Lutte contre le paludisme : l’Afrique centrale affiche son optimisme quant à la réduction de moitié des décès d’ici 2030

Gestion Publique
mercredi, 23 octobre 2019 13:53
Lutte contre le paludisme : l’Afrique centrale affiche son optimisme quant à la réduction de moitié des décès d’ici 2030

(Le Nouveau Gabon) - L’étude MalaFA (Malaria Futures for Africa) pour l’Afrique centrale, commandée par le groupe pharmaceutique suisse Novartis, a été présentée ce 22 octobre à Abuja au Nigeria.

Cette étude comprend des entrevues avec 23 politiciens, hauts fonctionnaires, directeurs de programmes de lutte contre le paludisme, chercheurs et ONG au Cameroun, en République démocratique du Congo (RDC), en République du Congo et au Rwanda. Dans ces quatre pays, le fléau du paludisme est important et des politiques sont en place pour lutter contre cette maladie.

Il en ressort que l’Afrique centrale se montre optimiste à l’idée de réduire de moitié le nombre de décès dus au paludisme d’ici 2030. « Au Rwanda, les personnes interrogées sont globalement positives quant à la riposte nationale à la maladie, citant des niveaux élevés de soutien politique et de financement. Au Cameroun, en RDC et en République du Congo, les personnes interrogées sont d’avis que la réduction de moitié du nombre de décès d’ici 2030 était plus réaliste que leur éradication », apprend-on de la présentation faite à Abuja.

Inquiétudes
Toutefois, les sondés du Cameroun, de la RDC et de la République du Congo s’inquiètent de l’accès limité aux services de santé, de l’insuffisance de formation du personnel, de la circulation des antipaludiques falsifiés ou de qualité inférieure et de l’auto-traitement sans diagnostic (ce qui risque de développer rapidement une résistance à un traitement). Ces préoccupations sont partagées dans de nombreux autres pays ayant déjà fait l’objet d’une enquête.

« Contrairement aux pays d’Afrique de l’Ouest, de l’Est et du Sud qui ont participé à l’enquête au début de 2018, les pays d’Afrique centrale considèrent le changement climatique comme une menace plus importante. Un répondant rwandais s’est inquiété du fait que le paludisme se répand dans les régions montagneuses qui étaient auparavant épargnées par la maladie, et d’autres ont discuté de l’impact que pourrait avoir l’évolution des précipitations sur la saison de reproduction des moustiques », indique le rapport.

Selon Parfait Touré, le responsable des programmes d’accès en Afrique de l’Ouest et Centrale pour Novartis Social Business, l’Afrique enregistre encore chaque année plus de 200 millions de cas de paludisme et plus de 400 000 décès, de jeunes enfants pour la plupart.

S.A.

 
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