Azur-Gabon : le régulateur « a décidé de prendre toutes les dispositions nécessaires et urgentes »

Télécom
lundi, 18 décembre 2017 02:47
Azur-Gabon : le régulateur « a décidé de prendre toutes les dispositions nécessaires et urgentes »

(Le Nouveau Gabon) - Réunie à Libreville le 07 décembre dernier, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) a fait le point sur la situation de la société USAN Gabon, opérant sous la marque AZUR Gabon.

Selon l’autorité de régulation, depuis le 07 décembre 2009, date de l’obtention de sa licence pour l’établissement de l’exploitation d’un réseau de téléphonie mobile GSM au Gabon, USAN Gabon connait des difficultés récurrentes de tous ordres.

Lesquelles difficultés se traduisent notamment par : des résultats financiers négatifs déclarés chaque année ; une importante dette estimée à 42 milliards de francs CFA environ, envers ses divers prestataires ainsi que l’Etat et ses démembrements ; une inobservation des règles de l’OHADA en matière de recapitalisation ; des difficultés à faire face à la concurrence, en raison de capacités techniques et financières insuffisantes, ne permettant pas notamment la couverture optimale du territoire national et l’implémentation des technologies 3G, 4G et à venir.

A ces difficultés s’ajoutent également des pratiques frauduleuses visant le détournement du trafic international ainsi que la création de routes nouvelles destinées à écouler du trafic en violation flagrante des textes en vigueur en la matière ; une dégradation de la qualité de service, particulièrement sur l’international ; le non-paiement des salaires du personnel depuis maintenant au moins sept mois, source de fortes tensions sociales ; la suspension récente des liaisons d’interconnexion, du fait d’impayés envers ses partenaires Airtel Gabon et Gabon Telecom, entraînant ainsi de fait, un accès restreint et limité de ses abonnés aux différents réseaux ainsi que le non renouvellement formel de sa licence prorogée temporairement jusqu’au 08 Avril 2015, en l’absence d’éléments probants toujours attendus.

Fort de toutes ces défaillances et ce, malgré la saisine de l’ARCEP transmise au gouvernement à ce sujet conformément à la règlementation en vigueur, le Conseil de régulation a décidé de prendre toutes les dispositions nécessaires et urgentes afin de mettre fin à cette situation qui génère un impact négatif sur les équilibres macroéconomiques du secteur des communications électroniques en République gabonaise.

Stéphane Billé

 
Nos derniers articles

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

Please publish modules in offcanvas position.