Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Trois groupes d’investisseurs sont présents au Gabon depuis quelques jours. Ils représentent les secteurs de l’industrie, les infrastructures, la construction de logements sociaux, le tourisme, les mines ou encore l’énergie.

Au-delà de la volonté d’investir au Gabon, ces derniers souhaitent également attirer leurs compatriotes dans les différents secteurs qui les intéressent. «Nous espérons que le gouvernement gabonais va nous accompagner et nous appuyer dans cet élan.», confie un opérateur économique.

Le gouvernement voudrait, à travers cette opération, intensifier sa stratégie de diversification de l’économie, densifier l’apport des investissements privés dans le pays en s’accordant avec ses principaux partenaires au vu de la place prépondérante du secteur industriel dans la vision gouvernementale.

En plus de cette volonté, le renforcement des capacités techniques et financières, la compétitivité du secteur productif ainsi que celle des investisseurs préoccupent également le gouvernement.

Auxence Mengue

Le ministre en charge des Travaux publics, Jean-Pierre Oyiba (photo) et le ministre délégué à l’Economie chargé de la prospective et de la programmation du développement, Noël Mboumba, ont signé, le 19 avril à Libreville, deux protocoles d’accord respectivement avec Altar Kilic représentant de Corpus Capital International Inc. (Turquie) et Abdelqader EI Zoubi pour le compte de Tanmu for Development and Asset Management (Jordanie).

Ces représentants des consortiums d’entreprises turques et jordaniennes ont signé un accord portant sur la réhabilitation et/ou la construction en revêtement bitumineux de différents tronçons routiers (PK12 - Bifoun ; Bifoun - Ndjole ; Alembe - Mikouyi ; La Leyou - Franceville - Kelle - Akieni), et un autre ayant trait à la construction d’une cité administrative à Libreville.

Selon les explications du ministère en charge des Travaux publics, les deux accords ont pour objet de préciser, d’encadrer et d’organiser les termes d’une phase préliminaire durant laquelle les parties seront amenées à échanger des informations relatives aux projets, et éventuellement collaborer pour leur développement. Ceci dans la mesure où les discussions et négociations entre les différentes parties aboutiraient à cette décision.

Les deux protocoles qui entrent en vigueur à la date de leur signature courent sur une période de douze mois. L’autorité contractante (l’Etat gabonais via le ministère des Infrastructures, des travaux publics et de l’aménagement du territoire) s’engage à mettre à la disposition du consortium l’ensemble de la documentation concernant lesdits projets y compris les données techniques, géologiques, études de faisabilité, permis, études d’impact environnemental, réglementation, contrats signés ou en discussions relatifs aux projets.

Le consortium, lui, s’engage, dans un délai de douze mois à compter de la réception de la documentation, et dans la mesure où il aura jugé les projets réalisables, à soumettre à l’autorité contractante une proposition de développement. Tout en précisant les modalités techniques et financières de faisabilité. Sans oublier un calendrier du programme de mise en œuvre des projets.

Sylvain Andzongo

Le ministère de la Santé publique a officiellement lancé, le 18 avril au centre de santé de Nzeng-Ayong, une campagne nationale de vaccination gratuite contre la rougeole.

Ladite campagne, indique le ministère, aura lieu du 19 au 23 avril sur l’ensemble du territoire. Elle concerne les enfants âgés de 9 mois à moins de 5 ans. « Environ 290 000 doses de vaccin anti-rougeoleux ont été mises à disposition des équipes, avec la chaîne de froid nécessaire pour la conservation des vaccins. Il s’agit d’un effort important (…) C’est donc l’occasion pour moi d’appeler toutes les mamans et les papas à faire vacciner leurs enfants. La vaccination est totalement gratuite », a déclaré le ministre de la Santé, Léon Nzouba (photo), dans son allocution de circonstance.

Au total, 2216 agents de santé aidés de plus d’un millier de volontaires ont été mobilisés pour vacciner pendant 5 jours quelque 266 768 enfants dans toutes les structures sanitaires et les écoles du pays ainsi que chez les chefs de quartier. L’objectif final de la campagne de vaccination étant d’interrompre la chaîne de transmission de la rougeole et de réduire le risque de contagion dans les départements épargnés par la maladie.

Il faut noter que 6 cas de décès ont déjà été enregistrés depuis le début de l’épidémie particulièrement virulente dans les provinces de l’Estuaire, de la Ngounié et du nord du pays. En prélude à cette journée de lancement, le ministère de la Santé publique et de la Population a initié le 8 avril dernier une grande campagne de communication à la télévision, à la radio ainsi que sur les réseaux sociaux afin de sensibiliser les populations sur l’importance du vaccin pour protéger les enfants de la rougeole.

SA

A l’occasion de la première plénière de la phase politique tenue le 18 avril dernier, le Bureau du dialogue politique a décliné la composition des quatre commissions paritaires et l’identité des présidents et des rapporteurs qui vont meubler les travaux de ladite phase.

Ce sont au total, 176 représentants de l’opposition et de la majorité qui ont été répartis dans ces quatre commissions. Il s’agit notamment de : la réforme des institutions et la consolidation de l’Etat de droit, des réformes électorales, de la modernisation de la vie publique et enfin de la consolidation de la paix et la cohésion nationale.

Pendant près d’un mois, ces commissions constituées - à parité - de membres de l’opposition et de la majorité vont plancher sur les questions spécifiques liées aux thématiques retenues pour le Dialogue. Ces mêmes enjeux avaient été abordés par les participants à la phase citoyenne.

Stéphane Billé

Le vice-Premier ministre en charge de l’Habitat et du logement, Bruno Ben Moubamba (photo), poursuit sa campagne d’explication du «Nouvel ordre urbanistique du Gabon ». Dans le cadre de sa mise en œuvre, la première phase concerne la construction de 12 villes entre Libreville, capitale du pays, et la ville de Lambaréné située à 230 kilomètres, dans le centre du pays.

A travers le projet « La voie royale, tronçon Pk12-Lambaréné », le gouvernement veut donner une nouvelle physionomie aux zones reculées ainsi qu’aux coins périphériques des grandes villes. « Pour le gouvernement, l’impulsion de ce nouveau cap à suivre permettra la mise en place d’un nouvel ordre urbanistique qui vise à développer à terme, toutes les villes du Gabon en tenant compte des spécificités patrimoniales, naturelles, économiques et sociales de chaque région », explique Bruno Ben Moubamba.

« Ceci, dans l’optique de mieux encadrer l’attribution des terres aux sociétés immobilières et protéger les réserves foncières de l’Etat », a-t-il poursuivi.

Auxence Mengue

Gabon Oil Company (GOC) et la compagnie pétrolière canadienne Touchstone Exploration « auraient conclu un accord d’investissement » pour la reprise du gisement pétrolier de Remboue, rapporte le site spécialisé Africa energy intelligence. La compagnie nationale d’hydrocarbures, qui a investi plus de 30 milliards de Fcfa entre 2004 et 2015 pour rentabiliser ce site, devrait toucher environ 30 millions de dollars pour cette opération.

La société canadienne, active dans l’exploration pétrolière au Canada et à Trinidad-et-Tobago, « détiendra 80%» des parts sur Remboue selon le media. GOC conservera les 20% restants, bien que le projet soit « entièrement porté par l’investisseur canadien», qui espère atteindre plusieurs milliers de barils par jour.

Le site qui a été abandonné en 2014, était devenu un gouffre financier pour Gabon Oil Company avec une production moyenne de 2 500 barils/jour au début, la société n’ayant pas pu mettre à disposition le matériel adéquat pour la production pétrolière.

L’opérateur gabonais avait réussi à conclure au mois de mars dernier, un contrat de cession avec un repreneur dans la ville canadienne de Calgary. L’identité de l’acquéreur qui devait être majoritaire dans la gestion du gisement était restée secrète.

Auxence Mengue

La vague de hausse des prix des denrées alimentaires dans les grandes surfaces et les marchés gabonais semble trouver des coupables à divers niveaux. Après avoir mis à l’index les opérateurs économiques qui ont profité de l’instauration de la taxe sur la contribution spéciale pour la solidarité, le gouvernement a désormais dans son viseur la passivité des autorités portuaires.

Outre cet aspect, les associations de consommateurs se mobilisent pour dénouer la crise. Aussi, après enquête, ont-elles observé que certaines enseignes appartenant aux grands groupes s’illustrent par des pratiques commerciales répréhensibles.

Ces enseignes, en l’occurrence les groupes Foberd, Ceca Gadis et la Setrag, se livrent, d’après l’organisation gabonaise des consommateurs (OGC), à « la spéculation de la vente d’eau minérale» d’une part, tandis que d’autres ont augmenté le tarif du ticket de transport par train.

Face à cette situation, le gouvernement profitant de la campagne engagée pour lutter contre la spéculation sur l’étendue du territoire, a appelé les opérateurs du secteur de la grande distribution à respecter les mesures gouvernementales de 2012. Renforcées en 2016, elles portaient sur la suppression des droits de douane et de la TVA de neuf catégories de produits alimentaires, l’instauration d’un régime de liberté contrôlée des prix pour les produits importés et les produits locaux, ainsi que le plafonnement des prix de 166 produits de consommation courante.

« L’Etat gabonais affiche la ferme volonté de maintenir et d’améliorer le pouvoir d’achat des ménages. La valse des étiquettes observée aujourd’hui ne se justifie pas, et doit amener les commerçants à réviser les prix. La nouvelle taxation mise en place, à savoir la Contribution spéciale de solidarité, ne s’applique pas aux produits de première nécessité et ne doit pas constituer un prétexte pour accroître indûment les marges bénéficiaires.» affirme-t-on du côté des officiels.

Auxence Mengue

A l’occasion du Dialogue politique qui se déroule à Libreville du 18 avril au 10 mai 2017, Laure Olga Gondjout, a abordé au cours d'une session des travaux, l'affaire Azur-Gabon contre Arcep. Elle s'est davantage expliqué sur le rôle du médiateur de la République dans l’affaire relative à une amende de 228,9 millions de FCFA infligés en 2012 par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) à l’encontre de l’opérateur de télécoms Azur Gabon.

« Dans le cadre de l’analyse régulière de la qualité de service des opérateurs de téléphonie mobile, l'Arcep avait infligé à juste titre des sanctions pécuniaires à l’opérateur Usan propriétaire d’Azur. Face à ses difficultés de trésorerie, Azur avait introduit auprès du tribunal de première instance de Libreville, une requête en annulation desdites délibérations de l’Arcep », a déclaré Laure Olga Gondjout.

Toujours selon elle, le jugement prononcé en mai 2014 avait été en défaveur du plaignant. Parallèlement à cette action en Justice, le médiateur de la République a été saisi par l'operateur Azur sur ce litige de recouvrement des créances dues au titre de deux sanctions infligées par l’Arcep.

Selon Mme Gondjout, l’instruction du dossier démontrait clairement la fragilité financière d’Usan. Et donc, pour l’institution en charge de la médiation au Gabon, l’application de l’ordonnance du tribunal représentait une menace réelle pour l’existence de cet opérateur avec pour conséquences la perte d’emplois de nationaux et la bipolarisation du marché de la téléphonie mobile. « Conscient que l’objectif de l’Arcep ne visait pas la déstructuration du marché de la téléphonie mobile, le Médiateur de la République avait décidé de suspendre l’exécution des délibérations de l’Arcep et d’ouvrir des négociations sous son arbitrage pour convenir d’un échéancier de paiement objectivement supportable », a expliqué Mme le médiateur.

Le ministre de l’Economie numérique, a révelé Laure Olga Gondjout, a dans une correspondance reconnu le bien-fondé de la médiation. « En revanche, a-t-elle regretté, le ministre de la Justice, garde des Sceaux dans une longue correspondance au ton comminatoire adressée au médiateur de la République désapprouva notre décision de préservation de la centaine d’emplois des nationaux en arguant qu’elle allait à rencontre de la politique du Président de la République notamment du Plan Stratégique Gabon Emergent et en remettant gravement en cause l’indépendance du médiateur de la République ». Et de conclure : « Suite lui fut donnée et le détail de ces échanges fleuris est contenu dans un dossier remis au Premier ministre ».

Pour rappel, Azur Gabon (228 129 abonnés) est le 3è opérateur (7,98% du marché) de téléphonie mobile au Gabon derrière respectivement, Libertis (1 209 397 abonnés) , Airtel (990 486 abonnés) et Moov (429 890 abonnés). Azur est toujours en proie aux tensions financières. Ses employés menacent depuis le mois de mars d'entrer en grève pour non-paiement de salaires.

Sylvain Andzongo

Le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a reçu en audience, le 18 avril à Libreville, l’ancien président de la République fédérale du Nigéria, Goodluck Jonathan.

Ce dernier était accompagné, selon les services de communication de la présidence gabonaise de deux de ses conseillers. Il s’agit de Ali Illiasso Dicko et sa Majesté A.L. Turner.

Les deux personnalités ont fait un tour d’horizon sur la coopération multisectorielle entre le Gabon et le Nigéria. Ali Bongo Ondimba et son hôte ont également échangé sur les questions d’actualités notamment africaines. « Président de la République fédérale du Nigéria de 2010 à 2015, la visite de S.E.M. Goodluck Jonathan en terre gabonaise témoigne de l’excellence des relations bilatérales et d’amitié qui lient nos deux pays », commente la présidence gabonaise.

Il faut noter que cette audience entre Ali Bongo et Goodluck Jonathan intervient au moment où le Gabon tient du Dialogue national. Pendant près d’un mois, des commissions constituées - à parité - de membres de l’opposition et de la majorité planchent sur les questions spécifiques liées aux thématiques retenues pour le Dialogue.

Au total, 176 représentants de l’opposition et de la majorité ont été répartis dans quatre commissions : « réforme des institutions et la consolidation de l’Etat de droit », « réformes électorales », « modernisation de la vie publique » et « consolidation de la paix et la cohésion nationale ».

SA

A la faveur d’une cérémonie récemment organisée au Lycée de Sibang à Libreville, en présence du ministre délégué à l’éducation nationale, Lucie Akalane (photo avec une élève), le Cluster Gabon Wood Hub, qui se trouve dans la Zone économique spéciale de Nkok, a livré 10000 Table-bancs au ministère de l’Education nationale.

De manière précise, cette fourniture répondait aux besoins exprimés par le ministère de l’Education nationale en vue d’équiper les établissements du pré-primaire, primaire, collège et lycée publics du Gabon.

Trois axes majeurs sont au cœur de cette opération. Il s’agit notamment de la légalité du bois, l’encouragement de la production nationale et la qualité.

Selon les responsables de cette structure, le mobilier est exclusivement fabriqué par des opérateurs qui s’inscrivent dans l’économie formelle et qui utilisent un bois dur légal du Gabon en respectant des critères de responsabilité sociale et de développement durable.

Cette essence de bois dur (de type Movengui, Izombe ou Béli) est séchée dans les séchoirs à bois du Cluster. Ce qui permet par la suite d’obtenir des meubles dont la forme finale ne change pas, contrairement au bois non séché, habituellement utilisé au Gabon, qui continue à vivre et est souvent sujet à des déformations, poursuivent-ils.

L’ambition développée par le gouvernement, à travers cette initiative est de faire rayonner le pays sur la scène internationale et de le positionner comme une référence en termes de mobilier de qualité. Raison pour laquelle, cette unité de production et de transformation de bouis, s’engage à accompagner activement cette volonté via l’encadrement et la formation d’opérateurs locaux en matière d’amélioration de la qualité et des rendements.

Enfin, indique-t-on, la gamme Gabon-ease a été pensée afin de garantir des conditions de travail et un confort optimal des élèves et présente de nombreux avantages, à l’instar des angles arrondis, de l’absence de clous, d’un pied avant courbe pour éviter les cognements et de la dissimulation de têtes de vis pour la sécurité des élèves ainsi que des plateaux de bureaux et d’assises assez larges pour travailler en se tenant droit et un socle pour donner toute sa stabilité au table-banc.

Stéphane Billé

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

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