Selon Abbas Mahamat Tolli, gouverneur de la Banque centrale des six Etats de la Cemac, par ailleurs président de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), l’enveloppe des créances irrécouvrables dans cet espace communautaire représente 15 à 17% du volume global des crédits octroyés par les banques. Le président de la Cobac a fait cette révélation au cours du forum justice-banque, qui s’est déroulé le 19 juillet dernier à Ndjamena, la capitale tchadienne.

Cette rencontre entre autorités judiciaires, dirigeants de banques, des institutions de microfinance et autorités de régulation du secteur financier, visait surtout à «expliquer aux différents magistrats la primauté du droit spécifique bancaire sur la législation commune», a confié Abbas Mahamat Tolli au quotidien gouvernemental.

«90% des litiges dans le monde des affaires sont liés au recouvrement des créances. Les banques accordent des prêts et reçoivent en couverture des sûretés. Lorsqu’arrive un défaut, il y a des complications judiciaires qui limitent la possibilité pour ces établissements de crédit de réaliser ces garanties.», fait remarquer le président de la Cobac.

BRM

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A l’occasion de la session ordinaire du Comité de politique monétaire de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), tenue le 11 juillet à Yaoundé, Abbas Mahamat Tolli (photo), le gouverneur de cette institution, a réagi à la rumeur selon laquelle, le président français Emmanuel Macron aurait déclaré, quelques jours plus tôt au Mali : « Si on n’est pas heureux dans le FCFA, on le quitte, on crée sa monnaie[…]».

« Ce n’est pas la France qui décide du maintien dans la zone FCFA. Ce sont les six pays [Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, Tchad] de la Cemac qui avaient souverainement décidé de se départir chacun de sa propre souveraineté de battre une monnaie. Et ce faisant, ils ont décidé de mettre en commun leurs réserves et avoir une monnaie commune qui a un pouvoir libératoire sur la Cemac.», a déclaré le gouverneur de la Beac.

Toujours selon lui, la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) bénéficie de la garantie du Trésor français. Lorsque le niveau de réserves dans le compte des opérations est complètement négatif, ces pays de la Cemac ont des possibilités de tirages illimités pour couvrir leurs importations. Et pour que ce mécanisme soit assez fonctionnel, la Cemac met 50% de ses réserves pour garantir justement ses transactions.

« Mais notez que la contrepartie de tout ce que nous avons à l’étranger, nous l’avons en monnaie locale. Aujourd’hui, le Trésor français est payé pour emprunter l’argent sur les marchés. C’est-à-dire qu’il arrive à lever des fonds pour financer le budget français à des taux nominaux négatifs », a expliqué le gouverneur. Avant d’ajouter : «Mais nous, dans nos accords négociés, nos dépôts sont rémunérés à plus de 0,75% ».

Enfin, Abbas Mahamat Tolli a déclaré que la monnaie, prise de façon isolée, n’est pas déterminante pour amorcer la croissance économique. Il faut agir sur d’autres facteurs, à savoir : investir dans les dépenses d’avenir (éducation, santé), des projets à fort potentiel (infrastructures énergétiques, transports), le capital humain, environnement des affaires et dans l’outil de production.

S.A

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Le premier conseil d’administration ordinaire de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) au titre de l’exercice 2017, s’est tenu à Brazzaville (Congo) le 28 juin 2017 sous l’égide de Fortunato Ofa Mbo Nchama, président de la Bdeac.

S’agissant des activités menées par la Banque en 2016, le rapport des travaux fait état de deux faits marquants. Le premier concerne le financement des projets. Au total, les engagements de la Banque, l'année dernière, se sont élevés à 110 milliards de FCFA contre 105 milliards FCFA en 2015 et ont porté sur la réalisation des projets d’investissement dans les domaines des infrastructures aéroportuaires, les industries agroalimentaires et la cimenterie. Les décaissements au titre des projets ont presque triplé pour s’établir à 148 milliards contre 55 milliards de FCFA en 2015.

Le deuxième point marquant est l’élargissement et l’approfondissement de la coopération dans l’objectif de mobiliser des ressources financières. On note ainsi, au cours de l’année 2016, la signature d’une convention de prêt de 40 millions d’euros entre la Bdeac et la Banque chinoise de développement (CDB) pour le financement des PME du secteur privé de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad).

S.A

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Le Secrétaire général adjoint (SG-A) de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) en charge du Département intégration socioculturel, Andres Mba Mokuy (photo), a exposé sur la mise en place d’une « économie de la culture » dans le cadre de la 23ème édition du Salon international de l’édition et du livre (Siel) de Casablanca, au Maroc. Un évènement qui se déroule du 9 au 19 février 2017.

Cette économie de la culture, selon Andres Mba Mokuy, sera structurée autour de plusieurs piliers représentés respectivement au sein de la Conférence des ministres de la Culture de l’Afrique centrale, le Fonds pour le développement de la culture en Afrique centrale et le Programme d’appui au développement de l’économie de la culture en Afrique centrale.

A ces piliers, a indiqué le SG-A, il faut ajouter le marketing et la communication représentés par les salons spécialisés. « Ainsi, la culture pourra contribuer à la diversification de l’économie de nos Etats membres au moment où les prix des matières premières sont à leur niveau bas incompatible avec les besoins financiers des Etats », a déclaré M. Mba Mokuy.

Le Siel connaît la participation d’une cinquantaine de pays à travers plus de 750 exposants et accueille plus de 350 000 visiteurs. En outre, il propose une programmation culturelle riche et variée des conférences, des tables rondes, des signatures d’ouvrages, des présentations des dernières publications ou de nouveaux auteurs, des lectures poétiques, etc.

S.A

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La Croix-Rouge gabonaise a officiellement lancé mercredi à Libreville le « marketing social du préservatif au Gabon », dans le cadre du Projet de prévention du VIH/Sida en Afrique centrale (Ppsac).

Implémenté dans les pays de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac), le Ppsac est financé par la Banque allemande de développement (KfW) sous l’autorité de l’Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale. Il a pour objectif l’atteinte de 3 résultats : l’accessibilité et la disponibilité des préservatifs, l’amélioration des attitudes, des pratiques et des comportements en matière de lutte contre le Sida et la lutte contre la stigmatisation et la discrimination

Le « marketing social du préservatif » est une adaptation des techniques de marketing classique et leur application à des fins sociales. En utilisant les techniques traditionnelles du marketing commercial, le marketing social favorise l’accessibilité aux préservatifs, à des prix abordables, tout en encourageant l’adoption de comportements à moindre risque. Ainsi, les programmes de marketing social commercialisent des préservatifs de haute qualité à prix très compétitifs dans les points de vente du secteur commercial comme les pharmacies, mais aussi les magasins, les boutiques....

En s’appuyant sur un réseau sanitaire, commercial et associatif, la Croix-Rouge gabonaise assure la distribution du préservatif au Gabon. Le prix du préservatif en vente grand public est de 100 FCFA pour un paquet de 3 préservatifs. Les revendeurs potentiels intéressés par la vente du produit sont assurés de faire un bénéfice net allant jusqu’à 120% du prix d’achat.

 

S.A

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Le Gabon a lancé, le 31 mars, la première phase d'une série d'émissions d’obligations du Trésor assimilables (OTA) pour lever 30 milliards de francs CFA sur le marché de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC).

La première phase des émissions s'achèvera le 7 avril. Trois à quatre autres phases se succéderont jusqu'en décembre 2015, selon un communiqué du ministère gabonais  du Budget. Treize banque ont été choisies pour recevoir les souscriptions: six  au Cameroun, trois au Gabon,  deux  en Centrafrique, une au Congo-Brazzaville et une en Guinée équatoriale.

Les fonds qui seront levés serviront à financer le schéma directeur national d’infrastructures (Sdni) pour la période 2012-2016, et plus particulièrement la mise en œuvre du Programme routier national et du renforcement de la capacité  de l’usine de traitement d’eau de Ntoum.

Ces emprunts tiennent compte de la limite du plafond d’endettement autorisée par le Parlement dans la loi de finances 2015.

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Allam-Mi Ahmad (photo), secrétaire général de la Communauté des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) et le président gabonais Ali Bongo Ondimba ont échangé, mardi à Libreville,sur des enjeux sécuritaires qui concernent la sous-région Afrique centrale.

Allam-Mi Ahmad a annoncé que, dans le cadre d’une action diplomatique, il y aura la tenue « dans un avenir proche » un sommet entre la Ceeac et la Communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest (Cedeao) concernant la menace Boko Haram.

Le SG de la Ceeac ajoute: « il faut faire en sorte que nos deux communautés, la Ceeac et la Cemac  [Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale], puissent rationaliser leurs activités et constituer ensemble une seule communauté de la sous-région. »

« J’ai évoqué aussi les questions de paix et de sécurité. En particulier, le sommet extraordinaire de la Ceeac et la Cedeao qui est prévu le 8 avril [2015] en Guinée équatoriale, à Malabo, sur la question de Boko Haram sur l’espace Ceeac auquel appartient le Cameroun et le Tchad. », a indiqué Allam-Mi Ahmad. 

 

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Le Comité de politique monétaire (Cpm) de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) a déclaré au sortir de sa réunion le 25 mars 2015, à Yaoundé, que le taux de croissance de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) pour l’année 2015 sera de 4,2% et non plus 5% comme annoncé à Douala le18 décembre 2014.

Selon Lucas Abaga Nchama, gouverneur de la Beac et président statutaire du Cpm les « performances [de la sous-région] seraient affectées par un contexte extérieur peu porteur et une situation sécuritaire préoccupante. Ainsi, les prévisions mettent en exergue pour 2015 une stabilisation de la croissance économique à 4,2%, une décélération des tensions inflationnistes à 2,8%, en rapport avec un ralentissement de la demande intérieure, une dégradation du solde budgétaire à -6,3% du PIB et une aggravation du déficit du compte extérieur courant à 20% du PIB ».

Tenant compte de ces analyses, le CPM a décidé de maintenir inchangé le principal taux directeur (2,95%) de la Beac. 

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