(Le Nouveau Gabon) - Le Directeur général de l’Agence gabonaise de normalisation (Aganor), Abdu Razzaq Guy Kambogo, vient de recevoir à Libreville, la Confédération gabonaise des syndicats des commerçants (Cogasyc) conduite par son Secrétaire exécutif, Abbas Nziengui Mabika.
« À l’ordre du jour : la mise en place des mécanismes de communication pour mieux relayer les missions et les actions de l’Aganor auprès des syndiqués et des commerçants ; la nécessité des syndiqués et des commerçants d’être en phase avec la réglementation ; une meilleure appropriation des incriminations et sanctions à l’endroit des syndiqués et des commerçants suite aux opérations de surveillance de marché de l’Aganor », apprend-on.
Au cours des échanges, Abdu Razzaq Guy Kambogo a souligné que l’Aganor ne saurait s’inscrire dans une logique de sanctions en amont car, elle est d’abord portée par une volonté manifeste d’accompagner les opérateurs économiques et de protéger les consommateurs.
« Au regret de constater que de nombreux opérateurs économiques outrepassent volontairement la loi et que le trucage des balances commerciales, pour ne citer que cela, est une manœuvre récurrente à fortes répercussions négatives sur l’économie gabonaise, le Directeur Général de l’Aganor a invité l’ensemble des commerçants à se conformer à la réglementation en vigueur », apprend-on.
Au final, M. Kambogo a instruit les directeurs et chefs de service de l’Agence de mettre à disposition de la Cogasyc la documentation suivante : le programme gabonais d’évaluation de la conformité (Progec) ; les normes rendues d'application obligatoire et les extraits des communiqués de l’Aganor parus au journal officiel.
Cette sensibilisation des commerçants intervient quelques semaines après que l’Aganor a publié une note selon laquelle, sur un total de 7594 balances de commerce contrôlées dans cinq provinces sur neuf en 2020, 90% ne sont pas conformes à l’activité de commerce (vente de denrées alimentaires). Aussi, 30% de ces balances contrôlées ne sont pas conformes à la législation. Seules 10% sont admissibles pour une utilisation commerciale.
Pour mettre fin à ces fraudes dans les marchés, l’Aganor a invité en juillet dernier les opérateurs dont les balances sont jugées non conformes à procéder à leur réparation ou remplacement sans un délai maximum de trois mois auprès des opérateurs agréés. Les vendeurs de matériaux de construction, eux, ont été invités à réintégrer dans un délai d’un mois, les instruments de pesage requis dans leurs activités.
Sylvain Andzongo