Le‭ ‬gouvernement apaise les craintes des agents des régies financières sur‭ ‬la fusion de la douane et des Impôts

(Le Nouveau Gabon) - Des craintes sont nées à la suite de l’annonce par le ministre de l’Economie,‭ ‬Régis Immongault‭ (‬photo‭)‬ de la création de l’office central des recettes.‭ ‬Celles-ci portaient essentiellement sur de possibles réductions d’effectifs dans les deux corps,‭ ‬sur l’exclusion de personnels étrangers aux régies financières ou encore‭ ‬sur‭ ‬un statut juridique porteur des germes de mauvaise gouvernance.‭ ‬«Cette réforme sera bénéfique à l’Etat en ce sens qu’elle va générer une mobilisation plus importante des recettes fiscales‭»‬,‭ ‬explique le ministre de l’Economie.‭ ‬Pour les personnels,‭ ‬les gains se mesurent en termes de renforcement de capacités avec l’ouverture d’un cycle de formation continue pour ressources humaines.‭

Pour tordre le cou aux craintes des agents de ces deux administrations,‭ ‬Régis Immongault,‭ ‬qui souligne que‭ «‬la fusion de la Douane et des Impôts s’inscrit dans le cadre de l’intensification des réformes économiques‭»‬,‭ ‬rassure sur le fait qu’il n’y aura pas de réduction d’effectifs dans ces administrations.

Car,‭ ‬selon le ministre,‭ ‬la création d’un office de recettes,‭ ‬qui obéit‭ ‬à la volonté‭ ‬d‭’‬améliorer les performances de l‭’‬administration fiscale,‭ ‬comporte une triple dimension.
Une dimension fiscale porteuse de ressources supplémentaires,‭ ‬une dimension politique et‭ ‬administrative axée sur la lutte contre la fraude fiscale et la corruption.‭ ‬L’amélioration du climat des affaires ainsi que la qualité du service aux contribuables constituent la colonne vertébrale de la dimension économique.

‎ ‏Ainsi,‭ ‬pour le gouvernement,‭ ‬bien que l’on soit parvenu à la réduction du taux d’imposition,‭ ‬à la simplification et à la dématérialisation des procédures et à maximiser le recouvrement des recettes hors-pétrole,‭ ‬ces progrès doivent s’accélérer avec la mise en œuvre de réformes de seconde génération.‭

Cette nouvelle génération de réformes apparaît indispensable selon les experts pour‭ ‬résoudre les insuffisances notées dans la mise en place d’un système compétitif axé sur les résultats,‭ ‬la lutte contre la fraude douanière et l’évasion fiscale,‭ ‬le déficit de bonne gouvernance,‭ ‬le manque de traçabilité et de transparence,‭ ‬le détournement des recettes ou encore le processus de recrutement des personnel des régies financières.‭ ‬Aussi le ministre de l’Economie a-t-il mis en garde‭ ‬contre‭ ‬les manœuvres souterraines de certains qui s’activent pour bloquer la réforme afin de‭ «‬maintenir leurs privilèges indus‭»‬.

Auxence Mengue‭