
La recapitalisation des trois banques publiques en difficulté pourrait coûter jusqu'à 150 milliards de FCFA

 L'option de la recapitalisation, une des solutions possibles pour sauver les trois banques publiques gabonaises de la fermeture, pourrait coûter entre 100 et 150 milliards de FCFA, a appris l'Agence Ecofin de source officielle. Dans un tel contexte, on comprend pourquoi la restructuration annoncée de ces trois banques depuis le mois de décembre 2016, tarde encore à démarrer effectivement.

Pour l'instant, les trois banques concernées, sont sous administration provisoire et le gouvernement s'attelle à trouver des voies et moyens pour les sauver. Pour certains experts, il serait préférable de liquider complètement deux d'entre elles, car cela reviendrait beaucoup moins cher qu'une tentative de recapitalisation.

Pour la Post Bank, la tâche est un peu plus délicate, en raison de sa forte pénétration dans le pays.

Selon les indicateurs sur le secteur bancaire gabonais, les difficultés de ces trois banques ne représentent pas un risque pour le système financier dans son ensemble. Leurs actifs combinés ne pèsent que 10% du secteur dans le pays. Mais dans un contexte marqué par une augmentation de la dette (ressources mobilisées sur emprunts) et des arriérés (dette devenue exigible) du gouvernement, la situation de ces banques pourrait entrainer un risque sur la stabilité budgétaire.

Au-delà de l'urgence d'une intervention qui existe pour ces trois banques, le gouvernement gabonais s'est aussi engagé à apporter son soutien au système financier tout entier, en réponse à la dégradation dont il fait l'objet actuellement.

Parmi les faits les plus à surveiller, on note une augmentation de l'encours des créances douteuses. De 3,2% en 2010, elles représentaient à la fin de l'année précédente, 6,6% du total des prêts accordés à l'économie du pays. Sans prise en compte des provisions, ces créances douteuses représentaient à la fin décembre dernier, 17,3% du capital global des banques, contre 1,9% en 2010.

Idriss Linge

 
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