Le Gabon envisage de porter la contribution du secteur minier au PIB d’au moins 10% sur les deux prochaines années

Mining
vendredi, 28 décembre 2018 18:45
Le Gabon envisage de porter la contribution du secteur minier au PIB d’au moins 10% sur les deux prochaines années

(Le Nouveau Gabon) - Le ministre gabonais de l’Equipement, des Infrastructures et des Mines, Christian Magnagna a récemment exposé l’importance accordée au secteur minier par le gouvernement gabonais.

Selon lui, le Gabon, dans son processus de diversification de l’économie, entend activer tous les leviers possibles pour réussir ce challenge qui est progressivement déjà engagé avec le secteur minier. A preuve, indique-il, « parti de 2% en 2016, la contribution du secteur minier au Produit intérieur brut est passé aujourd’hui à 6% ». L’objectif étant, selon Christian Magnagna, d’atteindre au moins 10%, sur les deux prochaines années. Pour atteindre cette performance, explique-t-il, le pays mise sur le manganèse qui est en progression en termes de coûts et de volumes, mais aussi sur d’autres minerais, tel que le diamant, grâce notamment à la diversification du secteur minier.

D’ailleurs à cet effet, note-t-il, « nous venons d’accéder au processus de Kimberley, qui est la clé de la vente de cette ressource. Maintenant, il nous faut organiser l’activité diamantifère et les acteurs de la filière. Les régions diamantifères ont été identifiées ».

Pour ce faire, « Il s’agit à présent d’accompagner son exploitation pour la sortir les différentes productions de l’informel. Il en est de même de l’or. Car, l’informel capte l’essentiel de nos productions. Ce qui est une perte, puisque cela n’apparait pas sur la contribution du secteur minier au PIB. Donc, nous souhaitons d’abord sensibiliser ceux qui travaillent sur ces matières-là, sur l’intérêt de revenir sur l’activité formelle, de se faire connaitre et de se déterminer comme opérateurs citoyens. Parce que, le jour où toutes ces productions entrent dans la production nationale, la contribution du secteur minier sera beaucoup plus importante que celle qu’on a avec le manganèse ».

A côté des minerais du manganèse et du diamant pour lesquels, le gouvernement encourage les opérateurs engagés, Christian Magnagna indique que d’autres matières sont sur orbite. Le membre du gouvernement évoque par exemple, l’exploitation de l’or. Pour ce minerai, le gouvernement préconise la construction d’un le ministre souligne également la prévision de construction d’une usine de raffinage de l’or à Nkok grâce, notamment, aux investissements directs étrangers. L’on envisage également l’ouverture des mines à petite échelle.

Au sujet de la production du fer, Christian Magnagna fait savoir que le gouvernement travaille actuellement par exemple sur la promotion de ses gisements. « Nous en avons un en préparation, dans la région de la Nyanga, avec l’opérateur Avila. Nous nous intéressons aussi à développer les gisements de fer de Belinga et Baniaka. Quand ces gisements entreront en production, probablement dans deux ou trois ans, la marge finale de manganèse va se retrouver baissée par rapport à la haute production de fer, parce qu’on va aller dans les quantités. Plus de quatre millions de tonnes de manganèse, comme cela se fait aujourd’hui. »

Car, poursuit-t-il « nous serons à 40 millions de tonnes de fer par an. En clair, le paysage économique et industriel du Gabon va changer dès qu’on va entrer dans la production du fer et d’autres substances qui vont arriver. Je vous cite là, les éléments sur lesquels, repose notre stratégie à moyen terme. Nous avons donc d’autres sources pour améliorer la contribution du secteur minière dans le PIB national, pour qu’elle passe à deux chiffres ».

Stéphane Billé

 
Nos derniers articles

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

Please publish modules in offcanvas position.