Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Dans la perspective d’améliorer son classement dans le rapport Doing Business 2022 produit par la Banque mondiale pour évaluer l’environnement des affaires dans 190 pays, le Gabon a réalisé, entre 2019 et 2020, 13 réformes dont l’une des plus importantes est le paiement des taxes et impôts.

En effet, indique le ministère de la Promotion des investissements, concernant l’indicateur paiement des impôts et taxes, les deux réformes mises en œuvre par la Direction Générale des Impôts (DGI) ont connu des améliorations avec, pour la première, l’augmentation de 80% des adhésions des grandes entreprises [environ 400, selon patronat gabonais] au système E-tax qui permet de déclarer ses impôts en ligne. Selon la DGI, ce portail en ligne permet également d’éviter les erreurs de saisie des informations contenues dans les formulaires papier donnés par les contribuables. En outre, cela participe à la démarche écoresponsable du gouvernement gabonais en réduisant la quantité de papier utilisée.

La seconde amélioration selon cette administration est la mise en place d’un formulaire unique de déclaration TVA-CSS (Contribution spéciale de solidarité). Ainsi, la contribution spéciale de solidarité (CSS) est désormais déclarée et payée dans le même formulaire que la TVA. Ce qui a permis la suppression de 12 procédures au cours de la période sous revue.

Mais, il faut noter que malgré ces évolutions revendiquées par les autorités publiques, le classement du Gabon a stagné dans le Doing Buisiness entre 2019 et 2020. En effet, pays est classé 182è sur 190 économies sur les deux périodes. La note du Gabon est restée statique à 35,9 sur 100 points possibles.

Ce classement du Gabon selon la facilité du paiement des taxes et impôts est déterminé en prenant en compte ses scores relatifs à quatre sous-indicateurs. Le sous indicateur « paiements » montre que le pays perd annuellement 50 paiements à cause du trésor public qui détient un dépôt de garantie des entreprises sur une période prolongée, contre 36,6 paiements par an Afrique subsaharienne.

Le sous-indicateur « délai » montre qu’il faut 632 heures (26,3 jours) par an au Gabon pour payer les impôts contre 280,6 heures annuellement en Afrique subsaharienne. Le sous-indicateur « total à payer » par les contribuables représente 47,1% du bénéfice brut des entreprises contre 47,3% en Afrique subsaharienne. Le dernier sous-indicateur « Indice postérieure à la déclaration d’impôts » (formalités de remboursement de la TVA ou de la Taxe sur les produits et services) au Gabon affiche une note de 42,5 sur 100 contre 55,9 en Afrique subsaharienne.

Sylvain Andzongo

Le Document de cadrage macroéconomique et budgétaire 2022-2024 du Gabon reparle du projet de mise en place d’une nouvelle carte nationale d’identité biométrique en projet depuis cinq ans.

En effet, ledit Document indique : « Sur cet axe, le gouvernement finalisera la mise en œuvre du grand registre d’état-civil de la République gabonaise. A ce titre, un projet de loi relatif au numéro d’identification personnel a été adopté en conseil des ministres. Ce dernier, devra permettre à chaque citoyen, à terme, de bénéficier d’un identifiant personnel pour les démarches administratives et la mise en place de la nouvelle carte nationale d’identité biométrique ».

Le document n’indique pas à quel horizon sera implémenté ce projet de carte nationale d’identité (CNI) biométrique. Mais l’on se rappelle qu’en février 2017, au cours d’une interview avec la presse locale, le ministre de l’Intérieur, Noël-Lambert Matha (photo), avait indiqué qu’une démarche de production de masse de la CNI avait été initiée dans le cadre du projet « Iboga » (Identité biométrique officielle du Gabon). Il visait trois principaux axes à savoir : Le fichier électoral et l’état civil biométrique ainsi que les titres sécurisés tels que la CNI.

Peu avant, le gouvernement avait rompu le contrat signé avec l’entreprise Semlex dans le cadre de la production de la CNI, dite biométrique. Et pour cause: « nous nous sommes rendus compte que la CNI produite jusque-là ne l’est pas. Car, ne elle ne pouvait pas être lue par les équipements appropriés de contrôle de sécurité », avait déclaré Noël-Lambert Matha.

Et d’ajouter : « l’exclusivité qui a été accordée à la Semlex faisait en sorte que nous dépendions d’elle notamment pour ce qui est des consommables. Or, aujourd’hui, il n’y a plus de consommables pour produire de nouvelles CNI. Nous avons atteint le seuil fatidique avec pour conséquences, des citoyens qui ont des récépissés à longue durée ». Seulement, sans CNI, certains citoyens font face à des difficultés dans le cadre des transactions économiques ou même lors de l'inscription sur les listes électorales. Et justement, sur la période 2022-2024, indique le Document de cadrage macroéconomique et budgétaire, le gouvernement organisera l’élection présidentielle.

S.A.

Les autorités gabonaises veulent renforcer la sécurité sur les côtes linéaires du Gabon afin de faire face aux menaces de piraterie maritime. A cet effet, une task force de défense et de sécurité devra être mise en place dans le but de lutter contre ce fléau. L’information a été donnée le 7 septembre 2021 par le ministre gabonais de la Défense nationale, Michael Moussa Adamo, au cours d’une réunion de concertation avec ses collègues de la Pêche, du Pétrole, le délégué aux Eaux et Forêts et la Confédération patronale gabonaise (CPG).

« L’une des conclusions de la réunion c’est la création immédiate d’une taskforce qui va permettre aux opérateurs de travailler directement avec les forces de sécurité et de défense. Les instructions fermes que nous avons reçues du Chef de l’Etat, c’est que de tels actes ne se reproduisent plus dans nos eaux. Il faut absolument sécuriser nos eaux quoi qu’il en coûte. C’est ce que nous allons faire », a déclaré Michael Moussa Adamo.

Le membre du gouvernement a rassuré les opérateurs économiques que cette taskforce apportera des solutions durables pour lutter contre ce phénomène. « Nos opérateurs sont les principaux concernés par ce fléau qui est la piraterie maritime. Ils ont donc des besoins de sécurité que le gouvernement s’efforce de pourvoir. Ils ont donc eu une occasion aujourd’hui d’exprimer leurs besoins. Ils auront l’occasion à travers le groupe de concertation qu’on a mis en place de faire des propositions de manière à ce qu’ensemble on puisse renforcer cette sécurité qui existe déjà », a indiqué Alain Bâ Oumar, président de la CPG.

Cette rencontre des membres du gouvernement avec la CPG intervient quelques jours après l’attaque par des hommes armés d’un navire de ravitaillement offshore qui se trouvait au mouillage, près de Libreville, la capitale gabonaise. Le Gabon fait face depuis quelques années à une insécurité maritime grandissante et enregistre ainsi une augmentation de la fréquence des attaques de pirates en mer, des trafics et des activités illégales de toute nature.

Les côtes gabonaises représentent environ 950 kilomètres de linéaire côtier et s’étendent de l’Estuaire du Mouni au nord à la lagune Mekoundji à l’extrême sud du pays. Les autorités rassurent de la mise en place d’un dispositif de sécurité de la façade maritime qui sera activé dans les tous prochains jours.

Brice Gotoa

 

Le ministère du Tourisme anime depuis le 7 septembre 2021 une formation sur l’appropriation du corpus juridique et les pendants judiciaires, destinée aux agents dudit ministère et aux opérateurs économiques du secteur.

« Le président de la République dans son orientation de faire du Gabon une destination touristique de premier choix dans la sous-région, nous oblige à rendre plus compétitif ce secteur. Cela passe indubitablement par des actions qui consistent à rattraper notre déficit en termes de culture touristique, à travers la valorisation de notre territoire richement contrasté de plages, de parcs, de plateaux, de faunes et de flores en vue d’attirer les investissements directs étrangers », a déclaré Pascal Houangni Ambouroue.

Cette formation cadre avec le Plan d'accélération de la transformation (PAT) notamment à son pivot 3, bataille 9 consacrée à l'amélioration du climat des affaires et l'axe 3 du Plan sectoriel de transformation et de relance du secteur tourisme dédié à la formation. L’objectif est d’élaborer une stratégie afin d’attirer davantage d'investisseurs au Gabon.   

À l'issue de cette formation, les participants auront une bonne connaissance de la réglementation du secteur du tourisme.  « Je formule le vœu que vos échanges permettent à minimum d’assainir d’avantage les relations entre l’administration du tourisme et les professionnels du secteur, à maximum de renforcer les bonnes pratiques de gestion et de bonnes gouvernances indispensables à l’expansion économique de notre domaine d’activités », a indiqué le membre du gouvernement.

Au Gabon, avec la deuxième vague de la pandémie de la Covid-19, le chiffre d'affaires dans le secteur du tourisme, l’hôtellerie et la restauration, a baissé au terme du premier trimestre 2021. Ce chiffre d’affaires a chuté de 20,5% à 1,3 milliard de FCFA, selon les données du ministère chargé de l’Economie. Les acteurs du secteur essaient depuis quelque temps de trouver des solutions pour la relance de ce secteur qui contribue à hauteur de 3% au PIB du pays.

Brice Gotoa

 

Des 13 réformes réalisées entre 2019 et 2020 pour améliorer le climat des affaires au Gabon, figure en bonne place celle sur le commerce transfrontalier. Cette réforme a consisté à la mise en œuvre et à la vulgarisation du logiciel Sydonia World au niveau des deux ports d’Owendo. Selon le ministère de la Promotion des investissements, cette réforme a permis de réduire les délais et procédures de traitement des déclarations en douanes et d'accroître par la même occasion les recettes douanières.

A titre d’illustration, les droits de douane ont accru de 8,5% entre 2019 et 2020 passant de 285,5 milliards de FCFA à 309,7 milliards de FCFA, d’après la récente note de conjoncture du ministère de l’économie. Ces recettes ont progressé « suite, notamment, aux réformes engagées au sein de l’administration douanière », justifie le ministère de l’Economie dans le même document.

Dématérialisation 

L’extension du Sydonia a également permis de dématérialiser les procédures (manifeste électronique, déclaration, transmission des données aux autres Administrations). Aussi comme avancée, selon le ministère de la Promotion des investissements, le renforcement des contrôles (gestion du contentieux, recherche multicritères…) ; l’intégration de la sélectivité multi-agences (analyse et gestion des risques mutualisée); une meilleure gestion des régimes suspensifs (entrepôts, transit, transformation…) ; et une meilleure gestion intégrée des exonérations (gestion dynamique des taxes).

Climat des affaires

Malgré la mise en place de cette réforme sur le commerce transfrontalier, le Gabon a maintenu sa position sur cet indicateur dans le classement doing business 2020. Le pays a enregistré au cours des deux dernières années, le score de 43.9 sur 100 points possibles pour la mise en place de cette réforme. En 2020, il est arrivé 170e sur 190 économies classées sur cet indicateur. Le Gabon doit donc encore faire des efforts pour améliorer le commerce transfrontalier et améliorer son climat des affaires. Le pays devrait notamment continuer à travailler pour réduire le délai et les délais à l’exportation selon un transitaire.

56877 port gabon

S.G.

Les lauréats du concours des meilleurs élèves du Gabon pour l’année scolaire 2020-2021 ont reçu ce 7 septembre 2021 leurs récompenses des mains du président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba. Ce concours qui devrait récompenser le « génie gabonais » a rassemblé les filles et les garçons de tous les milieux sociaux et de toutes les provinces du pays.

Selon la communication présidentielle, le Chef de l’État gabonais a magnifié les performances et le talent des récipiendaires. « Vous êtes désormais, parmi les meilleurs élèves de notre pays. Vous forcez notre respect. Je forme le vœu, que chacune et chacun d’entre vous soit promis à un brillant et radieux avenir. Toutefois, vos efforts, devront être poursuivis jusqu’au bout. Car la route est encore longue avec de nombreux écueils et obstacles devant vous », a déclaré Ali Bongo Ondimba.

Ce concours a été organisé par le ministère de l’éducation nationale le 31 juillet derniers et cette première édition a vu la participation de 380 apprenants des classes de 5ème année du primaire, 4ème année, 3ème et terminales des enseignements général, technique et professionnel. Le concours s’inscrit dans la vision de développement du capital humain contenu dans le Plan stratégique Gabon émergent. « La réforme des curricula de formation, celle des bourses, et la mise en œuvre du programme de construction, d’extension et de réhabilitation des infrastructures dans le secteur de l’éducation matérialisent également cette vision en améliorant les conditions d’apprentissage », renseigne la communication présidentielle.

Ce concours est perçu par les apprenants comme une source d’émulation à partir de laquelle chacun devrait dorénavant chercher à mettre en valeur son génie et son talent intellectuel pour honorer les familles respectives et mériter les lauriers de la République. Chaque lauréat a reçu un accompagnement en matériels informatiques et didactiques afin de poursuivre ses études dans des conditions optimales.

Brice Gotoa

Dans l’édition 2020 de son Index de cybersécurité (GCI) récemment publiée, l’Union internationale des télécommunications (UIT) révèle que le Gabon fait partie des pays où le niveau de protection contre les cyberattaques est faible. Le pays est classé 42e en Afrique sur 54 Etats avec un score de 11.38. Le pays était 18e en Afrique en 2018. Dans le classement mondial, le Gabon est classé 157e en 2020 et 100en 2018. L’on constate dans ce rapport que le Gabon a régressé entre les deux périodes en matière de cybersécurité.

Pourtant au Gabon, l’attrait à internet croit au fil des ans. Selon des chiffres de la direction générale de l’économie et de la politique fiscale (DGEPF), le nombre d’abonnés à internet a progressé de plus de 6% entre 2018 et 2019 et de 1,2% en 2020 par rapport à l’année précédente. Et un récent rapport de GSMA (l’organisme qui regroupe les opérateurs télécoms dans le monde) et la Commission économique pour l'Afrique (CEA), classe le Gabon comme le pays de la Ceeac qui affiche le meilleur taux d’accès aux réseaux sociaux.

Ceeac

Dans la Ceeac (Angola, Burundi, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, Congo, République démocratique du Congo, Guinée équatoriale, Gabon, Rwanda, São Tomé-et-Principe), le Gabon est moins protégé contre les cyberattaques que le Rwanda (10e), le Cameroun (16e), le Tchad (17e), Sao Tome et Principe (36e), Congo (37e), Angola (39e). Le bas du tableau dans cette sous-région étant occupé par la République démocratique du Congo (48e), la République centrafricaine (50e), le Burundi (52e), la Guinée équatoriale (54e). Cette dernière se positionne donc comme le pays africain qui est le moins protégé contre les cyberattaques.

En Afrique, c’est Maurice qui détient le meilleur score suivi par l’Egypte et la Tanzanie.

L’Index de cybersécurité présente le niveau d’engagement des Etats en matière de cybersécurité par rapport à un ensemble de critères d’évaluation. Notamment, les mesures légales, techniques, organisationnelles, développement des capacités et coopération, répartis sur 20 indicateurs et 82 questions. Selon l’UIT, la faible préparation de l’Afrique à la cybersécurité est une inquiétude. Car, « le besoin d'un cyberespace sûr et sécurisé est devenu plus important que jamais, d'autant plus que nous devenons tous de plus en plus dépendants des lignes de vie numériques », a déclaré Doreen Bogdan Martin, la directrice du Bureau de développement des télécommunications de l'UIT.

Classement des pays d’Afrique selon le niveau de cybersécurité 

Pays

Niveau 2020 sur 100

Rang africain 2020

Pays

Niveau 2018 sur 1.000

Rang africain 2018

Maurice

96,89

1

Maurice

0.880

1

Egypte

95,48

2

Egypte

0.842

2

Tanzanie

90,58

3

Kenya

0.748

3

Ghana

86,69

4

Rwanda

0.697

4

Tunisie

86,23

5

Afrique du Sud

0.652

5

Nigeria

84.76

6

Nigeria

0.650

6

Maroc

82,41

7

Tanzanie

0.642

7

Kenya

81.7

8

Ouganda

0.621

8

Bénin

80.06

9

Tunisie

0.536

9

Rwanda

79.95

10

Bénin

0.485

10

Afrique du Sud

78.46

11

Côte d'Ivoire

0.456

11

Ouganda

69.98

12

Botswana

0.440

12

Zambie

68.88

13

Ghana

0.437

13

Côte d'Ivoire

67.82

14

Zambie

0.436

14

Botswana

53.06

15

Cameroun

0.432

15

Cameroun

45.63

16

Maroc

0.429

16

Tchad

40.44

17

Burkina Faso

0.400

17

Burkina Faso

39.98

18

Gabon

0.318

18

Malawi

36.83

19

Sénégal

0.305

19

Zimbabwe

36.49

20

Soudan

0.294

20

Sénégal

35.85

21

Gambie

0.280

21

Soudan

35,03

22

Ethiopie

0.278

22

Algérie

33,95

23

Malawi

0.275

23

Togo

33.19

24

Algérie 

0.262

24

Gambie

32.12

25

Seychelles

0.259

25

Libye

28,78

26

Liberia

0.206

26

Ethiopie

27.74

27

Libye

0.206

27

Sierra Leone

25.31

28

Madagascar

0.196

28

Mozambique

24.18

29

Guinée

0.191

29

Madagascar

23.33

30

Zimbabwe

0.186

30

Guinée

20.53

31

Congo

0.167

31

Mauritanie

18,94

32

Mozambique

0.158

32

Eswatini

18.23

33

Sierra Leone

0.138

33

Cap- Vert

17.74

34

Eswatini

0.133

34

Somalie

17,25

35

Namibia

0.127

35

Sao Tome et Principe

15.64

36

Mauritanie

0.107

36

Congo

14.72

37

Tchad

0.098

37

Seychelles

13.23

38

Angola*

0.097

38

Angola

12.99

39

Niger

0.094

39

Namibie

11.47

40

Burundi

0.087

40

Niger

11.38

41

Togo

0.087

41

Gabon

11.36

42

Mali

0.085

42

Mali

10.14

43

Somalie 

0.107

43

Guinée-Bissau

9.85

44

Soudan du Sud

0.065

44

Liberia

9.72

45

Sao Tome et Principe

0.064

45

Lesotho

9.08

46

Djibouti

0.063

46

Soudan du Sud

5.75

47

Guinée-Bissau

0.055

47

RD Congo

5.3

48

Cap- Vert

0.051

48

Comores

3,72

49

Lesotho

0.051

49

RCA

3.24

50

RCA

0.036

50

Djibouti

1,73

51

Guinée Eq.

0.031

51

Burundi

1.73

52

Erithrée

0.020

52

Erithrée

1.73

53

Comores

0.015

53

Guinée Eq.

1.46

54

RD Congo

0.008

54

Source : UIT

Sandrine Gaingne

Des écogardes du parc national de la Lopé sont en grève depuis le 6 septembre, selon une alerte du Syndicat national des professionnels des eaux et forêts (Synapef) du Gabon.

Les grévistes dénoncent le « non-perception des salaires depuis 4 mois ». Le Conservateur du parc, selon le Syndicat, est interdit d'accès à son bureau. « Cette situation de précarité vécue par le personnel de terrain de l'Agence nationale des parcs nationaux [Anpn] a son corollaire dans l'administration de tutelle. Le ministère chargé des Eaux et forêts et de l'environnement reste en effet secoué par une grève à rebondissements des agents publics privés illégalement de leur prime sectorielle. Réfractaire au droit de grève des agents, le ministre Lee White multiplie les persécutions à l'encontre des grévistes, à l'exemple des violences physiques et la séquestration arbitraire des salaires », affirme le Synapef.

Le Syndicat précise que le non-paiement de 4 mois de salaire ne s’explique pas car, dans le cadre du projet « Ecofac 6 » géré par l'Agence nationale des parcs nationaux, les parcs Lopé et Waka bénéficient d'une subvention de 1,5 million d’euros, soit 982,5 millions de FCFA par an sur 4 ans. « Malgré les financements des bailleurs internationaux, les écogardes de l'Anpn sont clochardisés, subissant les affres des impayés récurrents de salaires », déclare le Synapef.

Le ministère chargé des Eaux et forêts, lui, n’a pas encore réagi à ces revendications de ces écogardes du projet « Ecofac 6 ». Ledit projet est une initiative conjointe entre l’Union européenne, bailleur de fonds, et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac), en qualité de maître d’ouvrage. Elle bénéficie du soutien de 7 Etats membres de la Ceeac, à savoir le Cameroun, la République Centrafricaine, le Congo Brazzaville, la République Démocratique du Congo, le Gabon, le Tchad et Sao Tomé-et-Principe. Son objectif est de promouvoir une économie verte caractérisée par un développement économique endogène, durable et inclusif, ainsi que la lutte contre le changement climatique.

S.A.

 

En marge du congrès mondial de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) tenu à Marseille (France) le 6 septembre, Jean-Yves Le Drian, le ministre français de l’Europe et des affaires étrangères et son homologue gabonais, Pacôme Moubelet Boubeya, se sont engagés pour la mise en place d’un Forum d’affaires pour la création de chaînes de valeur durables en Afrique.

Les deux personnalités se sont alors engagées à « convoquer, en marge du Choiseul Africa Business Forum qui se tiendra à Nice les 24 et 25 novembre 2021, les parties prenantes intéressées du secteur privé en vue de la création, dans le cadre des mécanismes existants, d’un Forum d’affaires pour la mise en place de chaînes de valeur durables en Afrique ; ainsi qu’à présenter ce forum conjointement lors d’un side-event [évènement parallèle] dédié à la COP26 à Glasgow, avec les membres de l’Alliance pour la préservation des forêts tropicales et les composantes intéressées de la société civile ».

Libreville et Paris estiment qu'un tel Forum tient du fait qu’un approvisionnement responsable et la mise en place de chaînes de valeur durables à faible intensité de carbone sont essentiels pour prévenir l’exploitation forestière illégale, les feux de forêts et d’autres facteurs de déforestation et de dégradation des forêts, ainsi que pour atteindre l’objectif économique.

Pour y parvenir, le Gabon et la France penchent pour des approches partenariales reposant non seulement sur la collaboration entre les pays dotés de forêts tropicales et les pays partenaires, mais également sur la mobilisation de l’ensemble des parties prenantes issues du secteur privé. Ce qui permettra de mettre en place des politiques d’achats publics et privés responsables et des modes de production et de consommation durables.

Le Gabon est considéré comme un modèle en matière de gestion des forêts en Afrique centrale. Son territoire terrestre est recouvert par 23 millions d’hectares de forêt tropicale humide, soit l’équivalent de 85% de sa superficie. Cette forêt s’inscrit dans le continuum du bassin forestier du Congo, qui constitue le deuxième « poumon vert » de la planète, après l’Amazonie.

S.A.

L’Office national de l’emploi (ONE) va mettre à la disposition des chercheurs d’emploi et des chefs d’entreprises un site officiel de publication des offres et des programmes d’aide à l’emploi dénommé ediandza.ga. Ce dispositif va permettre à tout demandeur d’emploi de parcourir une multitude d’offres dans l’optique de trouver celle qui lui convient.

« Ediandza (travail en langue Nzebi du Gabon) est le site officiel de publication des offres d’emploi en République gabonaise. Il met à disposition des services proposés par le Pôle national de gestion de l’emploi ou encore l’Office national de l’emploi, à destination des personnes à la recherche d’un emploi, inscrites ou non sur la liste des demandeurs d’emploi », renseigne la plateforme.

Cette plateforme, apprend-on, aura trois types d’utilisateurs : les entreprises (en charge de créer des offres), les agents de l’ONE (en charge de valider ou pas une offre) et les candidats (les potentiels postulants aux offres). « En termes de fiabilité, toutes les publications d’offres d’emploi sont vérifiées par les conseillers de l’Office national de l’emploi, garantissant ainsi leur conformité ainsi que la qualité des auteurs. Ce dispositif permettra de freiner de façon considérable, les aspects liés aux fausses annonces ainsi qu’aux arnaques liées à l’embauche », précise l’ONE

Cet outil a pour mission d’assister les personnes à la recherche d’un emploi ou d’une formation pouvant faciliter leur insertion ou réinsertion professionnelle; d’assister les employeurs pour l’embauche et le reclassement (interne et externe) de leur personnel;  et de mettre en œuvre les dispositions spécifiques arrêtées par le gouvernement en faveur de l’emploi.

Un espace dédié est réservé à l’employeur pour saisir les informations le concernant notamment les caractéristiques de l’emploi et du poste à pourvoir. Le demandeur d’emploi accède à un moteur de recherche et initie sa démarche selon ces aspirations professionnelles.

Brice Gotoa

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

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