(Le Nouveau Gabon) - Pour parler de la loi de finances rectificative et des mesures de redressement des finances publiques, le ministre du Budget et des Comptes publics, Jean Fidèle Otandault (photo), a indiqué lors d’une conférence de presse que la colonne vertébrale des économies qu’entend réaliser le gouvernement dans le cadre de ces mesures, repose sur la réduction de la masse salariale.
Car, souligne-t-il face à la presse, la masse salariale du pays dans le budget initial, s’établit à 47% des charges budgétaires et ponctionne environ 60% des recettes fiscales. Dans la loi de finances rectificative, elle «représente 37% des dépenses budgétaires, soit une baisse de 10% ».
La baisse des effectifs de la présidence de la République par exemple, passée selon la presse locale, de 1600 personnels à 1261, permet de réaliser des économies de 3 milliards Fcfa en 2018.
«Une baisse de 10% de la masse salariale représente une économie d'un peu plus de 70 milliards Fcfa par an. L'économie portera notamment sur la suppression de 40% des effectifs de la présidence. Au sein des cabinets ministériels, les effectifs moyens passeront de 24 à 16 personnes.», assure le ministre du Budget et des Comptes à la presse.
En plus des salaires, le gouvernement annonce que le ministre du Budget va également s’attaquer à la suppression et à la fusion des Etablissements publics personnalisés ainsi qu’aux critères d'octroi des subventions.
Un plan de départ volontaire à la retraite sera élaboré tandis que les salaires les plus élevés de la fonction publique connaîtront une décote en plus de la réduction de 25% des frais de mission.
Ce train de mesures, assure Jean Fidèle Otandault, va permettre à l’Etat d’économiser 140 milliards Fcfa en 2018.
Les économies ainsi faites, permettront de réaliser des investissements dans les secteurs des infrastructures routières et énergétiques, l'amélioration du cadre des affaires, les secteurs sociaux tels la santé, l'éducation, l'employabilité des jeunes ou encore la formation professionnelle.