L’IGAD accuse un déficit budgétaire de 547 millions de FCFA

Agro
samedi, 18 juin 2016 13:43
L’IGAD accuse un déficit budgétaire de 547 millions de FCFA

(Le Nouveau Gabon) - C’est du moins la principale observation faite, à l’occasion de la tenue le 17 juin dernier, du Conseil d’administration de l’Institut gabonais d’appui au développement agricole (IGAD), afin d’approuver les comptes de l’exercice 2015 et de voter le budget prévisionnel de l’exercice 2016.

Au terme de celui-ci, le budget prévisionnel de l’IGAD s’élève à 2,938 milliards de FCFA pour l’exercice 2016, contre 3,458 milliards de FCFA pour l’exercice précédent, soit un déficit de près de 547 millions de FCFA. La clé de répartition de ce budget s’établit comme suit : 2,550 milliards de FCFA pour la finalisation de la mise en œuvre opérationnelle du Projet de développement agricole du Gabon (PRODIAG) ; 75 millions de CFA pour les autres projets et 313,7 millions de FCFA pour le fonctionnement de la structure, c'est-à-dire, les dépenses d’investissement et de fonctionnement.

La ventilation des 2,550 milliards de FCFA prévoit dans le détail, l’affectation de 300 millions de FCFA aux producteurs ; 64 millions de FCFA à la formation professionnelle agricole ; 106 millions de FCFA à la recherche d’accompagnement ; 190 millions de FCFA à la structuration professionnelle ; 50 millions de FCFA pour l’appui à la transformation agro-alimentaire ; 1,555 milliard de FCFA pour le fonds d’appui à l’installation ; 15 millions de FCFA pour le recensement des exploitations. L’Unité de gestion bénéficiera de 220 millions de FCFA, alors que le comité de pilotage aura 20 millions de FCFA et la supervision comptable et audits annuels 30 millions de FCFA.

Toutefois, le Conseil d’administration a relevé que «le financement sur finances extérieures (FINEX), sera décaissé à 100% d’ici le 24 novembre 2016, date de la clôture de mobilisation des fonds. La mise en œuvre opérationnelle du PRODIAG se poursuivra jusqu’au 24 mai 2017 », conclu ledit rapport. Au regard de la configuration de ce budget, la principale observation que l’on puisse est que les financements de l’Etat gabonais en 2015 et 2016 pour la structure et le PRODIAG ont été fortement revus à la baisse.

S’agissant du rapport des activités de l’exercice 2015, les administrateurs ont relevé que les objectifs de l’IGAD n’ont pas pu être totalement atteints faute de ressources suffisantes. En effet, avec un budget initial de 3,48 milliards de francs, l’organisme n’a pu récolter que 2,63 milliards de francs soit un gap de 848,1 millions de francs. Les raison de ce déficit sont liées entre autre, au non-respect des engagements de l’État à hauteur de 581,7 millions.

Pour Pascal Pommarel, l’État s’est engagé dans le Projet de développement et d’investissement agricole au Gabon (PRODIAG), à travers la mise en œuvre du FINEX. « Concernant les fonds directement liés au budget d’investissement qui constitue la contrepartie au PRODIAG et pour lequel nous avons eu certaines difficultés sur l’exercice 2015, le directeur général du Budget nous a assuré qu’il y allait avoir un rattrapage en 2016. Donc nous sommes assez confiants sur ce que nous devrions recevoir dans le cadre du budget 2016 pour les activités. », a-t-il souligné.

Crée en 1992, l’IGAD est le fruit d’un partenariat public/privé, entre l’Etat gabonais et Elf Gabon devenue Total Gabon, qui bénéficie de l’appui technique d’Agrisud International.

Synclair Owona

 
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