(Le Nouveau Gabon) - L'activité des transports au Gabon a enregistré une forte baisse au quatrième trimestre 2024, selon les données du ministère de l'Économie. L'indice global du secteur s'est répondu de 25,3 %, sous l'effet conjugué du ralentissement du fret ferroviaire et, dans une moindre mesure, du transport aérien.
Le transport ferroviaire a accusé une chute brutale de 31,4 % sur la période, conséquence directe de la crise traversée par le secteur minier, notamment celui du manganèse. La saturation des marchés internationaux a provoqué un ralentissement, voire un arrêt temporaire de la production chez certains opérateurs, notamment mécaniquement les volumes de minéraux évacués vers le port d'Owendo.
Sur l'ensemble de l'année 2024, l'indice d'activité du rail affiche une réponse de 9,3 %. Cette baisse annuelle s'explique également par la réduction volontaire du nombre de trains pour permettre la poursuite des travaux de réhabilitation sur l'unique voie ferrée du pays.
Transport aérien
Le transport aérien a également connu une flexion au quatrième trimestre, avec une baisse de 5,5 % du nombre de passagers. Ce recul est essentiellement imputable au réseau international, qui a montré des signes de faiblesse. Le réseau domestique, en revanche, a conservé une dynamique positive, atténuant l'impact global.
Malgré cette contre-performance en fin d'année, le secteur aérien termine 2024 sur une note encourageante, avec une hausse annuelle de 13,6 %. Cette progression traduit une reprise progressive des flux de passagers à l'échelle mondiale, après plusieurs années de perturbations liées à la pandémie et aux tensions économiques.
Les perspectives pour 2025 s'annoncent plus favorables. Dans le secteur aérien, l'ouverture de nouvelles liaisons internationales devrait stimuler la croissance du trafic. Du côté ferroviaire, le rebond attendu dans la filière manganèse, couplé à l'avancement des travaux de modernisation de la voie ferrée, pourrait redonner de l'élan au secteur.
SG