(Le Nouveau Gabon) - Les prix des produits agricoles seraient de 42% moins élevés sur le corridor Cameroun-Gabon, s’ils n’existaient pas une multitude d’intermédiaires entre les acheteurs finaux et les producteurs. C’est du moins ce que révèle une récente étude réalisée par la Banque mondiale et intitulée « Briser les obstacles au commerce agricole régional en Afrique centrale ».
En effet, selon de nombreux commerçants, il n’est pas rare qu’un régime de plantain vendu sur les marchés de la capitale camerounaise à 3500 ou 4000 francs CFA soit cédé à plus de 10 000 francs, une fois sur le marché d’Abang Minko, frontalier au Gabon et à la Guinée équatoriale, dans la région du Sud du Cameroun.
Afin d’éviter ce renchérissement des prix des produits agricoles, des commerçants gabonais ont pris l’habitude, depuis quelques années, de venir eux-mêmes acheter les marchandises auprès des producteurs camerounais, évitant de ce fait les intermédiaires ; et préférant ainsi affronter eux-mêmes les tracasseries sur la route, lesquelles ne représentent que 14% du prix final des transactions, selon la Banque mondiale.
BRM
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