Finances publiques : le gouvernement reste fermé à une baisse des salaires

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mercredi, 11 janvier 2017 19:54
Finances publiques : le gouvernement reste fermé à une baisse des salaires

(Le Nouveau Gabon) - Depuis la tenue de le sommet des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac) des 22 et 23 décembre 2016 à Yaoundé, sur la situation économique de la sous-région, des rumeurs circulent sur une éventuelle baisse des salaires des fonctionnaires et agents publics gabonais.

Saisissant le prétexte de la présentation des vœux, le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet a tranché la question. «Certes, il est possible de réexaminer le niveau très élevé des rémunérations de certaines catégories d’agents publics et des structures sous–tutelle ; mais le gouvernement n’envisage pas réduire les salaires des agents publics dans sa stratégie de maîtrise de la masse salariale», a-t-il lancé.

En fait, après avoir botté en touche la perspective d’une dévaluation du franc CFA en décembre dernier, les Etats de la Cemac avaient opté pour des plans de redressement de leurs économies visant à faire face à la crise qui frappe les six pays de l’espace communautaire. Du coup, pour nombre de personnes, il s’agissait pour les Etats, d’annoncer de manière voilée, le retour au Fonds monétaire international, synonyme d’ajustement structurel. Ce qui va entraîner des coupes drastiques dans les dépenses publiques et des réductions d’effectifs à la fonction publique.

Mais au sein du gouvernement, assure-t-on, une réflexion est menée sur la qualité des dépenses publiques, par la recherche de moyens permettant de les stabiliser. Si des inquiétudes éclatent au sujet d’une possible baisse des salaires, c’est à c’est à cause de leur incidence sur l’activité économique nationale à travers la consommation des ménages.

Pour l’heure, selon les critères de convergence de la Cemac, la masse salariale des agents publics et des fonctionnaires du Gabon s’élève à 732,7 milliards de Fcfa, soit 52% des recettes fiscales. Soit 17% au-dessus du seuil communautaire. Celles-ci doivent s’établir à 35% des taxes collectées par les impôts et la douane.

Auxence Mengue

 
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