(Le Nouveau Gabon) - La décision prise par l’Église catholique d’ouvrir les lieux de culte le 25 octobre prochain en violation des décisions gouvernementales suscite des appétits au sein de la classe politique gabonaise. Longtemps absents de la scène politique, certains leaders tentent de se remettre en selle.
C’est le cas de Jean Ping, challenger du président de la République lors des dernières élections présidentielles. L’opposant s’est adressé « exceptionnellement » à la nation le 21 octobre et a apporté son soutien à l’Église catholique. Pour lui, la liberté de culte est un droit fondamental que le régime piétine.
Une sortie qui n’a pas échappé à la classe politique et à la société civile gabonaise. « Dans un contexte morose pour l’ex-candidat aux élections présidentielles, l’enjeu est plus qu’énorme pour lui. Car, il veut profiter de cette situation pour se refaire une santé politique. Et je trouve qu’il a tort de le faire parce qu’en réalité, les hommes de Dieu n’ont pas besoin de lui pour s’exprimer », soutient un acteur de la société civile.
« Jean Ping sait lui-même que politiquement, il n’est plus au premier plan dans le pays. Alors, la polémique actuelle est un bon moyen pour lui pour se relancer. Malheureusement, il profite de l’action menée par les religieux », poursuit-il.
Néanmoins, l’opposant n’a pas critiqué la stratégie gouvernementale de riposte contre la Covid-19. Une stratégie de lutte d’ailleurs fortement appréciée au-delà des frontières nationales.
SG