Au Forum économique mondial sur l'Afrique, Ali Bongo Ondimba expose la situation économique du Gabon

(Le Nouveau Gabon) - En marge du Forum économique mondial sur l'Afrique, qui se tient à Kigali, la capitale rwandaise, Ali Bongo Ondimba s’est exprimé sur la situation économique de son pays. Le chef de l’Etat gabonais a affirmé que l’économie gabonaise qui a été fortement touchée par la chute des prix du brut, traverse des moments difficiles. Mais qu’une amorce de reprise est attendue à partir de l’année prochaine, grâce à l’accélération de nombreuses mesures engagées pour remédier à cette situation. « Après presque six années de croissance soutenue, en moyenne 6% par an, le Gabon doit aujourd’hui faire face à une situation difficile. Cette année va être difficile. Le taux de croissance de notre économie est estimé à 3%. Mais selon les prévisions, l’année prochaine, nous amorcerons la reprise.», a déclaré Ali Bongo Ondimba.

Pour ce faire, outre la poursuite des réformes, le chef de l’Etat gabonais prône également la promotion du secteur hors-pétrole. Car, cette matière première représente encore environ 60% du produit intérieur brut, contre 80% en 2009.

Selon une récente mission du FMI à Libreville, l'économie gabonaise peut amorcer une reprise à 5% en 2017 et 2018, à condition toutefois, d’investir dans d’autres secteurs porteurs tels que l’agriculture.

Dans le secteur agricole, le gouvernement a lancé le projet GRAINE en partenariat avec la firme Olam. Ce projet vise à porter la contribution de l’agriculture de 5% à 20 % du PIB d’ici 2020, à assurer l’autosuffisance alimentaire du pays afin de ne plus être tributaire des importations alimentaires qui coûtent près de 300 milliards par an au pays.

Le Gabon s’est également engagé dans le processus de transformation du bois. Tout comme avec le manganèse, où le pays a inauguré en 2015, le Complexe métallurgique de Moanda.

« Un pôle de production des produits pétrochimiques est également en cours de développement à Port Gentil. En ce moment, nous étudions la possibilité d'une raffinerie, », a déclaré Ali Bongo Ondimba.

Enfin, selon le président, les nouvelles technologies de l'information et de la communication (TIC), porteuses de points de croissance supplémentaires et créatrices de milliers d'emplois dans le monde de l'économique numérique constituent également une aubaine pour la diversification de l'économie gabonaise.

L’année dernière, le Gabon a dû réduire les dépenses de l’Etat à hauteur de 14%, en raison de la chute des prix du pétrole et d’une production plus faible. Selon le chef de l’Etat gabonais : « Nous vivons une situation difficile à l’instar de tous les autres pays producteurs de pétrole. Mais, comme pistes de sortie, nous avons commencé le programme de diversification de notre économie. Nous sommes encore loin de ce que nous voulons atteindre, voilà pourquoi nous demandons le soutien du peuple gabonais», a-t-il conclu.

Synclair Owona