Cemac : l’heure de l’envol ?

Régulation
mardi, 31 octobre 2017 17:27
Cemac : l’heure de l’envol ?

(Le Nouveau Gabon) - Au moment où les chefs d’Etat et de gouvernement de l’espace communautaire sont en conclave dans la capitale tchadienne, les grands dossiers de la sous-région restent sans grandes solutions.

L’opinion publique s’offusquait entretemps, de l’embonpoint du budget de la Commission de la Cemac dans un contexte de crise. Mais, pour les dirigeants de l’époque, il était question de tirer la sonnette d’alarme sur les retards de cotisation enregistrés depuis des années et qui culminent à 200 milliards de FCfa. Difficile de l’imaginer au regard de la période d’accumulation de ces arriérés qui va de 2009 à nos jours, alors que certains Etats insolvables, ont connu le boom pétrolier qui a généré d’importants revenus.

Le financement des activités et du fonctionnement de la Commission, doit être le premier dossier sur lequel les chefs d’Etat trouveront une solution pérenne et stable. Ce pourrait être l’entrée en vigueur et le reversement effectif de la taxe communautaire dans tous les Etats.

La collecte d’impôts permettra à la Commission de mener à bien certains chantiers communautaires à l’arrêt, du fait des pesanteurs dans les Etats. Cela devrait commencer par l’intégration dans les lois de finance des différents pays de la Cemac, de cette taxe dont les estimations sont pondérées à des dizaines de milliards de FCfa. Ce qui serait l’un des instruments qui signera l’envol du vivre-ensemble communautaire.

Ainsi, au-delà de la régularisation de ces arriérés de cotisation, le dossier de l’intégration  sous-régionale, dont les derniers pays souvent pointés du doigt comme étant des freins à cette dynamique, ont lâché du lest il y a peu, doit connaître des avancées concrètes.

Il est question pour les Etats, d’éliminer de manière concrète les dernières barrières qui freinent et réduisent les échanges entre Etats. Car, à l’heure de la mise en œuvre de la zone de libre-échange communautaire, les soubresauts des egos surdimensionnés seraient mal perçus par des investisseurs soucieux de mailler le territoire de la Cemac et d’étendre leurs activités au-delà.

L’on devrait davantage veiller aussi à la surveillance multilatérale, question d’éviter de violer les critères de convergence. Actuellement, plusieurs Etats notamment le Cameroun et le Gabon, dans le cadre du ratio masse salariale/recettes fiscales, sont en dépassement du seuil communautaire autorisé.

S’agissant de la dette publique, des efforts d’ajustement doivent également être faits pour éviter les scénarii d’il y a 30 ans. 

SeM

 
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