(Le Nouveau Gabon) - Selon ses résultats du premier semestre, publiés le 27 juillet dernier, et repris par le magazine français Jeune Afrique, Citic Dameng, filiale du producteur chinois de matières premières minières Citic Holdings qui exploite un gisement de manganèse à Mbembélé, dans le Moyen-Ogooué, vient d’annoncer un très net recul de ses ventes tirées de ce site.
Le groupe chinois Citic Dameng a vu ses ventes de manganèse tirées essentiellement de ses stocks reculer à 10 068 tonnes durant les six premiers mois de l'année 2016, contre 111 601 tonnes au premier semestre 2015. Une baisse drastique due essentiellement à la « suspension temporaire » de ses activités de production à Mbembélé.
Les ventes ont rapporté 6,3 millions de dollars hongkongais (732 400 euros) au premier semestre 2016, contre 85,47 millions de dollars au premier semestre 2016.
Le montant élevé des coûts de vente du manganèse de Mbembélé – en raison notamment des charges logistiques – a entraîné une perte de -18,74 millions de dollars hongkongais pour Citic Dameng au Gabon durant les six premiers mois de l’année, en recul par rapport à celle de -32,5 millions de dollars hongkongais enregistrée durant la même période l’an dernier.
Les opérations de Citic Dameng ont été durement affectées par le recul du cours du manganèse, qui s’échange autour de 635 dollars américains la tonne, contre 950 dollars américains début 2015 et 1060 dollars début 2014. Au total, les revenus de Citic Dameng ont chuté à 1,276 milliard de dollars hongkongais au premier semestre 2016 (-5,59 % sur un an), pour une perte de 156,7 millions de dollars hongkongais (-53 %). Lors de son entrée au Gabon, Citic Dameng affichait l’ambition d’exploiter les 26 millions de tonnes de manganèse de Mbembélé au rythme d’un million de tonnes par an, sur une période de 25 ans.
Dans son communiqué de fin juillet, Citic Dameng laisse la porte ouverte à une reprise de la production à Mbembélé, rappelant attendre pour cela « des signes de reprise du marché ». Il faut toutefois noter que Citic Dameng, au Gabon, a fondu ses effectifs à 38 personnes fin juin 2016, contre 273 à la même date l’an dernier. L’opérateur minier indique également avoir cédé du matériel et des infrastructures.
Synclair Owona