Un plan gabonais de gestion du conflit homme-faune pour protéger les communautés villageoises

Sécurité
dimanche, 01 mai 2016 14:23
Un plan gabonais de gestion du conflit homme-faune pour protéger les communautés villageoises

(Le Nouveau Gabon) - A la faveur de l’invitation de son homologue Uhuru Kenyatta (photo, au centre) dans le cadre du Sommet du Giant’s Club qui s’est tenu au Kenya les 29 et 30 avril derniers, le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba a annoncé la mise en place d’un plan national de gestion du conflit homme-faune pour protéger les communautés villageoises menacées par les éléphants « Je souhaite garantir aux populations rurales une égalité des chances dans les activités agricoles et le droit à une vie paisible » a-t-il indiqué sur le plateau de Laikipia.

479 in-

 

Eléphants au Kenya

Portant sur la sécurité citoyenne, les dégâts économiques et la criminalité transnationale, le Giant’s Club est une initiative soutenue par les meilleurs environnementalistes. Prenant la parole devant ses pairs, Ali Bongo Ondimba a décliné les grands axes de ce plan d’action que le Gabon va implémenter avec le concours de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) et du ministère de la Protection de l’environnement et des Ressources naturelles, de la Forêt et de la Mer.

« Une phase-pilote va consister à poser des clôtures électriques dans les secteurs où les raids des pachydermes sont les plus fréquents », a-t-il précisé. Une véritable stratégie sera ainsi mise en place afin de mieux protéger les Gabonaises et les Gabonais conformément à la résolution de l’ONU sur la ‘’Lutte contre le trafic des espèces sauvages’’ dont le Gabon fut, en juillet 2015, un des principaux artisans.

Sécurité nationale

Ali Bongo Ondimba a également milité pour un échange d’expériences dans la lutte contre l’insécurité transnationale. Notamment avec le président Kenyatta aux prises avec les insurgés Shebab, financés essentiellement par le trafic d’ivoire. « Combattre le braconnage, c’est rendre nos villages plus sûrs, assurer la protection des récoltes et permettre à nos enfants de grandir sans craindre, ni les éléphants, ni les trafiquants. C’est bien-sûr une question de sécurité, mais aussi un moyen d’assurer la diversification de notre économie », a indiqué Ali Bongo Ondimba.

Engagé comme membre fondateur de l’Initiative de protection des éléphants (EPI), en lien avec la coalition mondiale visant à mettre un terme au commerce illicite des espèces sauvages lancée, le 03 mars dernier à l’ONU, le Gabon porte ainsi une ambition inédite : agir tant sur le front social que dans le domaine environnemental, par la prévention et la coercition, pour inscrire - dans la marche vers les Objectifs de développement durable (ODD).

André Owona

 
Nos derniers articles

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

Please publish modules in offcanvas position.