Le parquet de Libreville ouvre une enquête judiciaire à l’encontre de Franck Ping

Justice
samedi, 16 juillet 2016 16:18
Le parquet de Libreville ouvre une enquête judiciaire à l’encontre de Franck Ping

(Le Nouveau Gabon) - Suite à un examen de situation de deux ressortissants chinois par les services d’immigration, le parquet de Libreville a été saisi d’éléments d’auditions du nommé Wang Ping, directeur général adjoint de la société chinoise SINOHYDRO.

Selon procureur de république, près le tribunal de première instance de Libreville, Steve Ndong Essame Ndong, de l’audition de Wang Ping, « il ressortait des éléments susceptibles de constituer ou de caractériser des infractions à la loi pénale, impliquant Franck Ping, de nationalité gabonaise, qui aurait perçu indument les sommes de 5 240 000 000 FCFA et 717 040 290 FCFA dans le cadre respectivement du projet d’électrification de Libreville en 2009 et de la construction des routes Akieni- Okondlja et Koumameyong - Ovan que l’Etat gabonais avait conclu avec SINOHYDRO ».

Sur le fondement de l’article 73 du code de procédure pénale, le procureur de la République a instruit les officiers de police judiciaire de l’ouverture d’une enquête préliminaire à l’encontre de Frank Ping et la société SINOHYDRO représentée par Wang Ping, pour les faits présumés de corruption, délit prévu et puni par le code pénal gabonais.

« Convoqué régulièrement pour une audition contradictoire, Franck Ping aurait quitté le territoire national », a déclaré le procureur de la République, Steve Ndong Essame.

En conséquence, « le parquet de Libreville, dans le cadre de la coopération judiciaire internationale, entend mettre tous les mécanismes juridiques en œuvre pour faire la lumière sur ces agissements s’apparentant à la délinquance financière avant des éventuelles poursuites pénales contre les mis en cause devant la juridiction compétente », a-t-il poursuivi.

Pour rappel, dans leur parution du 23 juin dernier, la rédaction de Mediapart s’appuyant sur des documents de la police anticorruption française et les dépositions de l’avocat parisien, François Meyer ont montré que Pascaline Bongo et Franck Ping avaient touché d’importantes rétro-commissions sur les marchés publics attribués à la société chinoise spécialisée dans la construction d’infrastructures - routes, barrages, etc.-, ces dernières années. Et qu’enfin, ces commissions étaient versées par le truchement d’une société de Hong-Kong baptisée Fiex.

Synclair Owona

 
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