(Le Nouveau Gabon) - Le ministre du Pétrole Sosthène Nguema Nguema et l’Administrateur Directeur Général de la Gabon Oil Company (GOC), Marcellin Simba Ngabi, ont signé ce 10 octobre 2025, un contrat d’Exploration et de Partage de Production (CEPP) “Dinonga-Irondou”
À travers cet accord, la GOC, société pétrolière publique, se voit confier la gestion du champ onshore Dinonga-Irondou, gisement du bassin pétrolier gabonais, longtemps exploité par des opérateurs étrangers. Ce transfert à la GOC traduit la volonté des autorités de redonner à l’État un rôle moteur dans la valorisation des ressources pétrolières et par la même occasion, renforcer sa capacité à reprendre le contrôle de la chaîne de valeur pétrolière et à revitaliser des gisements sous-exploités. « Ce partenariat stratégique marque une nouvelle étape dans la relance du secteur pétrolier national, avec le redéploiement des champs matures de Tsiengui et Obangué, désormais opérés par la GOC, bras séculier de l’État dans la gestion pétrolière », indique le ministère du Pétrole. L’objectif étant d’accroître la production onshore, créer des emplois, et maximiser les revenus de l’État.
Pour la GOC, ce contrat représente une étape stratégique dans son expansion. Son administrateur directeur général, Marcellin Simba Ngabi, s’est félicité d’évoluer désormais dans un cadre contractuel « stable et prévisible », propice à une exploitation responsable et durable des ressources. Il a également indiqué que la société mène déjà plusieurs actions pour moderniser les installations, améliorer la performance technique et préparer la relance des opérations sur ces champs onshore.
Ce contrat est signé dans un contexte de recul de la production nationale. Selon les statistiques récentes de la Direction générale de l’Économie et de la Politique fiscale (DGEPF), le Gabon a produit 2,873 millions de tonnes de pétrole brut (soit 20,97 millions de barils) au premier trimestre 2025, contre 2,995 millions de tonnes (21,86 millions de barils) à la même période en 2024. Cela représente une diminution d’environ 891 000 barils, soit -4,1 %. L’indice de production a chuté de 1,2 % sur le trimestre et de 5 % sur un an, tandis que les exportations ont également ralenti.
SG