Le Gabon, acteur précoce dans la lutte contre le dérèglement climatique

Gouvernance
samedi, 24 juin 2017 12:21
Le Gabon, acteur précoce dans la lutte contre le dérèglement climatique

(Le Nouveau Gabon) - Pour concilier son développement économique futur et préserver son couvert forestier qui est estimé à 23 millions d’hectares (ha), soit environ 88% de son territoire, le Gabon s’est fortement engagé dans la lutte contre la déforestation et partant, le dérèglement climatique.

Ainsi, dans le sillage de l’Accord de Paris (COP 21) en 2015, le Gabon a réaffirmé ses positions, en s’engageant à réduire l’exploitation de ses forêts à 11 millions d’ha en 2025, contre 16 aujourd’hui, à la Conférence de Marrakech (COP 22) en 2016.

Au niveau régional, le Gabon s’est engagé, en début d’année, en faveur de la création d’un Fonds bleu pour le bassin du Congo, signé à Brazzaville le 9 mars 2017 et dont l’objectif est d’accompagner le développement de projets dans des secteurs clés pour le renforcement de l’économie de la région en offrant une alternative viable à la déforestation.

D’importantes mesures de préservation de l’espace naturel

L’engagement du Gabon à préserver l’environnement s’est en effet, manifesté très tôt avec la création, dès 1960 d’un Fonds forestier, et en 1972, d’un ministère de la protection de l’environnement.

En matière d’exploitation forestière, le code forestier de 2001, faisait déjà obligation aux exploitants de mettre en place, des plans d’aménagement des forêts de production et pousse les forestiers à étendre leurs rotations de 15 ans à 25 ans, avec des taux de dégâts inférieurs, au lieu de 10 ans.

Dans cette dynamique de préservation de son espace naturel, au début des années 2000, le pays a créé 13 parcs nationaux sanctuarisant ainsi trois millions d’hectares de forêt, soit 11% du territoire. Au sortir de la Conférence de Copenhague en 2010, un Plan national climat (PNC), volet climat du Plan stratégique Gabon émergent a également vu le jour.

Entré en vigueur en novembre 2013, il décline les stratégies de développement à court et moyen termes des secteurs d’activités ayant un fort impact sur les changements climatiques et les stratégies sectorielles de maîtrise des émissions de gaz à effet de serre (GES). Il indique aussi la stratégie d’adaptation du territoire aux effets des changements climatiques, dont l’élévation du niveau des mers.

Appui de la communauté internationale

En 2014, trois lois ont par ailleurs entériné l’« agenda vert gabonais ». La première, porte sur l’orientation du développement durable. Elle prévoit la création d’un Fonds de développement durable pour financer la réalisation de programmes et projets conformes aux principes du développement durable ; la deuxième concerne la protection de l’environnement, tandis qu’un décret portant création d’une Direction centrale de l’environnement dans chaque ministère a été signé.

Plus récemment, le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, a annoncé début juin, à la faveur Conférence des Nations Unies sur l'océan, au siège des Nations Unies, la création d’un réseau de 20 aires marines protégées au Gabon, soit 9 parcs marins et 11 réserves aquatiques, couvrant 26% de l’espace marin gabonais.

Pour la réalisation du Plan national climat, l’Agence française de développement (AFD) a mis à la disposition de l’Etat gabonais, une subvention de 0,5 million d’euro. Et depuis 2013, une assistance technique est mise à la disposition du pays, par les Etats-Unis, auprès du Conseil national climat (CNC), pour l’élaboration de la méthodologie et la réalisation du Plan national d’affectation des terres (PNAT).

Stéphane Billé

 
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