Selon S&P, le Gabon a marqué un retard dans le règlement de sa dette au cours du 1er semestre 2015

Une Economie
vendredi, 31 juillet 2015 17:14
Selon S&P, le Gabon a marqué un retard dans le règlement de sa dette au cours du 1er semestre 2015

(Le Nouveau Gabon) - La République Gabonaise a connu des retards dans le règlement de sa dette internationale, tant commerciale que bilatérale, a-t-on appris d'une information publiée le 31 juillet par l'agence de notation Standard & Poor's. La somme concernée par ce retard était de 18 milliards de FCFA (environ 29 millions $) et elle représente moins de 1% de l'ensemble de la dette du pays.

La question  avait finalement été réglée dans un délai de 30 jours. « Ils (les arriérés) sont survenus en raison d’un problème de coordination entre l’administration en charge de la gestion de la dette et le ministère des finances et non de l’incapacité du pays à régler sa dette » a rapporté S&P, citant les dirigeants gabonais. L’agence de notation craint néanmoins que ce type de situation ne se reproduise, ce qui entraînerait pour le Gabon une situation de défaut.

Elle a, par conséquent, dégradé les perspectives du profil créditeur du pays, les faisant passer de stable à négatives. L’agence de notation indique avoir noté le fait que le Gabon a pris des mesures visant à éviter une situation d’arriérés, mais tient aussi compte de ce que le pays est sévèrement frappé par la baisse des prix du pétrole qui compte pour 44% de ses recettes publiques, 80% des exportations et 25% de son Produit intérieur brut (PIB).

S&P a toutefois maintenu les notes B+ et B respectivement sur le long terme et le court terme, expliquant que le pays a effectué un important effort de diversification de son économie. Mais les indicateurs macroéconomique sont dans le rouge et la croissance du PIB en dollars devrait baisser à 14,3 milliards $, contre 18,4 milliards $ en 2014. Dans le même temps, le déficit public est attendu à 10% du PIB et, pour le financer, le gouvernement risque de s’endetter de nouveau, portant le volume global de la dette à 38% du PIB en 2015, contre 28% en 2014.

Le gouvernement, dans le cadre de la loi des finances rectificative, a adopté le principe de la hausse des salaires. Une décision diversement appréciée au Gabon, ou certains pensent que cela ne concerne que les fonctionnaires, avec le risque de voir ceux qui ne bénéficieront pas des hausses subir une inflation des prix sur le marché. S&P craint d’ailleurs que cela ne déclenche un nouveau vent de protestation dans le pays.

Idriss Linge

 
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