Pour sa souveraineté alimentaire, le Gabon mise sur le développement de trois filières

Agro
mercredi, 13 juin 2018 10:30
Pour sa souveraineté alimentaire, le Gabon mise sur le développement de trois filières

(Le Nouveau Gabon) - Selon les autorités gouvernementales, le riz, la volaille et le porc représentent, chaque année, le tiers des importations de denrées alimentaires, en provenance du monde entier, au Gabon. Cette situation semble, après la visite effectuée par le ministre de l’Agriculture dans la région de Covè au Bénin, de plus en plus préoccuper les responsables.

« Au Gabon, le riz représente avec la volaille et le porc, le tiers de nos importations de produits alimentaires. Nous souhaitons prendre en compte ces trois filières dans l'établissement de notre souveraineté alimentaire », souligne Biendi Maganga Moussavou, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage, en charge du programme Graine.

La volaille a représenté environ 56% de viandes et abats comestibles importés au cours de l’année 2015 au Gabon, tandis que la viande de bœuf et la viande porc ont respectivement représenté 30% et 10% des importations de denrées alimentaires.

Dans le détail, les importations de bovins se sont élevées à 24,2 millions de tonnes, alors que les découpes de viande de porc, venues de divers pays, ont culminé à 10,4 millions de tonnes. La volaille détient le record des importations avec 87,7 millions de tonnes de produits. Soit un total de plus de 122 millions de tonnes de denrées alimentaires.

Les viandes ovines et caprines sont arrivées en quantités non négligeables estimées à 270 tonnes.

Ce qui, pour le ministre, est énorme et doit pousser le pays à changer de paradigme. Mais cela passe par une redéfinition des missions du programme Graine qui va bénéficier de décaissements importants des bailleurs de fonds, dans les mois à venir.

« Le programme Graine a vocation à structurer les chaînes de valeur traditionnelles (habitudes alimentaires et savoir-faire traditionnels), manioc et banane notamment, en même temps qu'il est ouvert à d'autres spéculations. Il faut, par ailleurs, lui adjoindre un programme axé sur la production animale, la production de plantes fourragères et de riz », soutient le ministre.

PcA

 

 
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