La crise pétrolière, un enjeu pour la présidentielle du 27 août prochain

Une Economie
lundi, 22 août 2016 19:10
La crise pétrolière, un enjeu pour la présidentielle du 27 août prochain

(Le Nouveau Gabon) - En pleine campagne électorale pour l’élection présidentielle du 27 août, le Plan stratégique Gabon émergent (PSGE), initié au début de mandat du chef de l’Etat sortant, Ali Bongo Ondimba et dont l’un des objectifs consiste à sortir le Gabon de la dépendance de l’industrie pétrolière fait l’objet de fortes attaques de la part de l’opposition.

Le processus de diversification lancé par les autorités gabonaises consistant à sortir le pays de la dépendance de l’industrie pétrolière pour créer d’autres sources de croissance se heurte à un certain nombre de facteurs à la fois endogènes et exogènes, malgré quelques avancées. Il ne manque pas aujourd’hui de cristalliser toutes les attentions et tensions en cette double période électorale et de crise pétrolière.

Car, si les conséquences de la crise pétrolière mondiale sont peu visibles à Libreville, Port-Gentil, capitale économique au sud du pays et principale cité pétrolière du pays, subit de plein fouet les conséquences de la chute des cours de l’or noir.

Selon plusieurs médias nationaux, des milliers de travailleurs dans des entreprises sous-traitantes, sur une population totale de 150 000 habitants, ont perdu leur emploi. «Sans le développement de nouvelles filières d’activités dans le pays, on aurait un chômage élevé à l’heure actuelle », se défend toutefois le gouvernement. D’après les statistiques de la Banque mondiale de 2015, le taux de chômage atteint 16% sur une population de 1,8 millions d’habitants. Chez les jeunes, il y a un an, il atteignait les 30%.

Mais en pleine campagne électorale pour l’élection présidentielle qui aura lieu le 27 août, l’opposition s’interroge sur les résultats de ce plan de diversification économique, lancé par l’équipe sortante. Un plan de transformation que Jean Ping, candidat à la présidentielle et ses partisans déplorent et critiquent avec véhémence.

Quelle que soit l’issue du scrutin présidentiel du 27 août prochain, le Gabon pourrait être contraint de demander une aide du FMI pour soutenir son économie, en raison de la baisse des cours et d’une dépendance encore très forte à la rente pétrolière. Une note publiée au mois de mars, par l’institution financière de Washington indique que la croissance globale devrait tomber à 3,2 % sous l’effet principalement de la baisse de la recette pétrolière.

Synclair Owona avec TSA

 
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