La présidence de la République siffle la fin des avantages fiscaux non justifiés

Gouvernance
mercredi, 31 janvier 2018 10:37
La présidence de la République siffle la fin des avantages fiscaux non justifiés

(Le Nouveau Gabon) - Pour cerner les contours de l’octroi des exonérations fiscales accordées aux opérateurs économiques et comprendre le fonctionnement de ces mécanismes, notamment les exemptions, abattements, réductions d’impôts et autres, le directeur de cabinet du président de la République, Brice Laccruche Alihanga (photo), s’est entretenu avec les responsables de la direction générale des Impôts (DGI) sur les régimes spécifiques et avantages fiscaux consentis aux contribuables, le 30 janvier à Libreville.

«L’Etat accorde en effet, chaque année, des avantages fiscaux sous diverses formes exonérations, abattements, réductions d’impôts, etc., à des opérateurs économiques. En contrepartie, les bénéficiaires doivent contribuer de manière spécifique à l’intérêt général, au moyen par exemple d’investissements productifs ou de créations d’emplois », explique le directeur de cabinet du chef de l’Etat.

Car, souligne-t-il, «le président de la République veut que la direction générale des Impôts fasse respecter la loi pour garantir l’autorité de l’Etat et l’intérêt général». C’est pourquoi il a répercuté les interrogations du président de la République sur le respect des engagements pris par les opérateurs économiques, ainsi que sur les moyens déployés par l’administration fiscale, pour vérifier les contreparties réalisées par les entreprises bénéficiaires.

Afin de permettre aux caisses de l’Etat, assommées par une réduction drastique de leurs ressources, de retrouver des couleurs, la présidence de la République est passée à la phase répressive.

«Les bénéficiaires d'avantages fiscaux ont un mois pour apporter la preuve de l'existence de ces contreparties. Passé ce délai, et en l’absence de réelles contreparties, les exonérations seront annulées et les abus sévèrement sanctionnés. Nous serons intransigeants sur ce plan », prévient Brice Laccruche Alihanga.

Car, souligne-t-il, il est question de garantir la transparence, l’équité fiscale et la bonne gouvernance.  

«Par l’octroi des exonérations fiscales, l’Etat consent délibérément à se priver des recettes pour encourager des investissements dans certains secteurs. C’est pourquoi les exonérations fiscales sont également appelées dépenses fiscales», rappelle le directeur général des Impôts.

SeM

 
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