(Le Nouveau Gabon) - Le Gabon a franchi une nouvelle étape dans son programme de désenclavement avec la signature, le 1er juillet 2025, d’une convention de financement de 100 milliards de FCFA (environ 180 millions de dollars) pour la construction de la route Ntoum–Cocobeach. L’accord tripartite a été conclu entre l’État gabonais, le groupe bancaire BGFIBank, et l’entreprise EBOMAF (Entreprise Bonkoungou Mahamadou et Fils), en charge de l’exécution du chantier.
Long de 83 kilomètres, cet axe relie Ntoum à Cocobeach, dans la province de l’Estuaire, au nord-ouest du pays. Il est considéré comme l’un des plus enclavés du réseau routier national.
Présent lors de la cérémonie, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a souligné la portée stratégique de l’ouvrage : « Cette route permettra de désenclaver Cocobeach, de stimuler le tourisme et de relancer l’économie locale. Notre objectif est de faire de Cocobeach une ville balnéaire. Chaque route construite est un pas de plus vers un Gabon plus uni, plus accessible, plus fort. »
Le financement couvre non seulement les travaux de bitumage, mais aussi les prestations de contrôle et de supervision. Le chantier, estimé à durer 15 mois, devrait être livré en octobre 2026. Les travaux ont déjà commencé et affichent un taux d’avancement de plus de 30 %, selon les informations communiquées par EBOMAF.
Prévue initialement en 1x2 voies de 10 mètres, la route sera finalement élargie à 12 mètres de largeur, intégrant des accotements, ainsi que des stations de pesage et de péage. Le projet comprend également la construction de 9 ponts et 130 ouvrages d’art, pour une infrastructure conforme aux standards internationaux.
Au-delà de la route elle-même, le projet s’inscrit dans un plan d’aménagement plus large de la région, incluant la création d’une cité administrative, de logements pour fonctionnaires, ainsi qu’un centre commercial et un hôtel. Ce développement intégré vise à faire de Cocobeach une vitrine du tourisme balnéaire gabonais, tout en consolidant l’accessibilité et la cohésion territoriale.
SG