Hans Peter Lankes (photo), vice-président de la société financière internationale (SFI), en charge de l’économie et du développement du secteur privé, a présenté à Libreville une évaluation de l’impact des réformes Ohada sur l’accès des PME aux financements, l’environnement des affaires, en fin de semaine dernière.

Le rapport détaille sur une période de 10 ans (2007-2017), les réformes intervenues dans les actes uniformes du droit commercial général, des sociétés, des sûretés, et de l’apurement du passif.

Ainsi, selon le vice-président de la SFI, aujourd’hui, dans la majorité des pays de l’Ohada, il est plus facile de créer une entreprise et d’avoir accès à des financements pour les entreprises.

La révision de l’acte uniforme sur l’organisation des sûretés, apprend-on, a entraîné une augmentation de 3,8 milliards de dollars des crédits accordés aux entreprises dans sept pays membres de l’Ohada, entre 2011 et 2015.

«Il est important de continuer à soutenir l’OHADA pour améliorer l’environnement des affaires des pays membres et ainsi de permettre l’expansion d’un secteur privé qui contribuera au développement.», explique-t-il à la presse locale.

PcA

Publié dans Gouvernance

Pour parler de la loi de finances rectificative et des mesures de redressement des finances publiques, le ministre du Budget et des Comptes publics, Jean Fidèle Otandault (photo), a indiqué lors d’une conférence de presse que la colonne vertébrale des économies qu’entend réaliser le gouvernement dans le cadre de ces mesures, repose sur la réduction de la masse salariale.

Car, souligne-t-il face à la presse, la masse salariale du pays dans le budget initial, s’établit à 47% des charges budgétaires et ponctionne environ 60% des recettes fiscales. Dans la loi de finances rectificative, elle «représente 37% des dépenses budgétaires, soit une baisse de 10% ».

La baisse des effectifs de la présidence de la République par exemple, passée selon la presse locale, de 1600 personnels à 1261, permet de réaliser des économies de 3 milliards Fcfa en 2018.

«Une baisse de 10% de la masse salariale représente une économie d'un peu plus de 70 milliards Fcfa par an. L'économie portera notamment sur la suppression de 40% des effectifs de la présidence. Au sein des cabinets ministériels, les effectifs moyens passeront de 24 à 16 personnes.», assure le ministre du Budget et des Comptes à la presse.

En plus des salaires, le gouvernement annonce que le ministre du Budget va également s’attaquer à la suppression et à la fusion des Etablissements publics personnalisés ainsi qu’aux critères d'octroi des subventions.

Un plan de départ volontaire à la retraite sera élaboré tandis que les salaires les plus élevés de la fonction publique connaîtront une décote en plus de la réduction de 25% des frais de mission.

Ce train de mesures, assure Jean Fidèle Otandault, va permettre à l’Etat d’économiser 140 milliards Fcfa en 2018.

Les économies ainsi faites, permettront de réaliser des investissements dans les secteurs des infrastructures routières et énergétiques, l'amélioration du cadre des affaires, les secteurs sociaux tels la santé, l'éducation, l'employabilité des jeunes ou encore la formation professionnelle.

Publié dans Gouvernance

Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Guy Bertrand Mapangou (photo), a, à la suite du ministre du Budget et des Comptes publics, Jean Fidèle Otandault, indiqué que la taille du gouvernement va connaître une cure d’amaigrissement, après les élections législatives prévues cette année.

L’équipe gouvernementale passera ainsi de 42 membres à 30 ministres pour se conformer à l’exigence de réduction des dépenses publiques. Ce qui, selon le ministre du Budget et des Comptes publics, va permettre de réaliser des économies supplémentaires de 3,7 milliards FCFA par an, à partir de 2019.

Les mesures de redressement des finances publiques s’étendent également à la suppression des abonnements TV dans toutes les administrations publiques. La suppression de tous les abonnements Canal+ en l’occurrence, permettra, selon Jean Fidèle Otandault, d’économiser 500 millions FCFA par an.

PcA

Publié dans Gouvernance

La CEEAC et la BAD annoncent pour bientôt, la construction d'un corridor long de 1 200 kilomètres entre la capitale congolaise Brazzaville et la ville de N’djamena au Tchad. Cette route sous-régionale passera par la République démocratique du Congo et débouchera à Bangui, la capitale de la RCA.

Baptisée «corridor 13», l’infrastructure qui va interconnecter quatre pays, entre dans le cadre de la mise en œuvre du portefeuille infrastructurel du NEPAD Afrique centrale et du plan directeur consensuel des transports en Afrique centrale (PDCT-AC).

D’après la presse congolaise, le financement sera assuré par le fonds Africa 50, un fonds stratégique de la Banque africaine de développement. Au-delà du décloisonnement de l'interconnexion de ces pays de la région et de l’augmentation du volume d’échanges entre les différents pays traversés par le corridor, le projet apportera une bouffée d'oxygène à ceux sans Littoral qui en profiteront pour diversifier leurs portes d'entrée et sortie sous-régionales.

D’après le récent rapport de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED), les axes les plus fréquentés en Afrique centrale, concernent les corridors Douala-Bangui et Douala-N’djamena, deux capitales qui dépendent entièrement du port de Douala au Cameroun.

Mais avec la construction de cette route, ces deux pays sans rivages profiteront des ports de Brazzaville et de Kinshasa pour l’écoulement et les importations de leurs marchandises.

Publié dans Infrastructures

Le Gabon renoue avec l’excédent dans ses échanges commerciaux avec ses partenaires. Après une contraction de 38% en 2016 à 864 milliards Fcfa, le pays a enregistré un relèvement du volume des échanges de l’ordre de 1 204 milliards Fcfa en 2017. Soit un excédent commercial de 39,4%.

Cette forte hausse de l’excédent de sa balance commerciale est liée à l’augmentation des exportations en valeurs de l’ordre de 15,6%, malgré la légère hausse de la facture des commandes de biens importés, tirée par la remontée des importations au quatrième trimestre.

Le pays qui voyait la couverture de ses importations s’user de jour en jour, a réalisé une performance exceptionnelle en un temps record. Sur la période, les exportations ayant rattrapé 25% de retard, ont permis de couvrir les importations à hauteur de 189%.

En fait, explique la note de conjoncture du ministère de l’Economie, le pays a refait son retard de près de 30% observé en 2016 grâce à l’amélioration des ventes du secteur pétrole, mais aussi par celles du secteur hors-pétrole.  

En effet, l’analyse trimestrielle des données, révèle que les exportations ont amorcé un redressement au dernier trimestre 2017 de l’ordre de 26,4% après une chute aux 2ème et 3ème trimestres de l’année sous-revue.

PcA

Publié dans Economie

Les Centres régionaux d’assistance technique du Fonds monétaire international pour l’Afrique centrale et de l’Ouest, organisent la troisième édition du séminaire interrégional axé sur l’intégration des missions douanières et fiscales.

Cette rencontre destinée aux administrations douanière et fiscale des pays membres, vise plusieurs objectifs. Le premier consiste à faire le point sur les dernières avancées en matière de collaboration douanes-impôts et à approfondir la sécurisation de l’identifiant fiscal unique à la douane. Tandis que le second porte sur l’utilisation des documents comptables et fiscaux aux fins de contrôle douanier. Quant au troisième, il est relatif à l’amélioration du pilotage de la collaboration douanes- impôts.

Il est à noter que l’organisation de ce séminaire s’inscrit dans le cadre de la troisième phase du Centre régional d’assistance technique du Fonds monétaire international (FMI) pour l’Afrique centrale. Laquelle phase s’étend de novembre 2017 à avril 2022, et vise à aider les pays de la région à renforcer leur capacité de lutte contre les fraudes et de gestion macroéconomique.

Par ailleurs, l’exécution des programmes d’activités à moyen terme de cette troisième phase, reposera sur quatre objectifs stratégiques : la modernisation du cadre institutionnel des administrations douanières ; le renforcement des principales fonctions des administrations douanières ; la modernisation du cadre institutionnel des administrations fiscales et le renforcement des principales fonctions des administrations fiscales.

Tous ces programmes visent à termes, une forte mobilisation des recettes douanières et fiscales, un développement des marchés communs régionaux et des nouveaux accords commerciaux à venir, ainsi que la nécessité d’aligner les procédures douanières et fiscales sur les standards internationaux.

Stéphane Billé

Publié dans Services publics

Le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, a reçu ce 30 janvier 2018, le rapport du comité technique chargé de mettre en place un dispositif de financement public cohérent.

Présenté par le ministre de l’Economie, Régis Immongault Tatangani (photo), cet instrument constitue un axe central du Plan de relance économique, à travers la création de synergies et le renforcement de la capacité à financer le développement. Il fixe également les objectifs spécifiques à atteindre pour un meilleur système de financement public.

Il précise enfin les ressources à mobiliser, les actifs à valoriser, les agents économiques à financer, la mobilisation de l’épargne publique, en faisant converger l’ensemble des dépôts publics vers la Caisse de dépôt et de consignation (CDC).

Satisfait du travail abattu par le comité technique, Emmanuel Issoze Ngondet a néanmoins noté quelques amendements qu’il a souhaité voir modifier. Tout comme, il a insisté sur l’urgence d’un assainissement du système bancaire public, notamment la Banque gabonaise de développement (BGD), Post Bank et la Banque de l'Habitat.

Stéphane Billé 

Publié dans Gouvernance

Dans le cadre de leur soutien au Plan de relance de l’économie gabonaise, le FMI, la Banque mondiale, la BAD et l’AFD ont décidé d’apporter un appui budgétaire en 2017, d’un montant global initial de 616,9 milliards FCFA, indique un communiqué du ministère du Budget et des Comptes publics.

Parmi ces décaissements, on note celui du Fonds monétaire international (FMI) qui est de 101,1 millions de dollars, accordé au titre du Mécanisme élargi de crédits (MEDC), dans le cadre duquel, cette institution avait accordé un financement triennal de 642 millions de dollars au Gabon, en juin 2017.

S’agissant des autres partenaires, la Banque africaine de développement (BAD) devrait verser 327,8 milliards FCFA, la Banque mondiale (122 milliards FCFA) et l’Agence française de développement (49,2 milliards FCFA). Selon la même source, plus de 600 milliards FCFA ont été encaissés sur cette programmation.

Au ministère du Budget, l’on indique que les objectifs fixés en 2017 ont été atteints. Et que ces décaissements seront prioritairement alloués aux dépenses d’investissements, les comptes d’affectation spéciale et les attributions de produits.

Ils ont également permis d’enregistrer une hausse du poste « dépenses d’investissements » de 11,6 milliards FCFA à 455,4 milliards FCFA, dans le cadre de la loi de finances 2018. Ces dépenses prennent ainsi en compte 285,1 milliards FCFA, au titre des projets bénéficiant de financements extérieurs (FINEX) et 48,6 milliards FCFA pour les contreparties adossées à ces FINEX.

Stéphane Billé  

Publié dans Gouvernance

Les autorités équato-guinéennes ont décidé, depuis la semaine dernière, de fermer leur frontière avec le Cameroun, dans la localité de Kyé-Ossi, située dans la région du Sud du Cameroun, apprend-on de sources autorisées.

Cette décision survient, un mois à peine, après que la Guinée équatoriale, très réfractaire à la libre circulation dans la zone Cemac au départ, eut finalement supprimé le visa d’entrée aux ressortissants de la Cemac, pour les séjours n’excédant pas 90 jours.

Ce revirement de la Guinée équatoriale n’a, jusqu’ici, pas été suivi d’explications officielles de la part des autorités de Malabo, qui remettent ainsi au goût du jour la faisabilité de la libre circulation dans la Cemac, en dépit de la suppression des visas, proclamée par tous les Etats.

BRM

Lire aussi:

27-10-2017 - Très réfractaire à l’idée au départ, la Guinée équatoriale franchit finalement le pas de la libre circulation dans la Cemac

Publié dans Régulation

Il y a un an, la Banque mondiale indiquait dans un rapport consacré aux perspectives d’investissement dans les pays en développement, que l’absence de financements à long terme, constituait un handicap pour le développement de ces pays.

Cette année, l’institution de Bretton Woods revient avec une nouvelle étude qui met à l’index les restrictions auxquelles sont assujetties les banques dans les pays en développement.

C’est face à la montée des incertitudes autour des avantages de l’ouverture, rapporte l’étude «Global financial development report 2017/2018: Bankers without Borders», que de nombreux pays se sont alarmés de l’expansion récente des grands établissements internationaux et ont restreint l’activité des banques étrangères sur leur sol.

Depuis la crise financière mondiale de 2007-2009, souligne la Banque mondiale, les mesures restrictives mises en place par les institutions financières et bancaires internationales «ont pour conséquence d’entraver le potentiel de croissance de ces pays en limitant l’accès des entreprises et des ménages à des financements indispensables».

Pendant que, pour les dirigeants des pays en développement, l’enjeu consistait à optimiser les avantages des activités bancaires transfrontalières tout en minimisant leurs coûts, le rapport de l’institution internationale fait observer que les relations transfrontalières des banques avec les Etats, bien que présentant des effets positifs, ne sont pas une panacée et surtout, comportent des risques.

Si le but des mesures vise à contenir les risques de contamination des effets indésirables de crash bancaire, le président du groupe de la Banque mondiale souligne que cela n’est pas un avantage pour les pays pauvres.

 «Ces restrictions qui concernent près de 30 % des pays en développement, privent nombre d’économies de l’accès au crédit mondial, au détriment des entreprises et des ménages.», révèle l’étude.

«Sans concurrence bancaire, les pauvres ne seront pas en mesure d’avoir accès à des services financiers essentiels, de nombreuses entreprises seront dans l’impossibilité de s’ouvrir à de nouveaux marchés, et la croissance dans les pays en développement piétinera. », prévient Jim Yong Kim.

Aussi, se pose-t-il la question cruciale du rapport entre la lutte contre la pauvreté et la finance. «Face à des aspirations qui ne cessent de croître à travers le monde et face à l’évolution du secteur bancaire, une question cruciale s’impose : la finance sera-t-elle l’ami ou l’ennemi de la lutte contre la pauvreté ?».

Mais, pour Asli Demirguc-Kunt, directrice de la recherche à la Banque mondiale, «de nombreux travaux de recherche montrent qu’avec les bonnes politiques et les bonnes institutions en place, cette ouverture peut conduire à une plus grande compétitivité, contribuer à amortir les chocs économiques au niveau local et accroître l’accès à des capitaux indispensables pour stimuler la croissance».

SeM

Publié dans Economie
Page 1 sur 2

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

Please publish modules in offcanvas position.