Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Le ministre en charge du Travail et de l'emploi, Eloi Nzondo s'est rendu récemment à Port-Gentil accompagné d'une forte délégation dont les directeurs généraux de l'Office national de l'emploi et du Fonds d'aide, d'insertion et de réinsertion des jeunes (FIR).

Cette visite à Port-Gentil avait un double objectif. D'abord, la signature de quatre contrats d'apprentissage jeunesse (CAJ) avec les entreprises majeures du secteur pétrolier, notamment Perenco, Maurel & Prom, Sogara, et l'entreprise Tesiga.

Ensuite, il s’agissait de faire une évaluation exhaustive du CAJ de l'entreprise Total Gabon signé avec le FIR, il y a trois ans. Il ressort du constat fait par le ministre que, le CAJ porte ses fruits à Total Gabon, avec à ce jour 93 stagiaires à Libreville et à Port-Gentil.

Pour rappel, le CAJ est un nouveau concept qui vise à développer et accélérer l’employabilité des jeunes Gabonais dont l’âge varie entre 16 et 35 ans, et aider les employeurs à faire face à leur besoin en capital humain en allégeant les procédures administratives et règlementaires. Ce contrat jeune s’adresse particulièrement aux entreprises ayant au minimum 50 employés dans l’optique d’acquérir une première expérience professionnelle ou de compléter des enseignements théoriques.

S.A

A l’occasion de la Journée internationale de la presse commémorée le 3 mai au Gabon, le ministre Alain-Claude Bilie By Nze, a révélé dans son discours de circonstance à Libreville, que le gouvernement travaille « actuellement avec le concours du CNC [Conseil national de la communication] à l'élaboration du texte d'application » du nouveau Code de la communication en vigueur depuis janvier 2017.

« Nous travaillons également à impliquer davantage le secteur de l'économie numérique en ce qui concerne les médias en ligne qui, chacun peut le reconnaître aujourd'hui, ont pris une part de plus en plus importante dans le quotidien de nos compatriotes », a déclaré le ministre en charge du secteur de la Communication. Ce dernier a invité les hommes et femmes des médias à s’approprier le nouveau Code. « Au cours des discussions que nous avons dans la cadre du Dialogue national, un certain nombre d'acteurs voudraient le voir simplement abrogé. Ils ne l'ont pas lu. Ce Code de la communication apporte des avancées significatives, même si, il faut en convenir, des correctifs peuvent être apportés à son application », a affirmé M. Bilie By Nze.

Le membre du gouvernement pense même que de la souplesse a été apportée à l'application de ce Code de la communication grâce à un dialogue ouvert avec les éditeurs. C’est pourquoi, il souhaite que la collaboration, le dialogue entre les pouvoirs publics et les éditeurs, soient permanents. Selon ses dires, « le gouvernement de la République est engagé à mettre en place un cadre législatif et réglementaire qui favorisera l'émergence d'une presse entièrement libre, autonome, indépendante, et surtout une presse prospère ».

Sylvain Andzongo

L’Etat gabonais, via la Direction générale de la comptabilité publique et du Trésor a procédé une nouvelle fois, ce mercredi 26 avril 2017, à l’émission, par voie d’adjudication, de bons du Trésor assimilables pour un montant de 6 milliards de FCFA, soit 6000 titres pour une valeur nominale de 1 millions de francs.

Selon les caractéristiques de cet emprunt, le remboursement intégral de cette somme a été fixé au 27 octobre 2017. Quant au rendement, les intérêts seront précomptés sur la valeur nominale desdits bons.

En dehors du fait que les personnes physiques ou morales souhaitant acquérir ces titres doivent s’adresser à 13 établissements de crédits agréés comme « Spécialistes en valeurs du Trésor », le gouvernement n’a pas communiqué sur l’utilisation de ces fonds.

Quant aux 13 établissements agréés, il s’agit respectivement d’Afriland First Bank, d’Ecobank Cameroun, BGFI Gabon, Crédit du Congo, Ecobank Centrafrique, Union Bank Of Cameroon Limited, United Bank for Africa Cameroun, la BICIG, la Société commerciale de Banque au Cameroun, l’Union Gabonaise de banque et Standard Chatered Bank.

Selon le gouvernement, cette émission, par voie d’adjudication, de bons du Trésor assimilables s’inscrit dans la stratégie d’endettement 2017. Laquelle stratégie concilie désormais les objectifs de minimisation de coût et de maîtrise de risque. Elle se fera par une présence un peu plus marquée sur le marché de la dette. De ce fait, les engagements d’un niveau appréciable seront principalement contractés auprès des partenaires financiers bilatéraux, multilatéraux et commerciaux classiques.

Toutefois, une intervention de taille minimale est prévue sur le marché financier international. De même, le Gabon maintiendra sa stratégie visant son positionnement en tant qu’émetteur de référence sur le marché financier de la CEMAC, souligne-t-on.

Stéphane Billé

Réunis en assemblée générale ce mercredi 3 mai, les enseignants membres de l’ex Convention nationale des syndicats de l’éducation nationale (CONASYSED), ont décidé de reprendre le chemin des classes, dès le mardi 9 mai prochain, après un mouvement de grève entamé depuis plus de 6 mois.

Cette décision intervient à la suite du paiement des vacations 2016 et des arriérés de la Prime d’incitation à la performance (P.I.P) 2015, par le gouvernement, mais au prix de quelques préalables.

Il s’agit entre autres de l’observation de la grève tous les lundis jusqu’à «la réhabilitation de la CONASYSED illégalement dissoute, le rétablissement intégral des salaires de 807+19 enseignants suspendus de solde, le retrait de l’attestation spéciale de présence au poste, l’annulation des affectations et mutations arbitraires des délégués syndicaux de la CONASYSED, l’ouverture des véritables négociations aux fins de trouver des solutions durables aux points qui n’ont jusque-là pas trouvé des solutions, la levée de la menace de radiation illégale des enseignants.» a précisé Simon Ndong Edzo (photo), le délégué général de l’ex CONASYSED.

Toutefois, a-t-il poursuivi, «En cas de non prise en compte des préoccupations susmentionnées, sa structure se réserve le droit de revenir à une grève totale et d’appeler au boycott des examens et concours de fin d’année».

De toutes les manières, l’Assemblée générale a décidé de revoir ses positions, décidant ainsi d’emboîter le pas à leurs collègues membres du Syndicat national de l’éducation (SENA). Comme on peut le constater, le départ du ministre de l’Education nationale, Florentin Moussavou, exigé avant toute reprise de négociations avec le gouvernement n’est plus l’une des principaux points de leurs exigences.

Stéphane Billé

Si les pays de la CEMAC (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, Guinée Equatoriale et République centrafricaine) veulent atteindre « leurs objectifs d'émergence, il leur faudra mener une réflexion rigoureuse pour effectuer un recours des plus prudents sur le marché international des capitaux », peut-on constater d'une analyse publiée par les équipes de recherche de la Banque des Etats de l'Afrique Centrale.

Le besoin de financement de 29 milliards $ sur les trois prochaines années.

Ces ambitions ont selon le document généré un besoin structurel de financement, dont le montant global pour la période 2016 à 2020 est estimé à 17312, 4 milliards de FCFA (29 milliards $). Cette somme est jugée hors de portée des capacités d'intervention de la banque centrale de la CEMAC.

Durant les cinq dernières années, l'institution qui était dirigée par l'équato-guinéen Lucas Abaga Nchama, a mené une politique monétaire très accommodante. Entre 2008 et 2016, le principal taux auquel la BEAC refinançait les banques, est passé de 5,5% à seulement 2,4%. La conséquence en a été une explosion des crédits accordés à l'économie sous régionale.

Leur volume cumulé est passé de 2872 milliards de FCFA à près de 7540 milliards de FCFA sur la période. La Banque centrale a aussi augmenté le financement de la Banque de Développement de la Communauté (BDEAC), en y accroissant sa participation au capital, et en injectant près de 240 milliards de FCFA.

Des besoins financiers hors de portée de la seule politique monétaire de la BEAC

Mais cela ne semble visiblement pas suffire car les pays ont encore et toujours besoin de financement. Or dans le contexte actuel, la BEAC doit faire face à un double défi. Le premier est celui de l'érosion de la stabilité monétaire, en raison d'un recul drastique des réserves de change. Le deuxième, qui est relié au premier, est celui du risque de l’envolée de l'inflation au-delà de la norme communautaire qui est de (3%).

Aussi, il semble désormais difficile pour les pays de la CEMAC de recourir au marché local des capitaux, malgré les encouragements de leur banque centrale. Le système bancaire sous régional fait face à une concentration des risques auprès des entités publiques et parapubliques. Face à cette situation, la Banque Centrale a mis en place des mécanismes de refinancement des titres publics détenus par les banques.

Elle a par la suite, relevé le niveau des ratios de fonds propres, pour éviter une dégradation supplémentaire des fondamentaux de plusieurs banques, notamment au Tchad et au Congo Brazzaville. La hausse de la courbe des taux de rendement depuis le début 2017 pour les titres des divers pays, montre bien les défis qu'il y aura à solliciter les banques locales sur de gros financements.

Le marché international des capitaux comme solution à court terme

Pour les Etats de cette sous-région, une option sérieuse et immédiate semble donc la mobilisation des ressources sur le plan international. Une voie classique serait de recourir au Fonds Monétaire International, et l'amener à ouvrir l'accès aux Ressources Généralisées. Cette option a fait partie du plaidoyer du Ministre camerounais des finances Alamine Ousmane Mey, lors des récentes rencontres d'automne de l'institution au mois d'avril à Washington.

Mais ce mécanisme d'assistance du FMI s’accompagne de conditionnalités financières (taux moyen de 4%) et surtout structurelles, que les économies et les opinions africaines ont du mal à encaisser, et que les autorités gouvernementales ont du mal à gérer. Dans un tel contexte, le recours au marché international des capitaux semble être la solution d'urgence la plus adaptée.

Un regard sur l'évolution des taux de rendement sur le panier des obligations souveraines africaines suivies par la Banque Africaine de Développement, montre clairement un repli. C’est le signe de l'appétit des investisseurs, pour ces produits financiers. A titre d'exemple, les rendements sur l'emprunt souverain du Cameroun contracté à 9,5% et remboursable in fine en 2025, ont baissé au niveau record de 7% au 28 avril 2017.

L'alternative risquée des Partenariats Publics-Privés

Le FMI et la Banque Mondiale attirent l'attention des pays pauvres, sur la face cachée de ce type de financements, qui exposent à des risques de volatilité notamment des taux de change sur le marché monétaire, avec pour conséquence prévisible l'augmentation du poids de la dette. Le Congo et le Tchad qui sont dans les limites de leurs capacités d'emprunt, illustrent cette vision des choses.

L'autre option serait de suivre les conseils de ces institutions de Bretton Woods, qui consistent à geler les investissements sur des infrastructures non essentielles, et travailler davantage à renforcer la productivité du stock actuel des infrastructures. Pour les cas de besoins extrêmes, les partenariats public-privés sont aussi présentés, car non générateur d'endettement. Mais au regard de la faiblesse des systèmes de production de bien et des services des économies de la CEMAC, recourir aux PPP s'avérerait plus insidieux que l'endettement direct. En fonction des taux de rendement souhaités par les investisseurs partenaires, ils occasioneront une ponction sur le revenu net disponible, un facteur de croissance économique non-inclusive.

Pour le nouveau gouverneur Abbas Mahamat Tolli (photo), les choses sont claires. L’heure de la politique monétaire accommodante est désormais passée. Son tout premier comité de politique monétaire a augmenté les taux d’appel d’offre de la BEAC à 2,95%, une première depuis deux ans. Monsieur Tolli recommande aussi aux Etats, de revoir leurs politiques structurelles et budgétaires et d’y introduire plus d’efficacité.

Idriss Linge

Ji Bingxuan, vice-président du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale de Chine, l’équivalent du Sénat, effectuera une visite de travail du 21 au 23 mai prochain au Gabon afin d’évoquer les dossiers de la coopération entre les deux pays.

Le parlementaire chinois sera à la tête d'une importante délégation composée de hautes personnalités et d’opérateurs économiques. La nouvelle a été portée à la présidente du Sénat gabonais, Lucie Milebou Aubusson (photo), par l’ambassadeur de Chine au Gabon, Hu Chang Chun, apprend-on dans le quotidien gouvernemental L’union.

Outre la coopération entre les deux chambres parlementaires, il sera question, rapporte le quotidien, de trouver les voies et moyens permettant de doper davantage les échanges commerciaux entre les deux partenaires. La Chine reste disposée à accentuer et accélérer sa participation à l’émergence du Gabon en intervenant dans les domaines tels que la santé, l'éducation, les infrastructures routières et sportives, les logements sociaux et l’aménagement urbain.

SeM

Alors que se tiennent à Libreville depuis ce 3 mai 2017 les assises de l’Institut francophone de la régulation financière (Ifrefi), le président de la Commission de surveillance du marché financier d’Afrique centrale (Cosumaf), Rafael Tung Nsue (photo), a annoncé que le marché financier sous-régional se porte bien.

« Les marchés se portent plutôt bien. Après une phase de crise, nous nous sommes rendu compte que les marchés les plus importants se sont remis dans le bon sens. Sur le plan régional, l’évolution est positive », explique-t-il.

Poursuivant son propos, le patron de la régulation du marché financier sous-régional note avec satisfaction que depuis près de 10 ans, les Etats ont pris la mesure de la mobilisation des ressources sur cette plateforme. « Nous sommes passés à plus de 800 milliards de FCFA de levée de fonds sur le marché financier sous-régional entre 2008 et 2017. Ce qui veut dire que le marché évolue positivement », confie le président de la Cosumaf.

SeM

Parmi les recommandations retenues et adoptées par le conseil des ministres de la CEEAC réuni à Libreville la semaine dernière, il y a la mise en œuvre d’un plan d’industrialisation communautaire. Ce plan, selon les ministres des 11 Etats de l’organisation, devrait «soutenir durablement la mise en œuvre de la zone de libre-échange de la CEEAC et le processus de diversification et de transformation structurelle des économies».

Sa mise en œuvre sera accompagnée d’actions permettant le démantèlement des barrières douanières qui, à terme, contribueront à la fluidification des échanges commerciaux entre les Etats, sur la base du benchmarking observé dans les autres communautés économiques régionales. Le secrétariat général a été instruit de poursuivre ses opérations d’accompagnement des pays membres dans les nouvelles actions et orientations intervenant dans le cadre de la mise en œuvre de cette zone de libre-échange.

Outre ce plan d’industrialisation, les plans de développement énergétique et de réalisation des infrastructures de transports (aérien, terrestre et fluvial) doivent également connaître un coup de fouet, question de lancer effectivement au plus tard le 31 décembre prochain.

SeM

Au cours de la « phase citoyenne » du Dialogue politique qui a rassemblé 2000 participants entre le 29 mars et le 10 avril 2017 à Agondjé, une dizaine d’amendements de la constitution ont été proposées pour ce qui concerne la seule fonction présidentielle.

A titre d’illustration, il a été suggeré d’harmoniser les mandats du président de la République et des élus nationaux et locaux. En outre, les participants ont proposé de réviser l’article 14 de la constitution qui devrait disposer que, « le président de la République doit être au-dessus des partis politiques afin d’assurer la neutralité dans les affaires publiques ».

Plusieurs délégués ont demandé d'inscrire dans la loi que les montants des rémunérations du président de la République, des membres du gouvernement et des hauts cadres de la République doivent être publiés.

Un autre amendement concerne la révision de l’article 10 de la constitution ainsi qu’il suit : « la candidature à la fonction de Président de la République ne doit être accessible qu’au citoyen né d’un père gabonais d’origine et d’une mère gabonaise d’origine. A cet effet sont exclus les citoyens ayant acquis la nationalité par voie de naturalisation, de mariage, d’adoption ou de reconnaissance ». Enfin, il a été proposé de limiter le mandat présidentiel à cinq ans renouvelable une fois, pour un scrutin à deux tours.

S.A

Dans le but d’être mieux outillés et en même temps faciliter l’accès à l'information économique et financière, les journalistes d’obédience économique et financière du Gabon viennent de créer l'Association nationale des journalistes économiques et financiers du Gabon (ANAJEF).

Selon son président Innocent Mbadouma (photo), cette initiative fait suite au séminaire de formation tenu il y a quelques semaines par le Fonds monétaire international (FMI) à l’endroit des journalistes économiques de la sous-région, à travers lequel, le vœu de voir se mettre sur pied au Gabon, une association de journalistes économiques et financiers, avait été émis par cette institution.

Le 28 avril dernier, s'est donc tenue l'Assemblée générale constitutive de cette plateforme. En introduisant les travaux, Lin-joël Ndembet, Directeur de publication et de la rédaction du quotidien, l'Union, a prodigué de précieux conseils aux journalistes des rédactions présentes.

Pour les initiateurs de l'ANAJEF, l'objectif de cette nouvelle structure est non seulement, de faciliter l'accès à l'information des journalistes économiques et financiers, mais également de les former à cette branche spécifique du journalisme, afin qu'ils comprennent et s'adaptent aux mutations technologiques et aux enjeux économiques et financiers du moment.

Cette plateforme vise aussi à informer et à éduquer les populations nationales et celle de la communauté sous-régionale aux questions majeures d'intégration et à la citoyenneté économique. L’autre but de l'ANAJEF est de consolider et de défendre la confraternité par les liens moraux et matériels auprès de tous les pouvoirs.

Dans la composition de son bureau, on retiendra qu’Innocent Mbadouma du quotidien ‘’l’Union’’ occupe le poste de président, Célestin Nguema Obame, de Gabon Télévision, la vice-présidence, tandis que Marcel Saint-clair Eyene, du Bimensuel Gabon Economie assure le secrétariat général.

Quatre commissions spécialisées sont également chargées de pans entiers de l’organisation, à l’exemple des médias en lignes et réseaux sociaux, de l’agriculture, de l’industrie, du secteur minier, des finances, et de bien d’autres secteurs tout aussi importants. Toutefois, l’ANAJEF reste ouverte à tous ceux qui en manifestent le souhait.

Stéphane Bille

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

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