Gabon : les importations chutent de 11,4 % au 1er trimestre, freinées par la demande et les prix

Economie
samedi, 23 août 2025 16:17
Gabon : les importations chutent de 11,4 % au 1er trimestre, freinées par la demande et les prix

(Le Nouveau Gabon) - Au premier trimestre 2025, les importations du Gabon ont nettement reculé, marquant un ralentissement sensible de l’indice consolidé des valeurs par rapport à la fin de l’année 2024. Selon la dernière note de conjoncture sectorielle publiée par la direction générale de l’Économie et de la politique fiscale (DGEPF), cet indice a baissé de 11,4 % par rapport au trimestre précédent. Sur un an, il enregistre toutefois une légère progression de 2,7 %.

Cette contraction des importations s’explique par une demande intérieure affaiblie, la baisse des prix de certains produits et un ralentissement des échanges commerciaux avec plusieurs partenaires. Les commandes passées auprès des dix principaux fournisseurs du Gabon ont reculé de 12,7 %, affectant notamment la France (-10,4 %), les États-Unis (-22,6 %), les Émirats arabes unis (-19,8 %), le Togo (-43,5 %) et l’Inde (-42,5 %).
Ces achats concernaient surtout des outils, machines et appareils électriques, des biens de consommation non alimentaire, des intrants pour les entreprises de construction ainsi que des produits pharmaceutiques. La tendance se reflète dans les flux en provenance de toutes les zones géographiques, avec une contraction plus prononcée des livraisons issues de l’Afrique et de l’Océanie.

Plusieurs catégories de produits illustrent ce repli. Les produits laitiers ont chuté de 21,4 %, principalement le lait en poudre non sucré. Les préparations à base de céréales ont légèrement baissé (-0,2 %), de même que les matières plastiques (-8 %). Les importations de produits pharmaceutiques ont reculé de 16,2 %, et celles de machines mécaniques de 42,5 %.

Ce ralentissement s’inscrit dans la stratégie portée par les autorités gabonaises pour réduire la dépendance du pays aux marchés extérieurs. Ces dernières années, l’accent a été mis sur le développement de la production nationale, en particulier dans l’agroalimentaire, un secteur qui représente près de 550 milliards de FCFA d’importations annuelles. L’objectif affiché est de remplacer progressivement ces volumes par une offre locale compétitive, capable de répondre durablement aux besoins des consommateurs.

Reste à savoir si la baisse constatée au premier trimestre traduit une réelle montée en puissance de la production domestique ou seulement l’effet combiné d’une demande atone et d’une conjoncture mondiale défavorable. Pour l’économie gabonaise, l’enjeu est double : transformer cette contrainte en opportunité de substitution et, en parallèle, stimuler une demande interne encore fragile.

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SG

 
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