(Le Nouveau Gabon) - En séjour à Ndjamena la capitale tchadienne, pour participer à l’atelier régional sur le rapport provisoire de l’étude d’évaluation du mécanisme de financement autonome de la CEEAC, le conseiller des réformes institutionnelles de l’organisation sous-régionale, Mangaral Banté, a annoncé, le 13 février 2018, que les Etats membres de l’organisation accumulent des arriérés de 35 milliards Fcfa.
«L’institution fait face à un problème de sous-financement chronique qui s’aggrave au fil des temps. Le taux de recouvrement des contributions des Etats membres est en baisse régulière. Il est passé de 73% en 2013 à 11% en 2017.», souligne Mangaral Banté cité par la presse tchadienne.
Poursuivant son propos, il a indiqué que le stock des arriérés des contributions des Etats augmente à raison de 5 milliards Fcfa par an, soit l’équivalent de trois exercices sans contribution.
Pour atteindre ses objectifs stratégiques, la CEEAC a institué une contribution d’intégration communautaire qui doit être acquittée par les 11 Etats membres. Mais, rapporte le conseiller aux réformes institutionnelles, les pays n’honorent pas leurs engagements communautaires. Ce qui freine le développement et la réalisation des projets d’intégration.
Pour le gouvernement tchadien, en attendant la remise du rapport aux ministres en charge des Finances et du Commerce, les 13 et 14 mars prochains, les pays membres doivent s’approprier ce mécanisme de financement, et organiser les bases d’une amélioration de la situation financière de la communauté, question d’aboutir à un apurement des arriérés de contributions ainsi qu’à l’amélioration des procédures de recouvrement.
SeM