Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Samuel Mebiame, le fils de Léon Mebiame, ancien Premier ministre du Gabon (1975-1990) traverse une mauvaisse passe. Neuf mois après son arrestation par des officiers fédéraux américains, il encoure une peine de cinq ans de prison pour des faits présumés de corruption au Niger, en Guinée et au Tchad, en échange de l’obtention de concessions minières, selon les réquisitions du procureur américain James Loonam, consultées par Bloomberg.

Après avoir plaidé coupable le 9 décembre dernier, il est depuis maintenu en détention sans droit à une mise en liberté sous caution, mais reste poursuivi par la justice américaine pour violation de la loi américaine contre la corruption d’agents publics à l’étranger. Le jugement en première instance doit être rendu ce vendredi 5 mai 2017.

De manière précise, Samuel Mebiame est accusé d’avoir régulièrement versé des pots-de-vin à des responsables publics au Niger, en Guinée et au Tchad afin d’obtenir des concessions minières pour Och-Ziff Capital Management, une co-entreprise liée à un fonds d’investissement spéculatif américain.

Selon le Financial Times, Samuel Mebiame agissait au nom d’Africa Management Limited (AML) — une société d’investissement dans les mines africaines créée en 2007. Spécialisé dans la gestion et la vente d’actifs, il a reconnu au mois de septembre avoir enfreint la législation américaine anticorruption, admettant notamment être à l’origine du versement de quelque 100 millions de dollars (environ 77 millions d’euros) de dessous de table sur le continent entre 2007 et 2011, via plusieurs intermédiaires dont il était déjà question, en septembre, dans deux comptes rendus publiée par la SEC (gendarme américain de la bourse) et la cour fédérale du district est de New York au terme de cinq ans d’enquête.

Dans les conclusions du procureur consultées par Bloomberg, Samuel Mebiame reconnait avoir perçu sept millions dollars pour ses services de «consultant » et « arrangeur». «Il n’a pas joué un rôle de tiers. Il a payé en direct des millions de dollars de pots-de-vins et a été personnellement rémunéré en millions de dollars pour ses activités criminelles », dit-il encore.

De son côté, Larry Krantz, l’avocat de Samuel Mebiame renvoie à un système de corruption de plus large échelle et plaide l’indulgence, demandant à ce que son client soit libéré au terme de la période qu’il a déjà passée en prison. Le fonds Och-Ziff a accepté de payer 413 millions de dollars d’amende et de pénalités, dont plus de 2,2 millions à titre personnel par son fondateur, Daniel Och.

Stéphane Billé

Au cours de l'année 2016, la BEAC a réduit de 47%, l'exposition de son portefeuille d'investissement, aux titres publics français. La valeur de ces produits financiers, qui était de 1355,7 milliards de FCFA au 31 décembre 2015, est passée à 715,2 milliards de FCFA au terme de l'exercice 2016.

Globalement, la Banque centrale explique avoir mené une opération de cession de certains des avoirs étrangers gérés pour le compte des pays de la CEMAC, pour un montant cumulé de 1099,58 milliards de FCFA. L'objectif de ces transactions était de rattraper à chaque fois, l'obligation de quote-part obligatoire de 50% sur le compte des opérations logé au trésor public de France.

Mais en même temps que la Banque centrale a cédé des titres de son portefeuille d'investissement (actifs obligataires détenus jusqu'à leur maturité), elle a acquis au cours de l'année 2016 des titres de trading de l'ordre de 1084 milliards de FCFA. Ces instruments sont plus adaptés à la gestion des variations qui caractérisent actuellement le marché monétaire international.

Cette nouvelle réorganisation des avoirs extérieurs de la CEMAC détenus sous la forme de titres, a très légèrement profité à l'Allemagne, dont la valeur des obligations dans le portefeuille de la BEAC est passée de 235,4 milliards de FCFA au terme de l'année 2015 à 239,15 milliards de FCFA en 2016. La plus grosse réduction d'exposition est celle effectuée sur les titres supranationaux.

La BEAC, annonce que cette cession des titres d'investissement, lui a permis de générer une plus-value de 230,6 milliards de FCFA, qui a par ailleurs soutenu sa profitabilité, portant son bénéfice en hausse à plus de 164 milliards d FCFA. Elle annonce par ailleurs, avoir réduit les délais d'immobilisation de ses avoirs extérieurs, en ramenant la maturité des titres détenus à 4,23 ans, contre 6 ans précédemment.

Elle fait enfin savoir que le taux d'intérêt moyen du portefeuille est désormais de 2,4% contre 2,24 précédemment. L’institution ne donne cependant pas de détail sur les arbitrages qui guident ses différentes décision d'investissement, surtout dans un contexte où la sous-région fait face à une baisse de ses réserves de change.

Il y a quelques années, des révélations avaient fait état de ce que la BEAC avait perdu d’importantes ressources financières dans un scandale en rapport avec le groupe français Société Générale. A l'issue de ce problème, l'institution avait décidé de ne faire des placements que sur des produits obligataires affectée d'une note minimum de AA de la part des agences de notation.

On note cependant que, même si elles sont risquées, de nombreuses obligations de pays émergents attirent des investisseurs en raison de leurs niveaux de rendement. Des produits financiers comme le fonds indiciels obligataires mis en place par la BAD, sont autant de produits, qui pourraient améliorer la rentabilité des avoirs extérieurs détenus en portefeuille.

Idriss Linge

Le ministre de l'Agriculture, de l'élevage, chargé de la mise en œuvre du Programme « Graine », s'est rendu à Ntoum le 03 mai 2017 sur le site de Life Ressources SA Gabon qui abritera le projet du « Poulailler intégré du Gabon ».

Ledit projet, a indiqué Yves Fernand Mafoumbi, vise une production de 36 millions de tonnes de poulets de chairs par an. Ce qui permettra de limiter les importations de cette denrée alimentaire. « De ce fait, le gouvernement gabonais ambitionne l'autosuffisance en terme de production animale et végétale », a déclaré le ministre de l'Agriculture. Il a rappelé que le Gabon importe 95% du total de la viande de volaille consommée.

Bien plus, le Gabon est régulièrement exposé à la grippe aviaire provenant des pays d’où il importe du poulet. Ce qui a parfois amené le gouvernement à interdire les importations.

En décembre 2016, par exemple, le ministre de l’Agriculture a décidé à titre conservatoire, de l’interdiction stricte d’entrée sur le territoire gabonais, de toutes espèces de volailles vivantes, d’importation d’œufs à couver et des poussins d’un jour, des oiseaux de compagnies et des oiseaux sauvages en provenance de France, du fait de la grippe aviaire.

Sylvain Andzongo

49 salariés issus de 21 sociétés des secteurs public et privé totalisant 30 ans et plus d’ancienneté dans leurs sociétés ont reçu la médaille d’or du travail le 4 mai à la présidence de la République par Ali Bongo Ondimba.

Au cours de cette cérémonie, la première du genre, le chef de l'Etat Ali Bongo Ondimba a remercié ces travailleuses et travailleurs, « symboles du vrai patriotisme », et en particulier les dames « pour avoir su concilier la carrière et la famille » durant leur longue vie professionnelle. Aussi, le ministre du Travail et de l’emploi, de la formation technique et professionnelle et de l’insertion des jeunes, Eloi Nzondo, a réitéré les mêmes remerciements à l’endroit des employeurs des récipiendaires « qui, malgré la crise actuelle, ne se sont pas découragés dans leur engagement à la préservation des emplois et de la paix sociale. »

Enfin, tout en reconnaissant les efforts du gouvernement pour réduire les inégalités et satisfaire au mieux les travailleurs, Pascaline Tsaga, représentante des travailleurs a cependant, au cours de son allocution, interpellé le chef de l’Etat sur « la nécessité d’intégrer la revalorisation des pensions des travailleurs du secteur privé dans la réflexion en cours

S.A

Le renforcement de la fourniture en énergie électrique du Gabon est au centre de discussions entre le gouvernement gabonais et les partenaires techniques et financiers au développement.

Une délégation de la Banque mondiale, en mission au Gabon, et le ministre de l’Energie et des ressources hydrauliques, Guy Bertrand Mapangou (photo), ont échangé début mai à Libreville, sur les contours du projet d’électrification rurale touchant plusieurs provinces du pays.

Dans sa première phase, le projet qui couvre les provinces du Moyen Ogooue (centre), de l’Ogooue-Maritime, de la Ngounie (sud) et de l’Estuaire, concerne l’électrification de 50 villages. Les 150 villages restants rejoindront le projet dans sa deuxième phase.

D’après Stephan Garnier de la Banque mondiale, «la problématique importante est de garantir que le service qui va être apporté aux populations soit un service qui reste datant, et non pas une infrastructure qui pourrait après quelques mois ne plus fonctionner. C’est vraiment mettre en place toutes les conditions pour que ce service-là soit une prestation pérenne».

SeM

Après une tournée dans 5 pays africains, la 5ème édition de Hub Africa, s’est ouverte ce jeudi 4 avril 2017, au Parc des Expositions de l’Office des changes de Casablanca, autour d’une thématique portant sur «L’entrepreneur, acteur de l’intégration africaine».

Cette édition de 2017 va s’articuler autour de deux grandes zones : la zone verte dénommée «Hub Africa Platform» et la zone bleue baptisée «Africa Business Export».

La première sera marquée par des plénières autour du thème de l’édition. Il s’agit d’un espace conseil au profit des entrepreneurs, auto-entrepreneurs et startups, tandis que la seconde, baptisée zone bleue, vise à promouvoir la culture de l’intelligence économique chez les jeunes entrepreneurs.

L'évènement a été organisé en amont. Quelques mois avant le début effectif de ces travaux, Hub Africa a parcouru 5 pays africains pour découvrir les talents d'entrepreneurs et les idées innovantes qui y naissent sans pour autant trouver l'accompagnement.

Une option qu’explique Zakaria Fahim, président de Hub Africa. « Beaucoup de jeunes entrepreneurs s'intéressent au monde réel. Un grand nombre d'entre eux pilotent des projets d'agro business, de recyclage ou dans la transformation des matières premières. Parallèlement, une partie d'entre eux s'intéresse également aux services technologiques, mais de façon connectée à la réalité du terrain dans leurs pays. Ainsi, nous avons pu découvrir plusieurs applications mobiles qui servent à informer des populations spécifiques dans des domaines divers comme l'agriculture, l'éducation ou encore la santé ».

Cette 5ème édition sera également marquée par une programmation spéciale pour les jeunes et les femmes, avec plus de 100 ateliers pratiques et conférences, un «Pitch for Invest» qui consiste à présenter et à défendre son projet d’entreprise devant des investisseurs, la tenue de «l’Africa Entrepreneurship Forum», think-tank dédié à l’entrepreneuriat en Afrique et qui réunit 50 personnalités africaines, le village des Solutions, la Hackaton ou encore les Hub Africa Awards, dotés de plusieurs récompenses.

HUB Africa est co-organisé par Maroc Export et NGE Impact et parrainé par le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération du Maroc.

Stéphane Billé

Depuis le mois de mars de cette année, le groupe de la Banque mondiale, constitué de l’association internationale pour le développement (AID), l’agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), la banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), la société financière internationale et le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI), veut connaître l’opinion de ses partenaires et clients sur la manière de mieux adresser les préoccupations de développement qu’ils posent.

La Banque, à travers cette étude qui couvre tous les domaines d’intervention de cette institution au Gabon, veut analyser les forces et les faiblesses de ses interventions et procéder à l’évaluation de son approche du développement économique et social dans le pays.

Des stratégies plus appropriées seront ainsi formulées et permettront de mieux adresser les préoccupations des différents secteurs concernés par les financements mobilisés auprès des guichets de l’institution.

SeM

Plusieurs facteurs de risques ont entraîné le gonflement des besoins de financement des établissements de crédit de l’espace communautaire au cours de l’exercice 2016.

L’on peut ainsi citer l’accroissement des créances en souffrance en 2016, en lien avec la détérioration de la conjoncture économique d’une part, et le resserrement de la liquidité des banques des six Etats de l’espace communautaire, d’autre part.

En conséquence, assure la BEAC, l’encours moyen des avances de l’institut d’émission régional aux établissements de crédit a plus que doublé, s’élevant à 646,1 milliards Fcfa au 31 décembre 2016, contre 280,8 milliards Fcfa un an auparavant, soit une hausse de 130,1 %.

Autrefois en surliquidité, les banques de la Cemac doivent désormais apprendre à tirer des avances auprès de l’institut d’émission pour faire face à leurs besoins de financement ainsi qu’à ceux de la clientèle.

Cependant, l’on relève tout de même une note positive dans ce marché qui compte 52 établissements de crédit en activité. Le total agrégé des bilans bancaires de l’espace affiche une hausse de 1,95% de son résultat par rapport à l’année 2016 ; soit 13 074 milliards de Fcfa réalisés en un an.

«Concernant les établissements financiers, la CEMAC comptait 10 établissements au 31 décembre 2016. Entre décembre 2015 et décembre 2016, leur activité a été marquée par une progression du total agrégé des bilans de 1,6 %, à 484 milliards Fcfa.», explique le gouverneur de la BEAC.

Dans le secteur de la microfinance, le système communautaire comptait, selon la BEAC, 825 établissements au 30 juin 2016, dont un peu moins de 700 en activité.

SeM

Le gouverneur de la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC), Abbas Mahamat Tolli, a indiqué que le marché financier communautaire avait une santé irréprochable.

« Sur le marché primaire des titres publics émis par adjudications, les trésors publics de la CEMAC ont levé 991,4 milliards de Fcfa en 2016, sur 103 émissions, soit une hausse de 69,1 %, comparativement à la période précédente », explique le gouverneur.

Pris par compartiment, les bons du Trésor assimilables arrivent en tête avec 796,7 milliards de Fcfa levés en un exercice, contre un peu plus de 430 milliards de Fcfa en 2015. Quant aux obligations du trésor assimilables, ce sont 194,6 milliards de Fcfa qui ont été mobilisés en 2016 contre 156,7 milliards au 31 décembre 2015.

« Un marché financier solide et robuste est indispensable au développement économique. Dans la CEMAC, nous devons travailler dans ce sens afin de surmonter la crise actuelle et rehausser le potentiel de croissance des pays membres », préconise Abbas Mahamat Tolli.

SeM

La mission de contrôle et de Police forestière initiée le 16 avril dernier dans la province de l’Ogooué-Ivindo, par la ministre des Eaux et Forêts, Estelle Ondo, avec le soutien du gouverneur de ladite région vient de faire une belle prise.

Selon les sources proches de ce dossier, six responsables de compagnies forestières viennent d’être placés en garde à vue, pendant qu’un autre a été placé sous mandat de dépôt. Selon les mêmes sources, les enquêtes qui se poursuivent pourraient donner lieu à d’autres interpellations. Cela, au regard des PV d’audition et autres documents compromettants qui ont été transmis au procureur de la République près le Tribunal de première Instance de Makokou.

Au cours de ses investigations, la mission Contrôle d’aménagement forestier a ainsi épinglé Yan Shu Guo, directeur de CDG, Li Dongxing, directeur Général de Xing Wang Bois, Chen Weixing, directeur général adjoint de WCTS, Claude Liu, directeur Général de KHLL, Zhao Dongchen, représentant de la société GCIC.

Les contrôles techniques effectués dans leurs différentes entreprises ont permis de constater d’importantes infractions sur lesquelles des techniciens spécialisés souhaitaient avoir des compléments d’information. Et c’est donc conformément à l’article 50 du Code de procédures pénales qu’ils ont été convoqués et entendus avant d’être finalement placés en garde à vue le 20 avril dernier dans les geôles de la DGR, pour des besoins d’enquête.

Par ailleurs, indiquent les mêmes sources, il apparaît que l’essentiel des entreprises forestières et notamment, les 11 qui ont été visitées, sont à capitaux asiatiques et dirigés par des Chinois.

Pour l’ONG belge Conservation Justice, qui a soutenu cette mission : « Cela souligne le désordre qui existe dans le secteur forestier et la corruption et les complicités qui y règnent ». Et de poursuivre : « Il ne fait aucun doute que des ramifications entre les opérateurs forestiers et les agents publics existent ».

En novembre 2015, une trentaine de personnes - dont deux représentants du ministère des eaux et forêts - avaient été arrêtées dans la même province pour trafic de Kevazingo, un bois précieux.

Au regard des dossiers, les prochains jours pourraient donner lieu à d’autres nouvelles interpellations notamment, au sein même de l’administration des Eaux et forêts et de tous les services connexes pour avoir fait preuve de laxisme, indique le gouverneur, devant les infractions commises par les compagnies forestières inculpées.

Stéphane Billé

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