Les organismes de sécurité sociale d’Afrique centrale veulent réduire le déficit du financement des pensions de retraite

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mercredi, 23 août 2017 08:35
Les organismes de sécurité sociale d’Afrique centrale veulent réduire le déficit du financement des pensions de retraite

(Le Nouveau Gabon) - Ces 22 et 23 août à Yaoundé, experts et responsables des organismes de sécurité sociale (OSS) de la République centrafricaine, du Congo, de la République démocratique du Congo, du Gabon, du Tchad, des Comores et du Cameroun, débattent sur le thème : « La problématique du financement de la branche des pensions dans les régimes de retraite gérés par les caisses de sécurité sociale d'Afrique centrale». 

Un thème qui focalise les préoccupations des Etats de la sous-région d’Afrique centrale, où existe une inadéquation entre les charges inhérentes aux prestations de vieillesse et les taux de cotisation pratiqués pour leur financement. Une situation qui va de mal en pis, au regard de la crise économique actuelle.

Au Cameroun, par exemple, la branche des pensions enregistrait depuis 2007, un déficit structurel progressif qui, en 2014, était de 14,7 milliards de FCFA, en progression de 6,7 milliards de FCFA par rapport à 2013. En 2015, il était évalué à 16,5 milliards de FCFA. Néanmoins, le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, a procédé à la réforme des paramètres de financement du système de sécurité sociale, le 15 février 2016, par décret n°2016/072, fixant les taux des cotisations sociales et les plafonds des rémunérations applicables dans les branches des prestations familiales, d'assurance pensions de vieillesse, d'invalidité et de décès, des accidents du travail et des maladies professionnelles.  Ainsi, le taux de cotisation sociale dans la branche des pensions de vieillesse, d’invalidité et de décès est passé de 7 à 8,4%, tandis que le plafond de cotisation est passé de 300 000 F à 750 000 FCFA. Ce qui va permettre à court terme aux pensionnés Cnps de bénéficier de droits avoisinant au minimum les 225 000 F par mois au lieu de 90 000 FCFA par mois auparavant.

Mais, de telles réformes ne sont pas effectives dans tous les pays de la sous-région, alors que la convention n°102 de l'Organisation internationale du Travail (OIT) réaffirme que les prestations de vieillesse constituent l'un des principaux risques à couvrir par les régimes de sécurité sociale.

Les travaux de Yaoundé ont donc pour objectif de dresser un état des lieux suffisamment exhaustif de la situation de la branche retraite dans les différentes Caisses de sécurité sociale d'Afrique centrale, et de rechercher les solutions adaptées afin de garantir l'équilibre, la viabilité et la pérennité de la branche vieillesse

 
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