Le gouvernement déplore le nouveau mouvement de grève de l’intersyndicale des régies financières

Gouvernance
lundi, 13 novembre 2017 15:50
Le gouvernement déplore le nouveau mouvement de grève de l’intersyndicale des régies financières

(Le Nouveau Gabon) - Alors que l’on croyait le dossier définitivement clos, l’intersyndicale des régies financières vient de lancer un nouveau mouvement de grève, sous prétexte que le gouvernement n’a pas respecté ses engagements.

Selon l’intersyndicale, il revenait au gouvernement de mettre en place, un Comité bipartite de suivi de la trêve sociale, entité censée discuter du mécanisme de gestion des primes, et de sortir un arrêté sur la Prime spécifique d’incitation à la performance (PSIP). Malheureusement, selon les syndicalistes ces dispositions n’ont pas été mises en œuvre.

En guise de réaction, le gouvernement s’est dit non seulement surpris de cette volte-face, alors que les deux parties ont signé un accord, mais aussi, indiqué que les motifs évoqués par les syndicalistes sont totalement faux. « Le gouvernement a bel et bien respecté le protocole de la trêve sociale que les syndicalistes sont en train de violer. Tout cela pour prétendre à une prime de performance qui ne se justifie aucunement dans la réalité. », a fait savoir le ministère du Budget et des Comptes publics.

Et de poursuivre : « Ledit comité a été bel et bien mis en place par un arrêté signé par les trois ministres concernés et cela dans le délai prévu. Il est en théorie en train de travailler puisque l’avant-projet de texte de l’arrêté sur la prime d’incitation à la performance a été communiqué à l’intersyndicale des régies financières. Toutefois, poursuit le gouvernement, les suggestions des syndicats sont encore attendues avant la présentation et la signature de l’arrêté. »

Les textes en vigueur stipulent que le gouvernement doit allouer 20% des ressources exceptionnelles à la PSIP. Or, la situation actuelle est que la totalité desdites ressources finance cette prime.

Le gouvernement précise par ailleurs qu’à la base, la PSIP n’est pas un droit, mais un mérite. Et dans le cas des régies financières, les critères de performance sur lesquels elle repose sont clairs : des recettes en hausse, un taux de recouvrement élevé, une meilleure qualité de service aux usagers… 

Autrement dit, le budget alloué à cette prime n’est donc pas fixe mais varie au gré de la performance de ses percepteurs. Face à cette attitude, le gouvernement s’interroge quant aux motivations réelles de l’intersyndicale, qui visiblement, serait en train « de faire baisser elle-même la prime qu’elle devrait toucher ».

Stéphane Billé

 
Nos derniers articles

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

Please publish modules in offcanvas position.