Le président du Conseil économique et social a présenté hier son rapport de fin de mission au président de la République Ali Bongo, à son retour de la Conférence internationale sur l’émergence en Afrique tenue du 18 au 20 mars à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

Au sortir de l’audience avec le président de la République, Paul Biyoghe Mba (photo à gauche) a déclaré : « Au cours de cette conférence, outre les pays africains, il y  avait aussi les organismes internationaux : la Banque mondiale, le FMI [Fonds monétaire international], même la BAD [Banque africaine de développement]. Tous ces organismes financiers qui sont aussi nos conseillers disent que l’option prise par le Président Ali Bongo, le président Ouattara (photo à droite) et les autres chefs de l’Etat en ce qui concerne les restructurations économiques, la formation, l’agriculture, les infrastructures sont bonnes. »

Organisée par le gouvernement ivoirien et le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), en partenariat avec la Banque mondiale et la Bad, la Conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique a abordé trois thématiques : l’Etat développementaliste et l’émergence, les changements dans les modes de production et de consommation, l’émergence et le développement humain.

A la fin des travaux, les participants ont abouti à la « déclaration d’Abidjan» qui recommande, entre autres, de mettre sur pied un centre de veille stratégique sur l’émergence de l’Afrique et d’organiser, tous les deux ans, un forum sur les bonnes pratiques.

La présidence de la République, à travers son porte-parole,  Alain-Claude Bilie Bi Nze, a finalement confirmé hier que le chef de l’Etat Ali Bongo se rendra, à l’Ogooué-Ivindo à son retour de Namibie où il va assister le 21 mars prochain à l’investiture de Hage Geingob, le nouveau président namibien.

« Le Président va se rendre dans l’Ogooué pour le lancement du programme Graine [Gabonaise de réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés]. Le déplacement prévoit d’une part le lancement du programme Graine avec la remise aux coopératives des titres qui vont leur permettre d’avoir accès à la propriété foncière pour pouvoir implanter leurs exploitations. », a rassuré Alain-Claude Bilie Bi Nze au cours de la conférence hebdomadaire qu’il anime.

 La présidence annonce aussi qu’Ali Bongo visitera les premiers sites dans la ville de Makokou et ses périphéries. Dans un second temps, il se déplacera du côté Lalara et fera donc le tronçon Lalara-Oveng en voiture pour se rendre compte de l’effectivité des travaux de bitumage sur cette route.  Des travaux qui, selon M. Bilie Bi Nze sont aujourd’hui  au-delà de la ville d’Ovan.

Enfin, le chef de l’Etat gabonais procédera, au cours de cette visite, à l’inauguration du pont sur l’Awoun.

C'est une information de la Lettre du Continent. Alain Claude Bilié Bi Nze (photo) était jusque-là le porte-parole du président de la République du Gabon, Ali Bongo. Il est le nouveau coordonnateur de la communication du palais présidentiel. Alain Claude Bilié Bi Nze remplace à ce poste la sœur du président, Ounaïda Bongo Ondimba, qui avait été nommée en novembre 2013.

Alain Claude Bilié Bi Nze a été très actif ces derniers mois pour défendre l’image du président Ali Bongo, présenté par l’opposition comme le fils adoptif d’Omar Bongo, et donc accusé d’avoir fabriqué un faux acte de naissance pour se présenter aux élections présidentielles de 2009. Tout étant parti du livre écrit par le journaliste français Pierre Péan.

Le nouveau promu est un transfuge de l’opposition où il a été député, avant de rejoindre le camp présidentiel. Sous feu le président Omar Bongo, il a été ministre délégué au Transport et au Tourisme. Alain Claude Bilié Bi Nze est aussi un ancien leader du Syndicat des étudiants gabonais. 

Le président de la République, Ali Bongo, aurait dû se rendre dans la province de l’Ogooué du 6 au 7 mars 2015 pour, entre autres, lancer le projet « Gabonaise de réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés » (Graine).

C’est ce qu’a annoncé Alain-Claude Billie By Nzé, porte-parole de la Présidence de la République, le 26 février dernier dans la cadre de la conférence de presse qu’il donne de façon hebdomadaire. Sauf que, hier encore, dans les mêmes circonstances, il a indiqué que cette visite présidentielle est repoussée à une « date ultérieure ».

Le déplacement du chef de l’Etat dans l’Ogooué sera l’occasion de remettre les premiers permis agricoles aux coopératives éligibles. Ali Bongo va aussi visiter certains projets dont bénéficie la province, notamment l’état d’avancement de la route Lalara-Makokou, l’usine de transformation du bois du village Mbomao et le site de construction de la nouvelle école des Eaux et Forêts. 

La visite de Ali Bongo Ondimba aurait d’abord dû intervenir les 27 au 28 février derniers. Mais ce déplacement a été reporté la veille même à cause des divergences qui sont apparues au cours des réunions de préparation. Des cadres de la contrée, dont le député Maxime Ngozo Issondou ayant fait observer que, sur les quatre départements qui composent la province, Mékambo chef-lieu du département de la Zadié, a été écarté des sites à visiter par le président de la République. Le nouveau programme, espèrent les élites de la localité, devrait permettre de corriger cette méprise.