Le gouvernement gabonais demande à la CPI d’envoyer dès que possible des enquêteurs sur place

Justice
vendredi, 23 septembre 2016 08:23
Le gouvernement gabonais demande à la CPI d’envoyer dès que possible des enquêteurs sur place

(Le Nouveau Gabon) - La ministre de la Justice, Denise Mekam’ne, a saisi, le mercredi 21 septembre 2016, la procureure près la Cour pénale internationale (CPI), aux fins de dénoncer plusieurs crimes commis dans le contexte de la présidentielle du 27 août dernier par les partisans du candidat Jean Ping. 

« La République Gabonaise a mandaté un collège de défense constitué de Maîtres Patrick Klugman, Ivan Terel, Christophe Ingrain, avocats au barreau de Paris, Bertrand Homa Moussamou, avocat au barreau du Gabon, ainsi que David Chilstein, professeur de droit pénal à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne », indique un communiqué de la Garde des sceaux. 

Selon Denise Mekam’ne, « le Gabon appuie sa requête sur une série d’éléments faisant apparaître la commission de crimes contre l’humanité, en l’espèce des actes de privation grave de liberté et de persécutions, ainsi que des propos incitant à la commission de crimes de génocide ». 

Dans sa saisine, le Gabon demande à la procureure près la CPI d’ouvrir une enquête et d’envoyer dans les plus brefs délais des enquêteurs sur place. « Ceux-ci auront pour mission de constater les crimes déjà commis et de prévenir dans un proche avenir la survenance d’actes de déstabilisation du pays et de recours à la violence », écrit le ministre de la Justice. 

Cette démarche du gouvernement gabonais intervient alors que deux avocats parisiens, William Bourbon et Eric Moutet, ont déposé plainte contre les autorités gabonaises pour crime contre l’humanité, faisant référence aux violences post-électorales qui aurait fait, selon l’opposant Jean Ping, une centaine de morts.

 

Sylvain Andzongo

 
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