Accusée de pollution de sites de production d’eau potable au Gabon, Veolia réagit  

Gouvernance
vendredi, 02 mars 2018 12:38
Accusée de pollution de sites de production d’eau potable au Gabon, Veolia réagit  

(Le Nouveau Gabon) - En début de semaine, le gouvernement accusait Veolia de pollution aggravée des sites exploités, pendant la durée de la concession de l’eau et de l’électricité. Ainsi, selon le porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nze, le concessionnaire n’a pas respecté la réglementation en matière de gestion des déchets des hydrocarbures ainsi que celle concernant la gestion des déchets sur certains sites où l’on observe des déversements d’huiles dans la nature.

Cette « pollution à outrance » était visible à Lambaréné, « où les hydrocarbures sont déversés directement dans l’Ogooué, à l’endroit exact où la SEEG prélève l’eau destinée à la consommation des ménages. Il en est de même à Ndjolé où l’Ogooué sert de réceptacle à des huiles et du gasoil évacués de la centrale SEEG ».

Face à ces accusations, la  direction générale de Veolia récuse ces affirmations du gouvernement et se dit surprise par cette sortie. « Il est surprenant que toutes les instances de contrôle des autorités publiques telles que l’Autorité de régulation du secteur de l’eau et de l’énergie, le Ministère de l’eau et de l’énergie ou encore la direction de l’environnement, n’aient jamais mis en lumière de dégâts environnementaux, alors qu’elles ont diligenté des audits tout au long de la concession », rapporte le communiqué.

Toutefois, reconnaît le groupe français, « durant les 20 ans d'exploitation, une pollution accidentelle a pu avoir lieu […] à Oyem. La SEEG a pris immédiatement ses responsabilités et la zone concernée a été dépolluée avec diligence par des professionnels internationaux de la remédiation et du traitement des sols pollués ».

Une source interne au groupe français, citée par La Tribune Afrique, fait savoir que «l’eau produite et distribuée par la SEEG est toujours potable et traitée, une fois prélevée, et avant d'être distribuée. Elle répond à toutes les exigences sanitaires de l'Organisation mondiale de la Santé, supérieures aux réglementations gabonaises ».

Pour la gestion des déchets, le concessionnaire assure que des améliorations techniques ont été apportées sur plusieurs sites, à l’instar des séparateurs d’hydrocarbures à Lambaréné.

Le communiqué du groupe français indique, dans le détail, que des améliorations techniques similaires « sont en cours de construction sur les installations des villes de Bitam, Boué ou encore Oyem».

Lors de la conférence de presse du 26 février dernier, Alain-Claude Bilie-By-Nze a fait savoir que le gouvernement va obliger Veolia à assumer « les coûts de nettoyage et d’assainissement ». D’autre part, indique-t-on, dans la presse locale et internationale, le groupe français pourrait se voir infliger une amende de 500 millions FCFA par site pollué.

PcA

 
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