Face à la concurrence annoncée au Gabon, Bolloré revoit enfin ses prix à la baisse

Logistique
vendredi, 16 juin 2017 13:30
Face à la concurrence annoncée au Gabon, Bolloré revoit enfin ses prix à la baisse

(Le Nouveau Gabon) - Le lancement des activités du port commercial de Gabon Special Zone Economique (GSEZ), semble avoir fait fléchir le groupe Bolloré, gestionnaire du port d’Owendo sur les coûts de ses prestations.

Via sa filiale la Société de terminaux des containers du Gabon, le groupe vient de décider de revoir ses tarifs à la baisse. Cette décision, selon certaines sources, aurait été prise en réponse aux prix plus abordables des prestations annoncés par GSEZ Ports. Lesquels seront de 25% fois plus bas que ceux pratiqués jusque-là par le groupe français.

Jusque-là, les opérateurs économiques et les consignataires n’avaient d’autres choix que le port d’Owendo, malgré la politique tarifaire hors norme, pratiquée par Bolloré. Ajouté à ce tableau, la vétusté des infrastructures portuaires d’Owendo, qui ne correspondaient plus au contexte actuel.

Souvent accusé par la société civile gabonaise et plusieurs associations de droits de consommateurs, d’être responsable du coût élevé de la vie au Gabon, Bolloré était, jusqu’à ce jour, resté impassible, du fait de sa situation de monopole.

« Les marges pratiquées par les prestataires sont exagérées », avait même reconnu le directeur général de l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag), Rigobert Ikambouayat Ndeka.

Autre accusation portée à son encontre, c’est le non-respect du cahier de charge au sujet du développement portuaire d’Owendo, dont elle avait eu pour principale mission d’en faire un hub en Afrique centrale, voir « une référence sur le continent ».

Visiblement acculé par tous ces griefs, le 14 juin 2017, dans un courrier adressé aux opérateurs économiques, le groupe Bolloré a enfin décidé d’une remise sur les coûts des prestations d’acconages et de relevage pour les containers pleins à l’import.

Désormais, ils s’élèvent à 40% sur les produits de première nécessité (catégorie 1,2, et 4) ; 40% sur les containers frigorifiques et 20% sur les autres catégories.

Malgré cette « largesse », nombreux sont ceux qui appellent désormais l’Etat gabonais, à prendre ses responsabilités en commanditant un audit du cahier de charge qui le lie à Bolloré, et que toutes les conclusions en soient tirées.

Stéphane Billé

 
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