En ouvrant les lieux de culte le 25 octobre prochain, les leaders religieux risquent une amende de 30 millions de FCFA

Santé & Social
mardi, 20 octobre 2020 16:31
En ouvrant les lieux de culte le 25 octobre prochain, les leaders religieux risquent une amende de 30 millions de FCFA

(Le Nouveau Gabon) - Depuis quelques jours, l’Église catholique est au centre des attentions suite à sa décision de rouvrir les lieux de culte dès le 25 octobre prochain au lieu du 30 octobre comme décidé par le gouvernement. « Aucune porte de nos paroisses ne restera fermée. Nous allons célébrer le Dieu vivant et vrai », soutient Mgr Jean Patrick Iba-Ba, l’archevêque métropolitain de Libreville, bravant ainsi les mesures sanitaires mises en place pour limiter la propagation de la Covid-19 au Gabon.

Par cette prise de position controversée, l’Église catholique entend non seulement annihiler les efforts de l’État et des populations dans la lutte contre le coronavirus, mais, surtout, trahir l’un des piliers essentiels de son enseignement qui est la protection de la vie. « Les leaders religieux ne sont pas au-dessus de la loi. Pourquoi s’obstiner à ouvrir absolument les lieux de prière ce jour-là au lieu d’attendre cinq jours plus tard comme l’exige le gouvernement. Surtout que, dans ces conditions, la mesure de distanciation ne sera pas respectée », s’interroge Georges Ada, chrétien.

En refusant d’appliquer les mesures sanitaires, les leaders religieux se mettent non seulement en marge de la loi, mais exposent la vie de leurs ouailles. Car, comme le stipule la loi, « quiconque expose directement autrui à un risque immédiat de mort ou de blessures de nature à entrainer des mutilations ou une infirmité permanente par la violation manifestement délibérée d’une obligation particulière ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement est puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus tard et d’une amende de 5 000 000 francs au plus. » (Code pénal, article 249 alinéa 1). Ainsi, selon les mêmes textes, ces personnes pourraient être punies d’une amende d’au moins 30 millions de FCFA.

D’après certains acteurs de la société civile, même si la fermeture des lieux de culte porte préjudice à leur vie de foi, les leaders religieux ne doivent pas se soustraire de leur responsabilité d’éducateurs des masses, de protection des populations et d’exemple. L’on espère qu’un compromis sera trouvé entre l’Église et le gouvernement pour le bien du peuple dans une situation de crise sanitaire qui ne favorise pas les rassemblements.

SG

 
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