(Le Nouveau Gabon) - Ce matin à Libreville, les commerçantes du marché de la Peyrie ont marché à moitié nue pour exprimer leur mécontentement contre ce qu’elles appellent « les rackets des policiers ».
Sur le boulevard de ce marché, elles ont créé un attroupement pour « attirer l’attention des autorités » sur les tracasseries policières. « Tous les jours, ils nous réclament de l’argent ou alors saisissent nos marchandises, soit disant qu’on occupe la voie publique », a déclaré l’une des manifestantes. La manifestation a été rapidement encadrée par la police.
En mai dernier, le commandant en chef des Forces de police nationale, le général Jean Clotaire Thierry Oyé Nzué, rappelait que « trop de policiers se rendent coupables d’attitudes et comportements déviants, ternissant ainsi l’image de toute la police. » Il avait annoncé « la mise à disposition d’un numéro vert au bénéfice des populations et des caméras embarquées dans les véhicules de police, pour dénoncer et confondre les policiers qui se rendront coupables d’actes de corruption ».
Instruction avait été donnée « aux policiers en service sur la voie publique de porter un numéro de poitrine, que l’on soit en treillis ou en chemisette ».