Dans le cadre d’un conseil des ministres présidé le 25 avril à Libreville par Ali Bongo Ondimba, le gouvernement a adopté le projet de décret portant attributions et réorganisation du ministère de l’Eau et de l’énergie.
Le projet de décret dispose que ce ministère a désormais pour missions de concevoir et mettre en œuvre la politique du gouvernement en matière d’eau, d’énergie, de radioprotection, de sûreté et de sécurité nucléaires. Ce même département ministériel a également pour rôle de définir les stratégies en matière de production, de transport, de transformation, de distribution et de commercialisation de l’eau et de l’énergie.
De l’avis du conseil des ministres, cette réorganisation était devenue nécessaire. « Les décrets n° 0136/MERH du 07 mai 2010 portant attributions et organisation du ministère de l’Energie et des ressources Hydrauliques et n° 0458/PR/MPERH du 19 avril 2013 portant attributions et organisation du ministère du Pétrole, de l’énergie et des ressources hydrauliques en vigueur, étant devenus caducs, il est nécessaire de les actualiser », peut-on lire dans le communiqué final du conseil.
Une explication qui témoigne à suffisance des mutations opérées au sein de cette administration qui tient maintenant en compte des domaines tels que la sécurité nucléaire et même la commercialisation de l’eau et de l’énergie.
S.A
Le Conseil des ministres a entériné le 25 avril à Libreville, le projet de décret fixant les conditions de délivrance de l’agrément technique du secteur Communication. En effet, indique le communiqué final des travaux, les conditions de délivrance de l’agrément technique s’articulent principalement autour de deux points.
Le premier exige l’identification des activités de communication audiovisuelle, écrite, numérique et cinématographique. Et le second porte sur l’obligation de disposer d’un agrément technique pour exercer désormais dans le secteur de la communication. Pour fixer ces deux conditions, le gouvernement gabonais dit s’être « inspiré des dispositions de la loi n° 019/2016 du 09 août 2016 portant code de la Communication en République gabonaise, qui réglemente la création et de gestion des entreprises de communication ».
En vigueur depuis janvier 2017, le nouveau Code précise en son article 15 les catégories de personnes qui ne peuvent être propriétaires d’une entreprise privée de communication ou d’une entreprise de métier cinématographique. Ce sont : le président de la République, les membres d’une institution constitutionnelle, les membres du gouvernement, les agents de l’Etat, ceux des collectivités locales, les magistrats, les dirigeants d’établissements publics et les autorités administratives indépendantes, les agents des forces de défense et de sécurité, les salariés d’une entreprise publique ou parapublique de communication ou encore les membres du directoire d’un parti politique.
Sylvain Andzongo
Le Gabon et la Côte d’Ivoire seront les invités d’honneur de la 5e édition de HUB Africa qui se déroulera les 4 et 5 mai prochains à Casablanca, a-t-on appris du comité d’organisation, au cours d’une conférence de presse organisée ce 24 avril 2017, par NGE Impact et Maroc Export.
Placée sous le signe «L’entrepreneur, acteur de l’intégration africaine», le comité d’organisation dit attendre plus de 10 000 participants venus d’une vingtaine de pays d’Afrique et d’Europe.
«Cet événement vise à apporter des choses nouvelles qui peuvent faire avancer les TPME et les startups», explique Zakaria Fahim, président fondateur de HUB Africa. En plus des conférences, des espaces d’exposition, des compétitions, le responsable a indiqué qu'une panoplie d’innovations sera au menu : un Hackathon, une présentation de robots, une course de drones et de la 3D.
Stéphane Billé
Selon le procès-verbal d’une Assemblée générale daté du 24 avril 2017, le collectif des syndicats des agents du ministère de l’Economie a annoncé le lancement d’un mouvement d’humeur illimité, suite à la non-satisfaction de leurs revendications à compter de ce 25 avril 2017.
Cette position intervient au terme de l’échéance du préavis de grève déposée le 12 avril 2017, auprès de la tutelle. Malgré les assurances données par le secrétaire général adjoint du ministère pendant les négociations, d’instruire les responsables des ressources humaines des différentes directions (…) afin d’identifier la situation de chaque agent et y remédier, le collectif a décidé d’entamer un mouvement de grève illimité, avec service minimum allant de 7 heures 30 mn à 10 heures, à compter de ce mardi 25 avril 2017.
Les revendications du bureau du collectif portent entre autres sur le paiement intégral des primes, la suppression de la décote qui ne devait durer qu’un semestre et la régularisation des situations administratives.
Pour la bonne gouverne, le collectif d’agents du ministère de l’Economie comprend entre autres les agents de la direction générale de la concurrence et de la consommation représentée par le SYNACC et la SACC, de la direction générale de la dette dont les agents sont regroupés au sein du SYNADGD et de la direction générale de l’Economie et de la politique fiscale affiliés au SYMEGA.
Stéphane Billé
La 7ème session extraordinaire du Conseil des ministres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) débute ce 25 avril 2017 à Libreville pour s’achever le 29 avril.
Selon le communiqué du secrétariat général, l’ordre du jour porte sur la réforme institutionnelle. La réflexion sur la question est cours depuis novembre 2016. Période au cours de laquelle, le rapport provisoire de l’audit du cadre légal et réglementaire de l’institution communautaire avait été présenté, à Yaoundé (Cameroun) au Secrétaire général adjoint de la Ceeac, en charge des Programmes, budget, administration et ressources humaines, Tabu Abdallah Manirakiza.
Au cours des assises de Yaoundé, les experts avaient indiqué qu'il s'agit de réviser des textes portant sur le traité instituant la Ceeac, du 18 octobre 1983, le règlement financier de l’institution communautaire du 28 juin 2005, le statut du personnel du Secrétariat général du 28 août 1987, le règlement intérieur du Secrétariat général du 20 juillet 2006 et les manuels des procédures.
A l'issue des travaux, les participants avaient clairement relevé les insuffisances du cadre légal de la Ceeac en rapport avec les normes et standards internationaux.
Proposition avait été faite d’aboutir de nouveaux projets de textes et instruments plus appropriés, tenant compte des réalités actuelles. Tout en s’inspirant du fonctionnement des autres Communautés économiques régionales.
S.A
Dans un entretien accordé à la presse cette semaine, Gagan Gupta (photo), PDG du groupe OLAM Gabon, filiale de la firme singapourienne, Olam international, décline les raisons qui ont milité pour le choix de son groupe pour des investissements dans le secteur agricole gabonais.
Pour Gagan Gupta plusieurs raisons fondamentales sont à l’origine de ce choix. Il s’agit notamment des conditions climatiques, édaphiques et de la gouvernance. « Nous avons choisi le Gabon en raison d’une part de ses conditions climatiques propices au développement de projets agricoles et d’autre part pour la politique du gouvernement.», indique-t-il.
S’agissant de la gouvernance, M. Gupta souligne que l’option prise par le gouvernement de diversifier son économie, afin de réduire sa dépendance au secteur pétrolier et minier, s’avère hautement stratégique et porteuse à plus d’un titre. En outre, poursuit-il, «elle cadre avec la réalité qui voudrait que l’agriculture s’impose naturellement en raison du formidable potentiel dont dispose le pays, des ambitions d’atteindre l’autosuffisance à moyen terme et enfin, en raison des avantages évidents qu’elle peut procurer en matière de création d’emploi ».
Jusque-là, déplore le PDG d’Olam Gabon, l’agriculture gabonaise n’a pas connu une véritable politique développement malgré son énorme potentiel. «Nous sommes dans un schéma d’agriculture de subsistance à faibles rendements, souvent dû à une faible connaissance des bonnes pratiques.», souligne-t-il.
Pour rompre cette approche, indique-t-il, «avec l’arrivée d’un groupe comme Olam, spécialisé dans l’agriculture via les petits producteurs, le Gabon mise sur un développement agro-industriel afin de devenir moins dépendant des importations».
Et de poursuivre : «Olam Gabon conduit ses activités agricoles à but lucratif en s’engageant activement pour le développement durable local (environnemental et social) et en accompagnant le Gabon dans sa transition économique».
En terme de perspectives, Gagan Gupta soutient enfin que « le Gabon rattrapera bientôt ses voisins en matière de productivité, avec les engagements d’Olam pour des standards environnementaux et sociaux élevés, de garantir un développement qui respecte les milieux naturels et les espaces patrimoniaux. Le Gabon est d’ores et déjà leader dans ce secteur par rapport aux pays voisins ».
Stéphane Bille
L’amélioration et l’harmonisation des contrôles des vérificateurs et des auditeurs publics dans l’espace francophone intéressent plusieurs pays issus de la Cemac et de l’Uemoa, réunis à Libreville cette semaine.
Les représentants du Cameroun, du Burundi, du Congo Brazzaville, de la République démocratique du Congo, du Bénin et du Gabon réfléchissent à la professionnalisation des institutions supérieures de contrôle d’Afrique subsaharienne, en vue de donner plus de crédit aux systèmes informatiques de ces structures.
En effet, dans un environnement de plus en plus numérisé, les auditeurs et les vérificateurs doivent être outillés quant à l’utilisation de l’outil informatique et surtout au décryptage des comptes informatiques des structures publiques, afin d’optimiser le traitement des données, leur conservation et leur rendu.
SeM
Recueillir les avis et les doléances des populations sur l’approvisionnement en eau et le raccordement à l’électricité de la capitale économique du Gabon, expliquer les missions de l’autorité de régulation aux consommateurs et diagnostiquer les sources du déficit en eau de la cité pétrolière, constituaient l’objectif de la mission de l’agence de régulation du secteur de l’eau et de l’énergie du Gabon (Arsee) à Port-Gentil il y a quelques jours.
Les coupures d’électricité, récurrentes dans la ville, n’ont pas entièrement connu de résolution du fait de reports que l’Arsee impute «à une insuffisance des moyens de production pour faire face à la demande».
Toutefois, assure le régulateur, la mise en service prochaine de «la nouvelle centrale du Cap Lopez, financée par l’Etat gabonais, devrait améliorer dans les prochains mois la continuité de service à Port-Gentil». Car, poursuit le régulateur, «des financements importants devront être réalisés sur les réseaux moyenne tension et basse tension afin d’améliorer la desserte en nombre et en qualité».
L’approvisionnement en eau connaît quant à lui selon l’Arsee un déficit de 20% des capacités traditionnelles entre mars et avril à cause de la «défaillance mécanique d’une pompe».
SeM
Dans le dernier rapport de la Banque mondiale rendu public il y a quelques jours, le Gabon fait partie des pays qui surfent sur la ligne d’un endettement dont le poids commence à inquiéter sa croissance.
Selon Africa Pulse 2017, revue des performances semestrielles des économies d’Afrique subsaharienne, la dette du Gabon a franchi le seuil de 40% du PIB, en dépassement de 5% du cap fixé par les autorités dans leur stratégie d’endettement.
Cette évolution en flèche a été constatée sur la période 2014-2016, et entraîne comme conséquences, l’accentuation de la pression fiscale et des autres risques que cela induit sur les budgets.
Cependant, souligne le rapport, les niveaux de la dette publique du pays restent soutenables au regard de la qualité de la signature de l’Etat et de la nature de son économie dont la diversification commence à porter des fruits.
Car, affirme la Banque mondiale, «les fonds empruntés génèrent des rendements qui permettent le remboursement de la dette dans les délais impartis».
D’après l’institution multilatérale, bien des pays de la sous-région font cependant face à d’énormes difficultés à cause d’un contexte économique difficile caractérisé par de faibles perspectives de croissance, des déficits budgétaires creusés, la diminution des réserves de changes et l’amaigrissement des recettes d’exportation.
SeM
A la faveur d’une visite de travail effectuée en République gabonaise ce 24 avril 2017, Ali Bongo Ondimba, par ailleurs président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), et son homologue congolais, Joseph Kabila Kabange, ont profité de cette rencontre pour passer au crible, la situation socio-économique et politique de la CEEAC.
Au cours de leurs échanges, les deux chefs d’Etat ont notamment échangé sur les réformes institutionnelles en cours au sein de la CEEAC et passer en revue, la situation dans la sous-région ainsi que les relations bilatérales entre les deux pays.
S’agissant des réformes en cours au sein de la CEEAC, les deux hommes ont souligné l’importance des réformes institutionnelles au sein de la Communauté. Ils ont également relevé la nécessité d’améliorer le fonctionnement de cette organisation sous régionale pour la rendre plus performante.
De même, ils ont mis en exergue la nécessité de consolider l’intégration économique de la sous-région, une des plus riches de notre continent, par la mise en œuvre de projets intégrateurs notamment la Commission internationale sur le Bassin Congo- Ogooué-Oubangui-Sangha.
Au plan politique, ils ont évoqué le déroulement du dialogue politique en cours au Gabon et la situation en RDC, suite à l’accord politique du 31 décembre 2016.
S’agissant particulièrement de ce second aspect, Ali Bongo Ondimba, en sa qualité de président en exercice de la CEEAC, a encouragé son homologue Joseph Kabila Kabange pour les efforts qu’Il déploie dans le cadre du processus pour la tenue d’élections crédibles et apaisées. De commun accord, ils ont décidé d’inscrire la situation en RDC, lors de la prochaine réunion ministérielle de la CEEAC qui se tiendra les 28 et 29 avril prochains à Libreville.
Au plan sécuritaire, Ali Bongo Ondimba et Joseph Kabila Kabange ont condamné les attentats terroristes, avec utilisation d’enfants dans la région du Lac Tchad par le groupe terroriste Boko Haram ainsi que les attaques terroristes dans la région du Kasai-Central en RDC.
Abordant les questions bilatérales, les deux chefs d’Etats ont salué l’excellence de leurs relations et ont réaffirmé leur volonté commune de renforcer les liens de coopération, d’amitié, de fraternité et de bon voisinage qui unissent leurs pays ainsi que leurs peuples respectifs.
A cette occasion, Joseph Kabila a saisi cette opportunité pour féliciter son homologue gabonais pour la qualité de l’organisation récente, par le Gabon, de la Coupe d’Afrique des nations de football 2017, évènement sportif auquel a pris part la RDC, et qui participe à la promotion de la Jeunesse africaine et à l’intégration continentale.
Enfin, les deux chefs d’Etats ont réaffirmé leur attachement au respect de la souveraineté nationale conformément aux principes fondateurs de la Charte des Nations Unies et de l’Acte constitutif de l’Union africaine. Dans ce cadre, Ali Bongo Ondimba et Joseph Kabila Kabange ont convenu de se rencontrer régulièrement, en vue de poursuivre leurs consultations sur les questions d’intérêts communs.
Stéphane Billé