Les quatre commissions du Dialogue politique sont entrées dans la phase des débats contradictoires

Gouvernance
samedi, 29 avril 2017 14:33
Les quatre commissions du Dialogue politique sont entrées dans la phase des débats contradictoires

(Le Nouveau Gabon) - Une semaine après l’entrée en lice des deux camps, opposition et majorité, dans les discussions, les débats aux seins des commissions montent en intensité.

A l’exception de la commission 1, réformes des institutions et consolidation de l’état de droit démocratique, où l’on note un retard à l’allumage, les trois autres commissions (réformes électorales, modernisation de la vie publique et consolidation de la paix et de la cohésion nationale) sont à pied d’œuvre. Les discussions ouvertes augurent une refonte du système institutionnel du Gabon.

Mais après un travail d’harmonisation de points de vue en interne dans les deux camps qui constituent l’ossature du dialogue politique, les 200 membres de l’opposition et de la majorité, repartis pour l’ensemble dans les quatre commissions sont rentrés depuis une semaine dans la phase des débats contradictoires.

 

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Les commissaires conviés à cette rencontre politique sont rentrés dans le fond des débats. La déclinaison, bien avant la phase des discussions, de la méthode de travail, la relecture du code de bonne conduite du dialogue et son règlement intérieur a permis aux uns et aux autres, d’être au même niveau d’information sur ce qui va être fait. Mieux encore, dans ce souci d’harmonisation, les commissaires notent avec satisfaction que les échanges se font dans le respect mutuel des uns et des autres. L’objectif pour eux est de mettre en avant le concept ‘’ Gabon d’abord’’.

Même si, à ce stade des travaux, il est difficile de dire avec exactitude les thèmes déjà discutés et retenus par consensus, il importe de souligner que plusieurs commissions ont amorcé un rythme de croisière dans le déroulé du dialogue.

La commission 2 portant sur les réformes électorales débat sur le redécoupage des circonscriptions électorales. Sur ce point, il apparaît des discussions, que ses participants entrevoient la possibilité ou non d'augmenter le nombre de sièges des députés mais en réduisant celui des sénateurs y compris leur mandat afin de l’arrimer à celui des présidents des conseils départementaux et municipaux. La révision du code électoral fait également partie de ces discussions.

Les commissaires, dans les échanges qui les caractérisent, soulignent la nécessité d’améliorer les inscriptions sur les listes électorales en augmentant le nombre des centres d’inscriptions. Les débats de fond portent aussi sur l’intégration ou pas, dans le processus électoral, de certaines pièces d’identités outre la carte d’identité nationale. Là-bas, on parlerait du permis de conduire, du passeport ou de la carte de la CNAMGS.

Les autres débats dans cette commission sont axés sur la redéfinition du rôle des instances en charge des élections et le financement de la campagne électorale concernant l’élection présidentielle, lequel financement ne doit se faire que pour des candidats investis par un parti politique et ayant des représentants au parlement.

Concernant la commission 3, celle de la modernisation de la vie publique, les débats des commissaires se focalisent sur les conditions de création des partis politiques. A cet effet, il est question de définir l’âge des membres, les pièces à fournir pour la création d’une formation politique, la question du contrôle du fichier des militants pour circonscrire la transhumance politique et les délais de délivrance de récépissé de déclaration des partis politiques.

La commission 4 vise à définir les termes en vue de la consolidation de la paix et de la cohésion nationale, d’un dialogue permanent dans le respect des institutions établies. De ce fait, les commissaires traitent de la proscription de thèses racistes, régionalistes, ethniques, sexistes, injurieuse ou religieuse. Tout au contraire, les débats sont orientés sur la nécessité d’encourager les partis politiques légalement reconnus à justifier l’utilisation des fonds alloués par l’Etat et destinés à la formation des militants.

Dans tous les cas, les commissions mises en place, dans cette phase du dialogue politique, travaillent pour mettre en place un état plus démocratique. Les différentes thématiques discutées participent de ce renforcement de l’Etat de droit tant souhaité par l’ensemble des Gabonais, indique-t-on.

Stéphane Billé avec le Bureau du Dialogue politique

 
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