(Le Nouveau Gabon) - Malgré un potentiel non négligeable en gaz naturel - essentiellement sous forme de gaz associé – le pays n’en fait actuellement qu’un usage limité. Car, plus de 90% de sa production est réinjectée dans le sous-sol, ou brûlée, faute de débouchés économiques.
Dans le but d’engendrer de nouvelles sources de revenus dans un contexte de déclin de la production pétrolière, le gouvernement a envisagé la promotion du développement de ses ressources gazières.
Plusieurs projets, à l’instar de l’usine d’engrais de l’ile de Mandji ont ainsi été initiés. Cette orientation stratégique obéit aux prescriptions du nouveau Code des hydrocarbures adopté en 2014 qui comporte des dispositions quant à un régime fiscal spécifique pour les activités liées au gaz.
Les ressources gazières du Gabon sont actuellement exploitées par la compagnie française, Perenco à partir de deux gisements : Ganga et Ozangue. En 2015, la société a produit 50 millions de pieds cube de gaz / jour (et 54 au premier trimestre 2016), lui offrant un positionnement stratégique, puisqu’elle alimente les centrales thermiques de Port-Gentil et Libreville, dans le cadre d’un contrat de vente signé entre la Société d'énergie et d'eau du Gabon (SEEG).
Shell dispose également de réserves de gaz importantes sur des gisements en déclin : Rabi-Kounga, Toucan et Bende-M’Bassou. Globalement, la plus forte concentration des ressources de gaz se trouve dans la zone autour de Rabi-Kounga, d'Olouwi et Ozangue.
Les récentes découvertes de gaz à condensats par Total, Shell et Eni, dans trois blocs off-shore nécessitent des travaux d’appréciation et pourraient, si ces ressources s’avèrent importantes et économiques, propulser le Gabon sur la scène mondiale des producteurs de gaz.
Le torchage, qui est un procédé permettant aux compagnies pétrolières de bruler les rejets de gaz naturel à différentes étapes de l’exploitation, est interdit au Gabon depuis janvier 2010. Il est progressivement remplacé par des techniques de récupération à la fois plus écologiques et plus rentables, afin de respecter les engagements internationaux en matière de développement durable.
Depuis cette date, le Gabon qui est également membre du Forum Global Gas Flaring Reduction a considérablement réduit le volume de gaz torchés. L’objectif du gouvernement étant d’atteindre une réduction de 60% en 2015. En 2012, le pays a même obtenu le ‘’Prix d’excellence 2012’’ de cette organisation.
Synclair Owona