La centrale syndicale des enseignants saisit la Cour constitutionnelle

Justice
vendredi, 10 juillet 2015 08:23
La centrale syndicale des enseignants saisit la Cour constitutionnelle

(Le Nouveau Gabon) - A l’initiative de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed), les neuf juges de Cour constitutionnelle ont entendu mercredi dernier à Libreville les membres du gouvernement intervenant dans le secteur de l’Education nationale, au sujet, notamment de la mise sur bon de caisse et la rétention des salaires de certains enseignants.

Selon Simon Ndong Edzo, le délégué général de la Conasysed, « le phénomène des bons de caisses a plutôt accentué le mouvement de grève en ce sens que les enseignants venaient de partout au Gabon pour chercher les bons de caisse qui, eux, ont voyagé à travers tout le pays. Ça veut dire que le fichier de l’éducation nationale n’existe pas ». Raison pour laquelle la centrale syndicale a saisi la haute juridiction.

Cette dernière, pour équilibrer les débats a entendu le ministre délégué en charge du Budget, Marcelin Agaya, et celui de la Fonction publique, Jean-Marie Ogandaga. Les deux personnalités ont expliqué que, juridiquement, l’Etat était fondé à mettre sur bon de caisse le corps enseignant au regard de l’ampleur que prenait les dernières grèves au point où l’on a frôlé une année blanche.

Les deux membres du gouvernement ont repris à leur compte l’explication du président Ali Bongo qui indiquait le 25 mars dernier que, « cette mesure vise non pas à sanctionner l'ensemble des enseignants, mais uniquement ceux qui refusent de reprendre les cours, malgré les efforts fournis par le gouvernement. Payer les salaires des enseignants qui ne travaillent pas ne serait juste, ni pour ceux de leurs collègues qui ont repris les cours, ni pour les contribuables et les parents d'élèves, encore moins pour les enfants ».

Ida Reteno Assonouet, le ministre de l’Education nationale, pour sa part a reconnu que la Conasysed est une organisation syndicale d’enseignants mais que ces derniers doivent respecter les normes et les lois. « C’est-à-dire, dans le respect du service minimum et dans le respect également de l’autorité des droits fondamentaux de l’enfant », a-t-elle explicité. La Cour constitutionnelle a indiqué qu'elle va continuer de suivre ce dossier sur l'éducation nationale.

 
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