En prélude à la tenue des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque Mondiale prévues dès le 12 octobre prochain à New York, le réseau des ministres des Finances des pays francophones à faibles revenus, s’est retrouvé à Bali en Indonésie ce 11 octobre à l’effet d’examiner une meilleure stratégie de mobilisation des recettes fiscales et la viabilité de la dette de ces Etats.

Ceux-ci estiment qu’il est urgent d'accroître la mobilisation des ressources intérieures et les recettes fiscales au regard de leur stabilité et de leur prévisibilité. « Elles apportent des financements indispensables pour lutter contre la pauvreté et les inégalités qui freinent le développement durable.», peut-on lire dans le communiqué qui a sanctionné la rencontre.

Aussi indiquent-ils, par-delà les efforts déjà entrepris pour améliorer les règles fiscales internationales et la coopération fiscale entre les pays, notamment en matière de  lutte contre toutes les formes d'évitement de l'impôt, les bailleurs de fonds doivent renforcer leur assistance aux pays francophones à faibles revenus dans les domaines de l'audit et du contrôle des grandes entreprises ; l'analyse et la rationalisation des dépenses fiscales ; la fiscalité du secteur extractif ; la préparation, la négociation et la révision des conventions fiscales. Toute chose qui permet de dégager des ressources fiscales substantielles susceptibles de contribuer à la constitution des richesses nationales.

S’agissant de l’endettement, le réseau des ministres a exprimé sa préoccupation face à l'accroissement rapide de la dette de certains pays francophones. Car, constatent-ils, près de la moitié des pays à faibles revenus se trouvent déjà en situation de dette non viable ou de risque de non viabilité.

C’est pourquoi une analyse commune, plus précise, des différents instruments et sources qui composent leur dette doit être menée, en vue d'identifier les mesures à prendre au niveau national et international. Ce qui permettra de financer leurs besoins de développement durable sans que cela ne conduise à de nouvelles situations de surendettement.

PcA

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Un sondage réalisé par la branche investissement et recherches du groupe bancaire marocain Attijariwafa Bank sur la confiance des investisseurs en zone CEMAC, révèle que 65% des personnes interrogées se disent prêtes à utiliser leurs réserves de cash, pour des placements à plus de 5 ans, sur le marché financier de cette sous-région.

Environ 35% des personnes ayant participé au sondage ont donné des réponses moins favorables, dont 9% d'indécises, 22% pas prêtes sur le moment actuel et 4% pas du tout engagées.

A l'inverse cependant, près de 17% seraient d’accord pour placement de tout leur cash, tandis que 48% pourrait seulement y injecter une partie de leurs avoirs en liquide.

Une information essentielle qu'on retrouve dans le rapport de sondage, c'est que le sentiment d’attentisme le plus bas, se retrouve chez les investisseurs étrangers (37,1%), tandis que le sentiment d'assurance est majoritairement partagé par des institutions et gérants locaux.

Pourtant, 61% des investisseurs ont affiché un sentiment de méfiance sur l'évolution du climat général des affaires dans la zone, au cours du 4ème trimestre, dont 4% très méfiant. Par ailleurs, 70% de personnes interrogées estiment que le contexte politico-social impacte négativement le marché des capitaux de la CEMAC.

L’indice de confiance des investisseurs financiers (AGR ICIF), élaboré par Attijari Global Research, évalue la perception future des investisseurs envers plusieurs marchés financiers en Afrique. Il s’agit principalement du Maroc, de la Tunisie, de l’UEMOA, de la CEMAC ainsi que de l’Egypte, les marchés de présence du groupe marocain.

« Cet indice revêt une dimension purement psychologique puisqu’il assure la mesure et le suivi du degré de confiance des investisseurs financiers à travers une enquête menée selon une fréquence trimestrielle », expliquent ses auteurs.

Idriss Linge

 

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Grâce au projet de liquéfaction du gaz naturel qu’envisage de développer la compagnie pétro-gazière française au Gabon, le Gabon pourrait tirer avantage de ce projet en termes de création d’emplois, de création de valeur ajoutée et de visibilité internationale, assure Denis Chatelan, son directeur Afrique.

En fait, depuis 2007, la compagnie approvisionne en gaz naturel les entreprises basées à Port-Gentil et Libreville, ainsi que les centrales électriques de ces deux villes à partir d’un gazoduc de 450 kilomètres.

C’est pour prévenir le développement industriel et des besoins énergétiques nationaux couplés à la croissance de la demande en électricité et des autres utilisateurs potentiels de gaz, que Perenco s’engage à investir dans ce projet de transformation du gaz naturel en liquide incolore et non toxique.

«C’est une façon de valoriser le gaz du Gabon. Une technique qui consiste à diminuer à au moins 160° le gaz qui se retrouve dans le sous-sol gabonais, et de pouvoir ensuite le transporter sur les marchés pour pouvoir créer de nouvelles ressources pour le pays.», explique Denis Chatelan, cité par la presse locale.

Avec ce projet, le groupe français passera ainsi de la fourniture de matières premières à la transformation locale. Une perspective chère aux autorités locales.

«Les pays qui ont franchi ce cap de la monétisation par la transformation de leurs ressources de gaz naturel ont eu beaucoup de revenus et de retombées. Aujourd’hui, Perenco produit à peu près 50 à 60 millions de pieds cubes par jour au Gabon (…) Nous sommes déjà un tout petit peu pionnier en la matière, et aujourd’hui on veut vraiment passer à l’étape d’après qui est la transformation.», précise le directeur Afrique du groupe français.

PcA

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Le groupement interbancaire monétique d’Afrique centrale (GIMAC) et Terra Payment services (TerraPay), ont conclu à Londres un accord portant sur le renforcement de l’écosystème du transfert de fonds dans l’espace CEMAC.

Le partenariat permettra un transfert d'argent transfrontalier instantané vers des comptes bancaires et des portefeuilles mobiles dans la zone CEMAC incluant le Cameroun, la République du Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine et le Tchad.

«La collaboration de TerraPay avec GIMAC s'inscrit dans la stratégie à long terme de l'entreprise visant à permettre l'interopérabilité et à démocratiser les services financiers en Afrique», explique Ambar Sur, fondateur et PDG de TerraPay.

«Le principal objectif économique et social de notre partenariat est d'aider les migrants de la zone CEMAC à avoir accès à un moyen de paiement économique, sécurisé et instantané», précise Ambar Sur.

Pour  Valentin Mbozo'o, PDG du GIMAC, la numérisation des services de transfert d'argent enclenchée à travers cet accord signé le 11 juillet 2018 à Londres, constitue la dernière étape dans l'amélioration de la prestation des services financiers offerte par la plateforme communautaire. «Grâce à ce partenariat, GIMAC contribuera à la réduction des coûts de transfert et à l'amélioration de la qualité de vie de nombreux membres de la CEMAC. Les transferts entrants via TerraPay seront instantanément acheminés vers leurs comptes bancaires, leurs comptes mobiles ou leurs comptes prépayés », souligne-t-il.

PcA

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La CEEAC et la BAD annoncent pour bientôt, la construction d'un corridor long de 1 200 kilomètres entre la capitale congolaise Brazzaville et la ville de N’djamena au Tchad. Cette route sous-régionale passera par la République démocratique du Congo et débouchera à Bangui, la capitale de la RCA.

Baptisée «corridor 13», l’infrastructure qui va interconnecter quatre pays, entre dans le cadre de la mise en œuvre du portefeuille infrastructurel du NEPAD Afrique centrale et du plan directeur consensuel des transports en Afrique centrale (PDCT-AC).

D’après la presse congolaise, le financement sera assuré par le fonds Africa 50, un fonds stratégique de la Banque africaine de développement. Au-delà du décloisonnement de l'interconnexion de ces pays de la région et de l’augmentation du volume d’échanges entre les différents pays traversés par le corridor, le projet apportera une bouffée d'oxygène à ceux sans Littoral qui en profiteront pour diversifier leurs portes d'entrée et sortie sous-régionales.

D’après le récent rapport de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED), les axes les plus fréquentés en Afrique centrale, concernent les corridors Douala-Bangui et Douala-N’djamena, deux capitales qui dépendent entièrement du port de Douala au Cameroun.

Mais avec la construction de cette route, ces deux pays sans rivages profiteront des ports de Brazzaville et de Kinshasa pour l’écoulement et les importations de leurs marchandises.

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Le Gabon renoue avec l’excédent dans ses échanges commerciaux avec ses partenaires. Après une contraction de 38% en 2016 à 864 milliards Fcfa, le pays a enregistré un relèvement du volume des échanges de l’ordre de 1 204 milliards Fcfa en 2017. Soit un excédent commercial de 39,4%.

Cette forte hausse de l’excédent de sa balance commerciale est liée à l’augmentation des exportations en valeurs de l’ordre de 15,6%, malgré la légère hausse de la facture des commandes de biens importés, tirée par la remontée des importations au quatrième trimestre.

Le pays qui voyait la couverture de ses importations s’user de jour en jour, a réalisé une performance exceptionnelle en un temps record. Sur la période, les exportations ayant rattrapé 25% de retard, ont permis de couvrir les importations à hauteur de 189%.

En fait, explique la note de conjoncture du ministère de l’Economie, le pays a refait son retard de près de 30% observé en 2016 grâce à l’amélioration des ventes du secteur pétrole, mais aussi par celles du secteur hors-pétrole.  

En effet, l’analyse trimestrielle des données, révèle que les exportations ont amorcé un redressement au dernier trimestre 2017 de l’ordre de 26,4% après une chute aux 2ème et 3ème trimestres de l’année sous-revue.

PcA

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Les ministres des 14 pays ayant en partage le franc CFA se réunissent du 4 au 5 octobre en France autour du ministre français de l’Economie, dans le cadre de la rencontre annuelle qui précède les assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale d’automne.

Diminution de la masse monétaire en circulation dans certains Etats de la Cemac, baisse de plus de la moitié des réserves de change de cet espace économique, hausse de l’endettement, érosion des avoirs extérieurs nets des pays etc., sont entre autres sujets au menu de cette réunion déterminante pour les pays d’Afrique centrale qui, à l’opposé de leurs homologues d’Afrique de l’ouest, sont en pleine récession.

Les ministres  des finances de la zone Franc et leur homologue français, Bruno Le Maire (photo), vont également se pencher sur la situation économique de la zone Cemac entièrement sous-programme avec le FMI dans le cadre de la facilité élargie de crédit, dont les ressources visent à réduire la dette des pays et à financer les réformes.

Cette année, en plus de ces questions, la deuxième rencontre des argentiers de la zone Franc se tient sur fond de tensions et de polémique sur le franc CFA dans bien des pays.

Des activistes et autres leaders d’opinion s’illustrent ces derniers temps par un discours au vitriol et des actes de vandalisme qui traduisent une volonté de couper le cordon ombilical avec cette monnaie qu’ils jugent contre-performante pour les économies de la zone. La question qui divise, sera certainement évoquée au cours de cette réunion et recevra un traitement conséquent si l’on s’en tient aux échanges vifs qui opposent intellectuels, experts, économistes et la classe politique sur le continent.

Si les autorités françaises semblent indiquer que le destin du franc CFA est entre les mains des Etats de cet espace monétaire, il est encore tôt pour voir l’émergence d’une alternative à cette monnaie qui, selon ses partisans, «contribue à la stabilité économique et à l’intégration régionale».

SeM

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Selon la norme communautaire de la Cemac, les salaires de la fonction publique ne devraient pas excéder 35% des recettes fiscales. Mais au Gabon, l’on a depuis franchi le seuil de cette exigence, en atteignant 65% des recettes collectées par le fisc.

Le gouvernement ambitionne donc, au cours des trois prochaines années, d’endiguer puis de réduire cette progression continue, à la fois des effectifs et de la masse salariale à moins de 40% dans le secteur public. 

Pour donner corps à cette directive, le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet (photo) a informé les départements ministériels du gel des recrutements à la fonction publique pour une durée de 12 mois, il y a quelques jours. 

Dans la note adressée aux membres du gouvernement et autres responsables de structures de l’Etat, le chef du gouvernement donne les raisons de cette mesure. «Afin de permettre une maîtrise optimale de l’évolution de la masse salariale de l’Etat, et une meilleure gestion des ressources humaines, le gouvernement sursoit pour une durée de 12 mois, à compter du 31 juillet 2017, à tout recrutement dans la fonction publique et dans les établissements publics personnalisés», tranche Emmanuel Issoze Ngondet. 

Au terme de ce délai, poursuit le Premier ministre, « la reprise des recrutements sera conditionnée par la production de plans de recrutement, de formation ainsi que d’organisation des effectifs par programmes ministériels».   

Face aux députés au mois de juin dernier, le Premier ministre avait déjà indiqué que la situation des caisses publiques, du fait du gonflement permanent de la masse salariale, était devenue intenable au regard des défis qui interpellent désormais l’Etat pour la réalisation du Plan de relance de l’économie. 

«Pour ce qui concerne le coût de la rémunération versée aux agents de l’Etat, nul ne peut se satisfaire de son évolution incontrôlée qui érode considérablement nos marges de manœuvre budgétaire. Il devient donc urgent d’en freiner le rythme», avait-il relevé, avant d’annoncer un train de mesures drastiques devant permettre de maîtriser l’augmentation de la masse salariale et la progression des effectifs de la fonction publique. 

Entre autres mesures, il avait annoncé la refonte des statuts particuliers, l’assainissement du fichier solde par l’éradication des doublons et des emplois multiples, non conformes aux règles de recrutement fixées par le statut général de la fonction publique.

Le plafonnement et l’encadrement des salaires des dirigeants et mandataires sociaux de structures publiques étaient également contenus dans le chapelet des mesures qu’avait annoncées Emmanuel Issoze Ngondet. 

Pour lui, la pilule amère de la baisse des salaires des fonctionnaires étant difficile à avaler, seule la maîtrise des effectifs et l’encadrement des recrutements pouvaient permettre de dégager des bols d’air. «Nous allons renforcer l’encadrement des recrutements de la main-d’œuvre non permanente. (…) il n’est nullement question de baisser les salaires des fonctionnaires», avait-il alors rassuré. 

Il faut préciser que cette mesure ne s’adresse pas aux secteurs sensibles de la santé et de l’éducation où les besoins en personnels sont importants.

SeM

Publié dans Régulation

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